Fyctia
Silver 2/3
"- T’as fumé ou quoi ?
- Sachez Mademoiselle, qu’on a essayé de me brûler à maintes reprises mais que je n’ai jamais émis une seule fumée !
Dark Shadows - 2012"
Il parait retourné par le film que nous venons de visionner. Et je suis heureuse qu’il éprouve le besoin de venir vers moi chercher du réconfort.
Jack garde le silence et je me retiens de lui poser la moindre question, si dans un premier temps, il souhaite un exutoire, je me tiens à sa disposition.
Il faudra tout de même que nous verbalisions ensemble ce qui le met dans cet état.
Mais les baisers qu’il dépose sur mon cou me font tout oublier instantanément.
Je ferme les yeux de contentement, visualisant le tracé de ses lèvres sur ma peau.
Progressivement, il fait glisser ma veste de sport qui tombe en silence au sol. Ma peau me brûle ou sa bouche passe, cependant les brûlures sont agréables, comme lorsqu’on se réchauffe au coin du feu. Mes terminaisons nerveuses sont en émoi, tout fourmille en moi, une lourdeur se forme peu à peu dans mon ventre.
Qui a qualifié cette sensation de papillon ? Personnellement, j’ai plutôt l’impression qu’une nuée de volatiles se meuvent à l’intérieur de moi. Car j’ai dans l’idée que les papillons sont des êtres délicats et légers et vu les soubresauts que je ressens, nous sommes plus sur des corbeaux se disputant une proie.
Je tente la retenue, Jackson fait un pas vers moi, il initie le mouvement, lui sauter dessus ferait peut-être tout capoter. Et puis il a passé sa semaine à me courtiser, je peux bien accepter quelques caresses et autres préliminaires agréables avant de passer aux choses sérieuses.
Il s’empare de mon bras désormais nu et y dépose des chapelets de baisers, laissant eux aussi une traînée de chaleur sur mon épiderme.
Tout mon être se réchauffe. La combustion démarre, et fait naître diverses flammes à plusieurs endroits de mon corps.
Jack revient vers ma nuque, puis d’un geste rapide me fait pivoter entres ses bras, d’un seul mouvement, il passe une main sur ma jugulaire et mon menton démarrant d’autres incendies sur ma peau.
Il se penche dans une lenteur insoutenable et m’embrasse, mon corps se change en un fétu de paille, s’alanguissant et devenant de plus en plus malléable.
Avec une facilité déconcertante, il me soulève du sol et me positionne en hauteur sur le plan de travail.
Le contact de l’eau sur l’évier me fait pousser un cri, Jackson se recule et avise de mon pantalon trempé, et m’offre un sourire qui n’a rien de désolé. Il affiche plutôt le sourire du chat ayant attrapé une proie. Et à l’heure actuelle, je suis parfaitement heureuse d’être dans cette position.
Il passe les deux mains sous mes aisselles et me décale sur une partie du plan de travail sèche.
Puis lentement, il se baisse, en faisant glisser mon pantalon de yoga.
Je suis plutôt à l’aise avec mon corps, la nature m’ayant pourvu de formes qui vraisemblablement plaisent à la gent masculine. Formes que j’ai davantage soulignées grâce aux entraînements intensifs des derniers mois.
Jackson semble conquis par la vue que je lui offre, il remonte tout aussi lentement en observant mon corps tel un prédateur, déclenchant d’autre départ de feu là ou ses yeux se posent
Nous ne sommes pas vraiment à égalité, et j’y remédie, dès l’instant où il se rapproche assez afin que je puisse lui ôter son t-shirt.
Bon, clairement, cet homme représente un appel à la luxure, il possède des muscles dessinés à des endroits que je n’ai jamais vu développés chez les autres.
Et pourtant, sa carrure n’est pas si imposante que ça, on aurait dû lui interdire de se vêtir tant son torse est magnifique.
Je secoue la tête devant mes pensées, et me concentre sur une autre partie qui chez lui m’intéresse tout autant.
La douceur de ses lèvres me surprend, il parvient à déclencher des éruptions bouillonnantes sur mon corps, et à la fois, il éteint les dommages qu’il cause.
Il est le remède et l’affliction, le problème et la solution.
Je veux plus, tellement plus. Je brûle de l’intérieur.
Je désire faire taire cette sensation autant que je désire qu’il l’exacerbe.
Il plonge son regard dans le mien, un échange silencieux semble se mettre en place et je prie pour qu’il voie au fond de mes prunelles tout le désir qu’il m’inspire.
Je crochète mes bras et mes jambes autour de lui, et d’un mouvement souple, il me soulève en reculant vers ma chambre.
Le temps du trajet il poursuit son manège en embrasant tout mon épiderme. Une de ses main fourrage mes cheveux tandis que l’autre serpente dans mon dos en y prodiguant des caresses.
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