Marie Colençon Entre Ombre et Lumière : Les Faux Jumeaux de Tepropra L'ombre de l'Observateur

L'ombre de l'Observateur

Le lendemain matin, Annabelle entra dans la salle de classe, mais l’atmosphère était lourde, presque suffocante. Les conversations à voix basse fusaient de toutes parts. On ne parlait que de l’ancien étudiant, celui qui avait été arrêté la veille. Son intrusion semblait hanter les esprits de tout le monde, et ce n'était pas seulement les élèves qui étaient perturbés. Les professeurs eux-mêmes semblaient sur la défensive, leurs visages fermés, marqués par une tension inhabituelle.


Annabelle s'assit à sa place habituelle, les mains crispées sur son bureau. Elle tentait de se concentrer sur les notes du jour, mais ses pensées la ramenaient sans cesse aux paroles de l'étudiant la veille, ses hurlements désespérés : "Il écoute... vous êtes tous en danger...". Elle sentait que chaque mot portait un poids bien plus lourd que ce qu’il laissait entendre.


— Tu fais cette tête depuis ce matin, murmura Lisa à côté d’elle, visiblement préoccupée. Tu veux en parler ?


Annabelle secoua la tête, se mordillant l’intérieur de la joue. Comment expliquer tout ça ? se demandait-elle. Elle-même n’arrivait pas à organiser ses pensées. Une part d’elle avait envie de tout oublier, de se concentrer sur les cours, comme si rien d'étrange n'était en train de se produire. Mais une autre part, plus profonde, plus instinctive, refusait d’ignorer ce malaise grandissant. Elle avait besoin de comprendre.


Elle tentait de se concentrer sur le cours, mais son esprit ne cessait de revenir aux hurlements de l’ancien étudiant, à ses yeux emplis de terreur. Qui était-il ? Pourquoi parlait-il de cette entité qui "écoute" ? Et surtout, pourquoi ses paroles faisaient-elles écho à celles de Victor ?


Les minutes passaient, mais Annabelle n’entendait rien de ce que le professeur disait. Son stylo restait immobile sur sa feuille, alors que ses pensées tourbillonnaient dans un maelström d’interrogations.


Les heures défilèrent, lentes, pesantes. Annabelle sentait un malaise grandissant au fur et à mesure que la journée avançait.


À la pause de midi, elle s’isola dans un coin du réfectoire, évitant le brouhaha ambiant. Lisa l’avait suivie, mais respectait son silence.


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