Marie Colençon Entre Ombre et Lumière : Les Faux Jumeaux de Tepropra Les Ombres Murmurantes

Les Ombres Murmurantes

Le soir, dans le dortoir, Jérémy s'affala sur son lit, l'esprit encore perturbé par les événements de la journée. La scène avec l'ancien étudiant qui avait été traîné par la police, hurlant des choses incohérentes, restait gravée dans sa tête. Il était devenu impossible de penser à autre chose, et apparemment, tout le monde à l'université en parlait encore.


Tournant la tête vers Léo, qui lisait tranquillement sur son lit, Jérémy décida d'en parler.


— Léo, t'as entendu parler de ce qui s'est passé avec l'ancien étudiant ? exigeanta-t-il en fixant le plafond, espérant que son ami en saura plus.


Léo referma doucement son livre, un sourcil légèrement levé.

— Ouais, difficile de ne pas être au courant. Tout le monde en parle.


Ce mec, c'est pas juste un étudiant qui a craqué. Y'a quelque chose de plus profond, tu vois ?


Jérémy se redressa, ses coudes plantés dans le matelas. Ouais, c'est bien ce que je me dis aussi. J'ai vu des trucs dans les couloirs aujourd'hui. Il criait des trucs super étranges…


— Tu veux dire, "Il écoute", ce genre de conneries ? coupa Léo en s'asseyant.


— Exactement ! répondit Jérémy, un frisson lui parcourant le dos. Mais pourquoi est-ce que ça me fait flipper autant ? C'est comme s'il parlait de quelque chose qui nous concerne tous ici.


Léo soupira, haussant les épaules comme s'il tentait de minimiser la gravité de la situation, mais ses yeux trahissaient une certaine inquiétude. — Écoute, on est dans une école avec une longue histoire, et des gens bizarres, on en croise parfois. Mais là… je sais pas. Ce qui m'a fait tiquer, c'est que certains profs ont l'air tendu aussi. Et ça, c'est pas normal.


Jérémy hocha la tête en silence, repensant à leurs professeurs ce matin. Leur attitude était différente, ils semblaient sur la défensive, presque nerveux, comme s'ils cachaient quelque chose.


— Tu crois qu'ils nous cachent un truc ? exigea-t-il, cherchant une validation à ses propres craintes.

_ Je n'en sais rien. Lui répondis Léo.


Jérémy ne pouvait pas s'empêcher de se questionner sur plusieurs point.


Tout cela lui semblait irréel, mais en même temps, il ne pouvait s'empêcher de se demander si ces rumeurs n'étaient pas liées aux hurlements de l'ancien étudiant. Et cette idée que quelque chose "écouter" le perturbait profondément.


— Alors tu penses quoi de ce que cet étudiant a dit ? demanda finalement Jérémy, brisant le silence qui s'était installé.


Léo haoussa les épaules, son regard se perdant dans le vide. — Franchement, je sais pas. Ça peut être un délire paranoïaque, ou... ou alors, peut-être qu'il ya vraiment quelque chose qui écoute.


Le silence tomba de nouveau dans la chambre, plus lourd cette fois. Jérémy se sentait plus inquiet qu'avant. Il n'avait jamais cru aux histoires de fantômes ou de malédictions, mais là, dans l'obscurité grandiose de la pièce, ces rumeurs semblaient soudainement prendre un sens plus tangible. Et si l'étudiant disait la vérité ? Si quelqu'un – ou quelque chose – était réellement là, à les observateurs ?


— Tu penses qu'on est en danger ? demanda Jérémy d'une voix à peine audible, presque comme s'il redoutait la réponse.


Léo resta silencieux un instant avant de répondre doucement. — Je sais pas. Mais je crois qu'il faut rester vigilant, juste au cas où.


Jérémy acquiesça, le cœur lourd. Quelque chose clochait à Tepropra, quelque chose de bien plus sombre qu'il ne l'avait imaginé.









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