Fyctia

Plus tard dans la soirée Jérémy et Léo arrive a retourner a l'école sans être vu Léo connaissant bien l'école arrive a les ramener au dortoir en sécurité, sans croiser personne et a éviter les ennuis.

Jérémy se réveilla en sursaut, le souffle court, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Son corps était en sueur, comme s'il venait de courir un marathon, mais c’était autre chose. Quelque chose de plus profond, de plus viscéral. Il venait de faire un cauchemar… non, pas un cauchemar ordinaire. Son pouvoir s’était déclenché, sans qu’il ne puisse le contrôler.

Il ressentait tout, absolument tout. Une vague d'émotions se déversait en lui, l'écrasant de toutes parts. La colère, la tristesse, la peur, l’anxiété, chaque sentiment des élèves du dortoir se mêlaient dans sa tête, créant un chaos insupportable. Il haletait, tentant désespérément de retrouver son propre équilibre au milieu de ce tourbillon.

La panique s'empara de lui. Il se redressa dans son lit, tentant de calmer sa respiration, mais rien n'y faisait. Il pouvait presque entendre les pensées de tous les autres, comme un brouhaha incessant.

Une silhouette se rapprocha de son lit dans la pénombre. C'était Léo, son visage inquiet faiblement éclairé par la lumière de la lune qui perçait à travers les rideaux.

— Jérémy ? souffla Léo d'une voix douce. Ça va ?

Jérémy leva les yeux, incapable de formuler une réponse cohérente. Il n'arrivait pas à reprendre pied. Il ressentait tout, partout, à chaque seconde, et c'était insoutenable. Ses mains tremblaient.

— Je… je n’arrive plus… à… respirer… murmura-t-il, la voix brisée.

Sans hésiter, Léo se pencha et l’enlaça doucement, ses bras entourant son corps secoué de tremblements. Un courant apaisant traversa immédiatement Jérémy. Les voix se turent. Le chaos émotionnel s'évapora peu à peu. Tout ce qu’il ressentait maintenant, c’était Léo. Son calme, sa présence rassurante.

— Comment… ? balbutia Jérémy, toujours sous le choc de ce qui venait de se passer.

Léo le serra un peu plus contre lui, lui murmurant d'une voix apaisante :

— Mon pouvoir… Il annule celui des autres quand je les touche.

Le corps de Jérémy se détendit lentement dans cette étreinte. Ses muscles cessaient de trembler sous l’effet calmant de Léo.

— Est-ce que tu vas mieux ? lui demanda Léo en reculant légèrement, scrutant son visage pour y déceler une réponse.

Jérémy hocha la tête, mais quelque chose en lui refusait de lâcher prise totalement. Son cœur battait encore vite, mais pas de la même manière. C’était autre chose maintenant, une sensation nouvelle, plus douce, plus intime.

— Oui… souffla-t-il. Merci.

Mais au lieu de se défaire de cette proximité, Jérémy se serra un peu plus contre Léo, trouvant un réconfort qu'il n'aurait jamais imaginé. Les émotions de la nuit, la peur de son propre pouvoir, l’intensité du cauchemar… tout semblait s’éloigner doucement, remplacé par quelque chose de plus pur, plus rassurant.

— Est-ce que… est-ce que je peux rester comme ça encore un peu ? murmura-t-il, presque timidement.

Léo esquissa un sourire, ses bras ne relâchant pas leur emprise protectrice.

— Bien sûr, répondit-il doucement.

Un geste tendre accompagna sa réponse. Ses doigts effleurèrent les cheveux de Jérémy, les caressant avec une douceur inattendue. Ce simple contact apaisa le jeune garçon encore plus profondément. Pour la première fois depuis longtemps, Jérémy se sentit en sécurité, comme si rien de mal ne pouvait l'atteindre tant qu’il était là, dans les bras de Léo.