Fyctia
Chapitre 1 - Victoria [1/2]
— Ça y est, c’est le grand départ !
Je dépose ma valise dans l’entrée de la maison de ma meilleure amie et elle me prend dans ses bras.
— Victoria ! T’imagines pas comme je rêvais de ce jour depuis des années, s’exclame Juline. J’ai si hâte de vivre tout ça…
— Tu m’étonnes ! C’est trop génial.
Nous sommes rejointes par Thomas, le mari de ma meilleure amie.
— Et dire que vous avez évoqué ce voyage il y a plus d’un an, dis-je nostalgique de leur mariage.
— Le temps est passé si vite, que veux-tu, déclare Thomas d’une voix solennel. Non, sérieusement, il est l’heure de partir maintenant ma chérie.
Juline se tourne vers moi, une petite moue sur ses lèvres.
— Oh ma Victoria, tu vas tellement me manquer !
— Toi aussi ! Tu m’abandonnes pour Noël, tu te rends compte !
— Mais on sera de retour l’année prochaine.
Je m’arrête un instant pour la fixer du regard et déclare :
— Et c’est censé me rassurer ? Un an sans toi, mais qu’est-ce que ça va être long !
— Heureusement que t’as la maison, hein, ajoute-t-elle.
— Oui, c’est vrai, je ne suis pas trop mal lotie, avoué-je en observant le grand espace à vivre de la maison de ma meilleure amie.
Elle et Thomas m’ont gentiment proposé de vivre dans leur maison le temps de leur tour du monde. Ils comptent partir plus de neuf mois et ne savent pas encore quand ils reviendront. Vivant toujours chez mes parents, j’ai tout de suite accepté. Je n’ai pas encore vraiment eu le déclic pour partir de chez moi, même à vingt-trois ans, alors cette occasion est la bienvenue pour sauter le pas !
— Bon, je te confie notre maison, j’espère qu’elle finira pas brûler parce que t’auras voulu te la jouer trop Christmas Time avec un feu de cheminée ! se moque gentiment Thomas.
— Ah. Ha. Très drôle. T’en fais pas, je vais bien en prendre soin de ta jolie maison !
Je rigole intérieurement parce que mes amis me connaissent très bien : ma passion pour Noël finira par avoir ma peau !
Thomas m’enlace et je lui souhaite un bon voyage.
— Je t’attends dans la voiture, dit-il à l’attention de sa femme avant de se diriger vers dehors.
Juline prend son sac à main, jette un dernier coup d’œil à sa maison, puis s’approche de moi.
— Donc, s’il y a quoi que ce soit, surtout t’hésites pas et tu m’appelles. Normalement, tu devrais t’en sortir. Tu peux bien évidemment tout utiliser, même mon atelier de peinture si l’envie te prend de peindre…
— Tu sais bien que tout ce que j’aime peindre, c’est mon visage ! m’amusé-je.
— Rah toi ! rit-elle. Oui, mais vraiment sens-toi libre, fais comme chez toi ! Je te confie notre maison, je te fais confiance, je sais que tout ira bien.
— Mais oui ! T’en fais pas, dis-je en regardant la cheminée.
— Ah et une dernière chose. Avant que tu me le demandes, oui je t’autorise à décorer pour Noël, mademoiselle je ne peux pas vivre sans sapin !
Je glousse et me pince les lèvres pour ne pas éclater de rire.
— Mais j’ai pas grand-chose, tu pourras voir dans le local du garage.
— T’en fais pas, lui assuré-je. J’ai tout ce qu’il faut et j’irai acheter s’il le faut !
— T’as tout prévu, remarque-t-elle à juste titre.
Je hausse les épaules et me retient de sourire de toutes mes dents.
— Ah ! Tu vas trop me manquer, se plaint-elle en me prenant dans ses bras.
Je lui rends son étreinte et rétorque :
— Il est toujours temps de rester là… Avec moi, un bon thé, un plaid, un livre, ou un téléfilm de Noël… dis-je en trainant mes mots.
Elle rigole et recule de quelques centimètres.
— C’est ça oui, et louper le plus beau voyage de ma vie ? Je ne crois pas, non ! Mais c’était bien tenté, petite casanière !
— Eh, je suis pas casanière !
— Dit la fille qui préfère regarder trois films de Noël d’affilée plutôt que de sortir boire un verre.
— Pour ma défense, je suis bien mieux au fond de mon canapé avec un plaid et un super film, plutôt qu’entourée d’une centaine de personnes prise de désespoir pour faire de nouvelles rencontres.
Nous rions toutes les deux et je la reprends dans mes bras, une petite pointe d’appréhension au creux de l’estomac. Les au revoir, c’est définitivement pas fait pour moi !
— Bon allez, file avant que je ne me mette à pleurer, exagéré-je.
— Oui, oui, tu as raison ! Allez… Je te donnerai des nouvelles ! Mais je ne suis pas sûre d’avoir toujours du réseau. Je te dirai. Prends soin de toi, Victoria… Et surtout, n’hésite pas à inviter la gent masculine ici, je t’y autorise, chuchote-t-elle.
— C’est ça oui, comme si le Père Noël existait, me moqué-je en secouant la tête.
— Vic… Laisse-toi un peu aller, t’auras peut-être de bonnes surprises, qui sait ?
Ma meilleure amie me claque une bise sur la joue et s’éloigne vers la voiture. Thomas me fait un signe de la main depuis la fenêtre de son SUV.
Je leur fais des signes de la main en guise d’au revoir et envoie un baiser dans les airs à ma meilleure amie. Leur voiture démarre et les voilà partis pour explorer le monde.
Et me voilà seule. Dans cette immense maison de campagne alsacienne. À moi la musique à fond, les films de Noël, la liberté de me balader comme je veux à la maison et surtout à moi la paix !
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D_Nithya
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Il y a 2 ans
Chloé Rose
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line68
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Anaëlle B.
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Emelineromain
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Lily Riding
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Il y a 2 ans