Nanouad Dynastie Hariston : Un cœur à Conquérir Chapitre 9 - Faye

Chapitre 9 - Faye

La fin de semaine arrive vite, et pour mon plus grand bonheur, je n’ai fait que croiser rapidement le trouble fait ! Isis et Tao sont actuellement avec moi dans mon bureau, nous préparons la prochaine réunion avec les commerciaux qui aura lieu la semaine prochaine. Ce sont mes deux chefs d’équipe, Isis est une Égyptienne qui est arrivée aux États-Unis il y a 10 ans pour ses études, de même pour Tao qui a quitté la Chine à peu près en même temps dans l’espoir d’offrir un meilleur avenir à sa famille.


Après les avoir remercié, tous deux quittent mon bureau, et je souffle un peu en m’octroyant une petite pause. Un gémissement de frustration traverse mes lèvres quand je pense que je vais devoir rappeler mes parents et sûrement même aller les voir, j’en frissonne d’horreur à l’avance ! Je ne m’entends pas particulièrement avec ma famille, nous avons beau avoir le même sang, il n’y a pourtant pas un seul atome crochu entre nous. Mon père est un avocat qui a réussi à faire carrière et qui s’en sort plutôt bien dans son domaine, ce qui nous a permis de grandir dans un milieu social plutôt aisé. Ma mère, elle, est femme de riche. Oui, vous avez bien lu !


Voilà la principale raison de ma fuite, il y a 8 ans, ma très chère mère voulais que j’arrête mes études après le lycée pour que je me concentre à trouver un futur mari riche qui m’entretiendrait comme une bonne petite poule de luxe, hors de question !


— À quoi es-tu en train de penser clochette ? Me dit une voix qui me sort de mes songes et me fait sursauter ; à moi, j’espère ? Je refuse qu’il en soit autrement !

Ezra se tient à l’embrasure de ma porte, un sourire rayonnant aux lèvres. Sans y être invité, il entre et s’assoit sur la chaise en face de moi.

— Je t’ai manqué, j’espère ? Par ce que toi, tu m’as terriblement manqué !

Je souffle et lève les yeux grossièrement au ciel.

— Vous… Ma voix se stoppe quelques instants, tu ne t’arrêtes jamais ? Reprends-je en le tutoyant finalement, me rendant compte que le vouvoyer à ce stade serait ridicule.

Son sourire s’élargit davantage et j’ai presque l’impression qu’il est sincère, pour une raison qui m’échappe.

— Arrêter quoi ? Dit-il avec flegme.

— De draguer tout ce qui bouge et qui a des seins ?

Bien évidemment, son regard se pose automatiquement sur le mot que je viens de prononcer, et je claque des doigts devant lui pour faire revenir son attention.


— Jamais. C’est aussi vital que de respirer pour moi, tu comprends ma fée ? J’en ai besoin pour survivre. Annonce t’il l’air plus que sincère.

Je ne peux retenir le petit sourire qui s’immisce contre ma volonté sur mon visage.

— Étouffe-toi, alors, combat le mal par le mal et arrête de respirer. Ça nous fera des vacances ! Dis-je d’une voix sérieuse mais amusée tout de même.

— Horrible ! S’offusque-t-il en posant une main sur son cœur, tu es une horrible personne clochette ! Son air théâtral me fait pouffer de rire sans que je ne puisse m’en empêcher.

— Tu ne pourrais vraiment pas être le méchant d’un film toi !

— Bien sûr que non. Tu m’as vue ? Demande t’il un sourcil haussé, je suis bien trop agréable à regarder pour ça.

Il se lève et s’assoit littéralement sur mon bureau.

— Non, moi je suis destinée à être le preux chevalier, le beau gosse de la série !

Cette fois, j’éclate de rire, par ce qu’il faut bien reconnaître, que c’est typiquement le rôle qu’il aurait pu jouer.


— Qu’est-ce que tu fais là Ezra ? Lui demandais-je une fois après avoir repris mon calme.

Il fronce les sourcils et me regarde comme si j’étais une extra-terrestre.

— Je te l’ai dit, tu me manquais. Je n’ai pas eu beaucoup de temps cette semaine, alors dès que j’en ai eu, je suis venue.

Je hausse un sourcil clairement pas convaincu.

— Et en vrai ça donne quoi ?

Cette fois, son visage se ferme, c’est la première fois que je vois une expression aussi sérieuse sur lui.

— Tu ne me crois pas ? Demande t’il les sourcils froncés.

— Non, je suis sûr que…

— Je suis bien des choses Faye, mais je ne suis pas un menteur. Me coupe-t-il sans douceur. J’ai pensé à toi toute la semaine. Alors je suis venue dès que l’occasion s’est présenté.

Sa petite tirade me laisse sans voix, peu habituée à le voir aussi sérieux, je suis prise au dépourvu, je ne sais pas quoi répondre. Et heureusement pour moi, un coup à la porte retentit ce qui évite le silence et la gêne de se propager.


Makoa se tient à l’entrée de la porte, et m’informe qu’un colis est arrivé pour moi à son bureau.

— Un colis, tu es sûr, je n’ai pourtant rien…


Je n’ai pas le temps de finir ma phrase quand je vois ce qu’il tient en main.

Mon souffle se coupe aussitôt et mon cœur bas aussi vite qu’un TGV lancé à toute vitesse ! Il tend la boîte vers moi, mais c’est d’autres mains que les miennes qui la prennent à ma place. Il nous dit rapidement au revoir avant de fuir, et aussitôt, je me lève précipitamment pour récupérer la boîte.


— Donne-moi ça Ezra !

— Qu’est-ce que c’est ? Dit-il en regardant la longue boîte noire ; tu t’es commandé des nouveaux sextoys ?

Je suis désormais devant lui, qui est également debout et qui me tient à distance.

— Ferme là et rend moi ça !

Il ricane comme une hyène insupportable.

— Tu n’as pas besoin de ces petits jouets, je suis là pour ça mon cœur et crois-moi, la mienne est, bien plus vivante et performante qu’un bout de plastique.


Sa main est posée sur mon front son bras tendu me maintenant à une parfaite distance pendant que je gesticule dans tous les sens et que je le vois réussir à ouvrir la boîte. Quand j’entends les premiers mots de la carte mon corps cesse de bouger, j’arrête de me battre contre le vide et laisse les picotements provoqués par ces mots titiller chaque cellule de mon corps quand sa voix résonne et fend l’air pour prononcer :


— « Les dieux nous envient parce que nous sommes mortels, parce que chacun de nos instants peut être le dernier et que tout est beaucoup plus beau car nous sommes condamnés. »


Sans lui laisser le temps de poursuivre d’une voix basse, je termine :


— « Tu ne seras jamais plus ravissante qu’à cet instant. Plus jamais nous ne serons seuls ici tous les deux.

Troie, Achille. »


Je vois l’homme en face de moi me regarder de manière perplexe et perdue.

— Qu’est-ce que ça veut dire ? Demande t’il en regardant à nouveau la carte sûrement à la recherche d’un nom.

— Troie, le film. Répondis-je encore étourdi par les mots et ce qu’ils représentent.

— Quoi ? Demande t’il totalement confus, quel est le rapport ?

Cette fois, je reviens à la réalité, ancre mes pupilles aux siennes quand je lui réponds.

— C’est mon film préféré, ma réplique préférée…


Et ça mon expéditeur le sait, ce qui veut dire que l’expéditeur de ces boîtes et forcément quelqu’un que je connais, une personne qui fait partie de mon entourage pour savoir, que je mourrais, pour avoir un jour, quelqu’un qui serait prêt à prononcé ces paroles pour moi, comme Achiles l’a fait pour Briséis dans cette tente…



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60

60 commentaires

isabellemartinez

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Il y a 2 ans

Mais qui est cet expéditeur mystérieux ?🤔🤔🤔🤔🤔

@userr25833910

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Il y a 2 ans

Mais j'aime trop

Vidou

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Il y a 2 ans

Intrigue

Marina Atiya

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Il y a 2 ans

Magnifique

Nanouad

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Il y a 2 ans

Merci 🫶🏼

angelyly

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Il y a 2 ans

Je me demande qui lui envoie ses messages 🤔🤔

Marie03

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Il y a 2 ans

Je me demande c'est qui cet inconnu

Nanouad

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Il y a 2 ans

Ahaha ça même toi tu ne le sais pas ! 😏

User234442

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Il y a 2 ans

Qui est-ce ? Hmm je meurs d'impatience...

flo93gmail.com

-

Il y a 2 ans

Magnifique 😍
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