Fyctia
Chapitre 8 - Faye
Actuellement, je ne porte plus qu’une seule chaussure. La raison ?
Mon talon droit a malencontreusement et par inadvertance la plus totale traversée la pièce à toute vitesse en direction de la belle gueule de l’homme qui se tient en face de moi.
— Non mais ça ne va pas bien sauvageonne ! Hurle-t-il totalement offusqué, tu as essayé de défigurer mon incroyable minois !
Ezra se remet droit après avoir esquivé de justesse l’escarpin.
— N’insinuez plus jamais une telle chose ! Dis-je fermement en le pointant du doigt, on ne s’est pas envoyé en l’air ensemble ! Nous avons pris le même avion et…
— Et donc nous nous sommes envoyé en l’air ensemble dans le même avion avec 500 autres passagers. Me coupe-t-il.
Je souffle bruyamment et exaspérai par cet homme.
— Ne faites pas l’idiot, vous m’avez très bien compris !
— Non, rétorque-t-il aussitôt.
Je suis sur le point de surenchérir, folle de rage qu’il fasse semblant de ne pas comprendre quand l’homme qui est entré à ses côtés s’avance, ma chaussure en mains. Je prends le temps d’enfin le regarder. C'est un homme qui avoisine les 1m90, dans un costume noir trois pièces qui semblent avoir été cousues sur lui. Une chevelure de jais, une peau matte accompagnée d'une barbe parfaitement taillée des yeux aussi noirs que le néant. Pas un cheveu ne dépasse de sa coupe. Quand il pose ses yeux sur moi et que ses épais sourcils se froncent, il se contente simplement de hocher la tête avant de dire :
— Je crois que ceci vous appartient. Sa voix est particulièrement grave.
Je n’ai pas le temps de répondre, que je le vois poser un genou à terre attrapé ma cheville droite, par pur réflexe mes mains se posent sur ses épaules pour me stabiliser. Puis il me passe la chaussure au pied avant même que je n’ai le temps de respirer correctement. Il se relève ensuite avec toute la prestance et le charisme qui émane de lui.
— Voilà qui est mieux. Fit-il une fois debout.
Je lui souffle un « merci » à peine audible tant la pression est à son comble.
Alors il existe encore des hommes aussi, gentlemen ?
— Ouais, ouais, bon, c’est bon ! Dit soudainement une voix, puis un corps vient se mettre entre nous pour nous séparer, je t’ai vue en premier clochette ! Arrête de m’oublier aussi vite ! Dit Ezra agacé comme un enfant de 8 ans.
Je hausse un sourcil en le toisant du regard, cet homme me trouble autant qu’il me fascine. Tantôt, il est capable d’être un sexe symbole sur pattes, un homme pour qui bon nombre pourrait se plier en quatre pour obtenir ses faveurs et la seconde suivante, il est capable de se transformer en sale gosse capricieux !
Je décide de l’ignorer, mais du coin de l’œil, je le vois bouder, sérieusement ?
Après ma petite crise d’hystérie dont personne n’a jugé bon de faire un commentaire, non sans s’être étouffé de rire en silence ou être choqué. Nate reprend le contrôle des choses et me présente les gens présents. Ainsi, j’apprends que l’homme qui m’a fait devenir Cendrillon le temps d’une seconde, n’est autre que Garett Graham PDG de G’G Inc. un des hommes d’affaires les plus influents de New-York est accessoirement le meilleur ami des frères Hariston et également celui de Kara. La petite Indienne à lunette avec les mêmes cheveux que raiponce en version brune s’appelle Java, la secrétaire d’Ezra, ensuite il y a Makoa l’assistant de Grace qui ressemble à s’y méprendre a un joueur des All Black et enfin l’homme noir dans un costume impeccable bleu nuit se nomme Yona. C’est l’assistant personnel de Nate. Voilà les gens avec qui je vais principalement être en contact. Demain, je rencontrerai les chefs d‘équipes ceux qui seront sous mes ordres directs.
La réunion s’achève, j’attends que Grace sorte pour qu’elle me mène à mon bureau, sauf qu’un parasite au sourire ravageur se dresse devant moi pour me bloqué le passage.
— Où vas-tu poupée ? Me dit cette voix qui m’insupporte.
— Poussez-vous, je dois…
— Visiter ton bureau ? Me coupe-t-il comme à son habitude, je sais, c’est moi ton guide chérie.
— Certainement pas ! Rétorquais-je aussitôt.
Il lève les yeux au ciel, comme pour montrer à quel point je l’ennui et sans plus de cérémonie, il attrape ma main et me traîne derrière lui. Tout mon corps se crispe quand je sens nos mains liées, mon regard devient vite paniqué à l’idée que des gens nous voient traverser les locaux, main dans la main ! Mais à priori, il n’y a que moi qui semble choqué de la situation. Je suis tellement sonné par mes pensées que je ne remarque même pas que nous sommes dans un bureau, le mien à première vue si j’en juge au manque de déco évident. La porte claque et je reviens à la réalité, nous sommes désormais seuls.
Seuls dans un espace aussi restreint avec lui est forcément une mauvaise idée !
— Est-ce qu’il te plaît ? Attaque t’il sans transition.
— Qu.. Quoi ? Dis-je bêtement.
— Garett, est-ce qu’il te plaît ? Demande t’il avec un sérieux qui m’étonne.
— NON ! Répondis-je un peu trop fort, mais où est-ce que vous êtes partis chercher ça !? Encore un de vos raccourcis débiles ?
Je fronce les sourcils et croise les bras sur ma poitrine, je le vois suivre le mouvement, ses yeux se posent sur mes seins. Je décroise aussitôt mes bras, morte de honte tandis que lui sourit fièrement. Il s'avance d'un pas nonchalant comme si cette pièce et le monde lui appartenait, un sourire insolent.
— Tant mieux. De toute façon, je suis bien plus beau que lui ! Il est arrivé après moi dans le classement des hommes les plus beaux du pays ! Garett n’est vraiment pas l’homme qu’il te faut ma fée. Dit-il en s’avançant.
Instinctivement, je fais un pas en arrière, je me sens buté contre quelque chose, un siège semble-t-il. Au moment où mon corps part en arrière sur le point de tomber à la renverse, deux mains puissantes s’accrochent à mes hanches me maintenant parfaitement en place. Mon corps s’échauffe instantanément.
J’ai le cœur qui bat vite, la respiration qui s’accélère et je sais d’avance que ça n’a rien avoir avec la peur de tombé, enfin tout dépend tombé dans quoi ou de qui...
Nos corps sont proches à tel point que je sens son souffle chaud s’abattre sur moi, il penche son visage se rapproche dangereusement du mien, et vient me murmurer à l’oreille :
— Arrête de me fuir princesse.
Je ne sais pas quand j’ai arrêté de respirer, mais je peux vous assurer que c’est ce qui se passe, il me rapproche un peu plus de lui et c’est sans difficulté que j’arrive à sentir son corps derrière cette couche de vêtements.
— Arrête de me vouvoyer aussi, par ce que je te promets que bientôt, tu préféras crié, murmurer, gémir et adorer chacune des lettres qui constitue mon prénom, me souffle-t-il à voix basse.
Son souffle. Son odeur. Son corps. Pire, encore ses paroles deviennent l’étincelle d’une chaleur venue des enfers qui embrasent l’entièreté de mon corps.
J’ai beau détester ce qu’il représente, aujourd’hui cette brûlure porte le sceau de cet homme…
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Michelda
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Il y a un an
astridcampbell45
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Il y a un an
oulidiipaye
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Il y a un an
benflo
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Il y a un an
sol ronel
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Il y a un an
gawaaane
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Il y a 2 ans
rose charnelle
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Il y a 2 ans
isabellemartinez
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Il y a 2 ans
@userr25833910
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Il y a 2 ans
User254137
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Il y a 2 ans