GaelleChap Drive & Survive Chapitre 10.1

Chapitre 10.1

Ivy


Dimanche 10 juillet 2016

Silverstone, Grande-Bretagne


Je regarde la campagne anglaise défilée sous mes yeux derrière la vitre du train. Ne plus jamais écouter mes amies qui m’emmènent en soirée pour me remonter le moral. Hier j’ai surpris Ian, mon petit ami, enfin plutôt mon ex petit-ami, jouer à saute-mouton avec une parfaite inconnue. La pauvre n’a pas compris ce qu’il se passait lorsque j’ai fait irruption dans la chambre. Morale de l’histoire ? Ne jamais faire confiance aux hommes qui pensent avec leur entrejambe. Lorsque j’ai rejoint mes amies, Ella a décrété « il n’a qu’à aller se faire foutre ce connard » et nous a embarqué dans un apéro qui a fini en boite de nuit. J’ai donc bu plus que de raison, juste le temps de me démaquiller que je repartais pour ne pas rater mon train. Lunettes de soleil sur le nez, malgré les nuages, Alex m’attend à l’entrée du paddock pour me donner mon badge. A peine a-t-il vu ma tête qu’il éclate de rire.


— Les lunettes c’est pour que les paparazzi ne te reconnaissent pas ?

— Non c’est pour n’effrayer personne, je réponds en soulevant mes lunettes.

— Tu étais stressée à l’idée de me revoir alors tu n’as pas réussi à dormir ?

— Folle nuit de débauche.

— Oh Ian doit être épuisé.

— Ian n’y est pour rien. Nous ne sommes plus ensemble, j’enchaine devant son regard perdu.

— Je suis désolé.

— Ne le sois pas, c’était juste un con. Nous sommes sorties avec Ella et Victoria et nous avons bu et danser toute la nuit.

— Ne t’endors pas ! Je compte bien gagner aujourd’hui, dit-il en passant son badge.

— Louper ta victoire ? Jamais !


Nous nous dirigeons vers l’écurie en silence, Alex est arrêté par des fans pendant que je continue ma route. Je salue quelques personnes en me dirigeant vers le bureau de mon père, ici je me sens comme à la maison, c’est ma safe place, là où mon cœur s’apaise.

Le bureau de mon père est ouvert, il est au téléphone et ne fait pas attention à ce qui l’entoure. Je tape doucement pour ne pas le déranger, il me fait signe d’entrer et met fin à son appel. Je m’approche de lui et le sert dans mes bras. Je ne l’ai plus vu depuis noël, avec ses voyages c’est toujours compliqué.


— Comment vas-tu Ivy ?

— Pas trop mal et toi ? La saison se passe bien ?

— Nous n’avons pas trop à nous plaindre pour le moment, mais le chemin est encore long. Pourquoi gardes-tu tes lunettes de soleil ?

— C’est mieux pour tout le monde crois-moi.

— Tu as encore trop fait la fête ?

— Effectivement.


Il soupire sans rien ajouter, je sais qu’il n’aime pas que je sorte trop. Mais j’ai 20 ans si je ne profite pas maintenant quand le ferais-je ? Je ne veux pas me réveiller à 40 ans et me dire que mes plus belles années sont derrière moi. On ne rattrape jamais le temps perdu. Mon père n’a que 47 ans et parfois il réagit comme si il n’avait jamais été jeune. Ma mère est beaucoup plus cool sur ce genre de choses, du moment que je suis prudente elle ne dit rien, la confiance est la base de notre relation. Son téléphone sonne de nouveau, l’appel ne dure que quelques secondes avant qu’il ne raccroche et ne s’excuse de devoir partir. Une réunion l’attend, je le savais alors je ne suis pas surprise. Je me dirige vers l’espace attribué à Alex où j’entre comme si j’étais chez moi, il s’agit d’une petite pièce avec un placard pour ranger ses affaires, une table et un canapé, chaque pilote en a une dans son motor-home. Ils viennent s’y reposer entre les essais et les qualifications. Je m’allonge sur le canapé et repense à Ian, je ne suis même pas triste d’avoir rompu, je n’étais pas amoureuse de lui. Ce qui m’embête c’est clairement le fait de ne pas l’avoir quitté avant qu’il ne me trompe. Je déteste les menteurs et les trompeurs, s’il n’avait plus envie d’être avec moi, il suffisait de le dire. Bon courage à la prochaine ! Ecouteurs dans les oreilles, je ferme les yeux et me laisse bercer par la musique. Merde ! Je me suis endormie, c’est la voix d’Alex qui me réveille. Lorsque j’ouvre les yeux, il est appuyé contre la porte le sourire aux lèvres.


— J’aurais pu parier que tu dormais !

— Quelle heure est-il ? je demande d’une voix endormie.

— 14 heures.


Je me relève complètement, à moitié réveillée.


— Heureusement que tu es venu ! J’aurais pu dormir jusqu’à demain !

— Je savais que si je ne stimulais pas ton cerveau, tu sombrerais !


Je préfèrerai qu’il stimule autre chose que mon cerveau, mais je sais très bien que ça n’arrivera pas. Je m’assieds en m’étirant, cette sieste improvisée m’a quand même fait du bien.

A 16 heures la course commence enfin, je suis dans le garage casque sur les oreilles et je regarde l’écran devant moi, Alex part septième sur la grille, je stresse comme si j’étais dans la voiture. Après 10 tours, il a réussi à se hisser à la quatrième place, je sais qu’il peut le faire il reste encore 42 tours à effectuer. A la moitié, le deuxième est contraint d’abandonner pour un problème mécanique, le voilà sur le podium. Après plus de deux heures de course, la ligne d’arrivée n’est plus très loin et Alex est au coude à coude pour la première place, j’ai envie d’hurler « ACCELERE », ce qui est ridicule car il est déjà à plus de 300 km/h. Il ne lâche rien et fini premier dans le dernier virage, c’est inespéré, tout le monde autour saute de joie, j’en fais de même. Il a été exceptionnel sur cette course, ça n’a pas été facile mais il l’a fait ! L’euphorie est présente pendant un long moment, après la remise des prix je retourne dans le garage, le temps qu’Alex finisse ses interviews.

Une heure plus tard je le vois arriver tout sourire, je ne peux m’empêcher de sourire en retour, il court vers moi et me prend dans ses bras, il sent le champagne, je ris contre son torse.


— Tu l’as fait ! Je suis tellement fière de toi !

—Il faut qu’on fête ça ! Tu reviens à Londres avec moi ?

— Tu penses bien que je n’ai pas pris de billet retour en train !

— Je prends une douche et on se rejoint d’ici 30 minutes.


Il m’embrasse sur le sommet du crâne et disparait dans le motor-home. Lorsque je me retrouve seule, je regarde autour de moi, ça commence déjà à s’activer pour tout démonter, quelques spectateurs sont encore présents, je m’installe dans un coin lorsque je reçois un message sur notre groupe « les plus bonnes de mes copines ».


  • Ella : Wahou quelle course ! Félicite Alex de ma part !
  • Ivy : J’y manquerai pas, cette course n’en finissais pas ! 🥵
  • Victoria : Il a assuré ! Tu rentres ce soir ?
  • Ivy : Oui ! Alex me ramène, on va fêter sa victoire
  • Ella : Profites bien d’Alex ! 😏😏😏
  • Ivy : Tu es insupportable !!!! 💀


Elle ne répond plus, elle fait toujours ça. Ella et Victoria sont team « Alvy » comme elles aiment nous appeler. La contraction de nos deux prénoms n’est pas si nulle. Elles sont persuadées qu’il va se passer quelque chose entre nous. Victoria, en grande romantique, clame même parfois qu’on est fait pour être ensemble. C’est ridicule ! N’est-ce pas ?

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5

5 commentaires

Léonie Césarine

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Il y a un an

Merci beaucoup pour ton aide pour le déblocage ♥️ Je t’aide avec la tienne aussi ♥️✨ je continuerais de Liker dès que des chapitres se débloquent 😍

François Lamour

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Il y a un an

Like de soutien. N'hésite pas à me rendre la pareille sur le roman "Connard romantique" 😁

La Plume d'Ellen

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Il y a un an

👍😉

Miladie Delvreau

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Il y a un an

❤️

chiara.frmt

-

Il y a un an

🫶🏻
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