Fyctia
Chapitre 8
Alexander
Mercredi 25 mai 2022
Monaco
Un joyeux bordel. Voilà comment de décrirais mon appartement depuis que ma famille est arrivée. Il ne manque que les jumeaux d'Andrew, pour que nous soyons au complet. Je n’ai plus l’habitude d’avoir tant de bruit chez moi. Mais j’adore ça. Mon père et Andrew sont devant la télévision. Ma mère est aux fourneaux et discute avec Alicia et Ava assises autour du plan de travail. Alba est avec elles, mais scroll sur son téléphone en mangeant du Nutella à même le pot. L’adolescente dans toute sa splendeur ! J’avais quatorze ans lorsqu’elle est née. Et à cet âge-là, je ne pensais pas que mes parents faisaient encore l’amour. Rien que d’y penser j’en ai des frissons. Je m’installe avec les filles, j’adore les potins ! Mais dès que je m’installe à côté d’Alba la conversation s’arrête.
— Vous parliez de moi ?
– C’est fort probable effectivement ! me répond Alicia.
— Elles parlaient d’Ivy, marmonne Alba à côté de moi.
— Alba ! On se soutient entre femmes ! s’insurge Alicia.
Cette dernière hausse les épaules, en plongeant sa cuillère dans son pot.
— Tu devrais arrêter de manger ça, c’est mauvais pour la santé, l’informe Ava.
— Ma santé va très bien, je te remercie ! lui répond-elle en léchant la cuillère bouche ouverte.
Elle grimace en la regardant faire. Ava est la scientifique de la famille, elle est en faculté de médecine à Londres et prend très au sérieux notre alimentation à tous. Personnellement, même si je me fait plaisir de temps en temps, mes plats sont équilibrés, je n’ai pas le choix.
— Qu’est-ce que tu racontais sur Ivy ? je demande en revenant au sujet principal.
— Rien je disais juste que ça m’avait fait plaisir de la revoir.
— Tu ne l’as jamais fréquenté je te rappelle !
— Et toi tu as été trop bête pour la laisser filer ! contre-attaque-t-elle.
Touché… Alicia a toujours eu le don d’appuyer là où ça fait mal. Avec Ivy ce n’était pas le bon moment. Puis quand elle est partie, j’ai rencontré Léonor avec qui j’ai partagé six ans de ma vie. Nous nous sommes quittés il y a quelques mois de ça, je pense que notre histoire était arrivée à son terme. On s’entend toujours bien mais comme des amis.
— Je croyais que tu aimais bien Léonor, souligne Ava.
— Je peux apprécier plusieurs personnes.
— Moi je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer Ivy, intervient ma mère.
— Tu ne vas pas t’y mettre aussi ? je questionne dépité.
Les femmes de cette famille ont une sale habitude de mettre le nez partout. Le problème c’est que j’adore ça aussi, alors je ne peux pas leur en vouloir. Je regarde Alba toujours sur son téléphone en train d’écrire plus vite que son ombre.
— Dispute de couple ?
— Je n’ai pas de copain, réplique-t-elle.
— Qu’est devenu Jake ? lui demande ma mère.
— C’était Ryan et c’est un clochard, à peu près comme tous les garçons.
— Si jeune et déjà désillusionnée par l’amour, soupire Ava.
— Tu trouveras chaussure à ton pied, tu es encore jeune, lui fait remarquer Alicia.
— Et revoilà l’amoureuse de l’amour, rit Ava.
— Beurk, grimace Alba. Ça me crispe de gêne.
— Je ne sais pas comment j’arrive encore à vous supporter après tout ce temps, se plaint ma mère.
— Parce qu’on est tes enfants et que tu nous aimes ? je lance au hasard.
— Ça doit être ça effectivement ! Maintenant allez mettre la table !
Après le repas, nous nous lançons dans un jeu de société, ce n’est pas la meilleure idée, dans cette famille l’esprit de compétition est féroce et il ne faut pas longtemps pour que les premières disputes éclatent. Alba crie sur Alicia qui elle-même crie sur Andrew. Ma mère met fin à tout ça en rangeant le jeu et nous envoie dans les chambres comme quand nous étions enfants. A nos âges c’est complètement ridicule. Je fais un tour sur mes réseaux et me décide à envoyer un message à Ella sur Instagram.
Elle me répond assez vite.
J’enregistre le contact d’Ivy et lui envoie un message sans tarder.
Les trois petits points s’affichent signe qu’elle me répond, je la vois déjà lever les yeux au ciel en découvrant ce que j’ai écrit.
Je change de sujet et sa réponse ne se fait pas attendre, je souris en la voyant.
J’attends une réponse en vain. Et je rappelle à mon cerveau qu’elle n’est pas prête pour ce genre de jeu. Je lui envoie tout de même un nouveau message.
5 commentaires
Laryna
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Il y a 10 mois
Miladie Delvreau
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Il y a un an
Emeline Guezel
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Il y a un an
chiara.frmt
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Il y a un an