Fyctia
Chapitre 4.2
— Qu’est-ce que tu fais là ? je demande blasée.
— Ton père m’a envoyé, il est l’heure de diner.
— Je ne savais pas que tu étais devenu son assistant personnel !
— Dépêches-toi j’ai faim !
Je récupère la carte et traine des pieds en le suivant jusqu’aux ascenseurs. Mon père est déjà installé à une table. Je m’installe en face de lui.
— Je ne savais pas que tu avais un nouveau garde du corps ! j’attaque.
— Tu ne répondais pas à mes messages.
— Je n’ai pas rallumé mon portable. Et puis de toute façon je n’ai pas très faim, je vais vous laisser, je déclare en me levant.
— Ivy, assieds-toi ! m’ordonne mon père les dents serrées.
Comme une enfant qu’on réprimande, je lui obéis. Si il y a bien une chose que Richard Dixon ne supporte pas c’est qu’on fasse un esclandre en public. Alexander nous regarde, silencieux ne sachant pas trop s’il doit assister à ça ou pas.
— Le but n’est pas que tu restes enfermée dans ta chambre.
— Je ne vois pas en quoi ça te dérange ! Tu devrais plutôt être content que je te lâche les baskets.
— Peu importe ce que tu penses Ivy, partir de Londres ne te sera que bénéfique, que tu le veuilles ou non, je ne t’ai pas forcé à venir ici, même si je suis heureux que tu sois avec moi.
— Je ne suis pas avec toi papa, on sait tous les deux que tu as du boulot et que tu n’as pas le temps de t’occuper de ta fille qui ne va pas bien.
Cette fois c’en est trop. Je me lève et me tire d’ici fissa. Une fois dans ma chambre, j’enfile ma paire de baskets et pars courir. Pendant plus d’une heure j’arpente les rues de Miami et m’arrête en bord de plage pour reprendre mon souffle. Quelques groupes de jeunes sont installés sur le sable, ils rient, ils chantent et dansent, insouciants. Je m’installe sur la plage et m’y allonge le regard rivé vers le ciel. Je cherche l’étoile la plus brillante, comme toujours. Persuadée que Logan est quelque part dans ce ciel immense et qu’il me regarde. Je ne sais pas s’il est fier de moi. Il aurait détesté savoir que je n’arrive pas à avancer sans lui. J’essaye, tout doucement, de combler le vide qu’il m’a laissé... Et bien que ça me coûte de le dire mon père a raison, partir de Londres ne peut me faire que du bien car je ne pourrais jamais guérir dans un endroit qui m’a détruit. Je ne sais pas combien de temps passe avant que je ne me relève, je retourne vers l’hôtel, tranquillement. En passant devant un bar non loin de l’hôtel, j’entends qu’on m’appelle. Lorsque je me retourne, pensant à une erreur, j’aperçois Blake et Aaron.
— Tu ne devrais pas trainer seule la nuit, me fait remarquer Aaron.
— J’avais besoin de prendre l’air, je réponds en haussant les épaules. Vous rentrez à l’hôtel ?
— Oui, je crois qu’il est l’heure, dit Blake en regardant sa montre imaginaire.
— Je crois qu’il est surtout l’heure d’arrêté de boire pour toi. Venez avec moi vous serez mes gardes du corps.
— Trop coooooool ! s’enthousiasme-t-il.
Nous arrivons à l’hôtel sans encombre, des fans campent encore devant l’hôtel. Ils n’ont pas de maison ? Blake est très investi dans sa mission, tandis qu’Aaron lève les yeux au ciel en regardant son ami.
— Tes fans sont là, mais t’inquiète ! Je garde tes arrières ! me chuchote Blake à l’oreille.
— Allez mon pote ! Il est l’heure de se coucher. Bonne nuit Ivy, me sourit Aaron.
Je lui souris et grimpe dans l’ascenseur. Lorsque les portes s’ouvrent je tombe nez à nez avec Alexander. Décidément…
— Ha te voilà ! Je commençais à m’inquiéter !
— Comme tu le vois je suis vivante, je réponds en m’avançant vers ma chambre.
— Ivy est-ce que tu veux parler ?
— Ecoutes… Je ne sais pas si mon père t’a donné une mission me concernant, mais je n’ai pas besoin d’un putain d’ange gardien. Alors lâches moi ok ? Tu as très bien réussi ces six dernières années !
Je rentre dans ma chambre et claque la porte.
5 commentaires
Gabrielle H. Davis
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Il y a 10 mois
Cassy M. PUICH
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Il y a un an
Miladie Delvreau
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Il y a un an
clara_belle
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Il y a un an
SterennCn
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Il y a un an