Fyctia

SOFIA

Impossible de me libérer avec ma dernière cliente Madame Leclerc, une vrai plaie! Elle m'a tenue le crachoir avant de sortir. Malgré sa prestation faite, règlement effectué, elle a continué de me raconter de long en large les plats qu'elle concocte à ses petits-enfants... Trop de détails, je n'en pouvais plus, elle est vraiment partie dans un monologue interminable.

Le serveur me conduit à leur table et je me retrouve nez à nez avec le sauveur de mon chat. Au moment de nous faire la bise, nous penchons la tête du même côté. Nous avons eu le réflexe d'arrêter notre geste juste avant que nos lèvres se touchent, puis on essaie de repencher la tête de l'autre côté avec un petit frôlement de nez... Un instant gênant, qui se solde finalement par une vraie bise, des excuses et des rires de l'ensemble de nos camarades. Je fini par m'assoir près de l'allée, à coté de Florian, et en face d'Antonio. Le timide rayon de soleil donnant sur son visage éclair son regard, et j'aperçois en plus de sa magnifique couleur vert, un peu d'or autour de sa pupille. Et ses lèvres, rebondit si bien dessiné qu'elles me donnent envie de les mordre.

L'arrivée d'Ofée accompagné d'Emy et de Charlotte sa meilleure amie, mais aussi notre créatrice de produits cosmétiques, me sort de ma rêverie. Leur arrivée bras dessus, bras dessous fait tourner toutes les têtes du restaurant. Les femmes leur envie probablement de leurs dernières fringues à la mode et les hommes peuvent admirer leurs longues jambes prolongées grâce à leurs talons aiguilles. Elles sont encore en train de se marrer, je me demande pourquoi...

Pendant que les filles prennent leur place, le serveur apporte les derniers verres à table, les discussions vont de bon train. Emy raconte à Charlotte dans les détails l'histoire de mon chat dans la voiture quant à Florian, il nous raconte la dernière mission de la journée...

Plus tard dans la soirée, je suis agréablement surprise par Antonio. Sa timidité a laisser place à un homme confirmé, droit et plutôt drôle, malgré, je dirai, un léger manque de confiance en lui. Il nous a racontait comment il avait sauvé cette petite fille près à tomber dans le vide, alors qu'il faisait son footing. D'après lui, il aurait été juste là au bon moment... La modestie est une qualité tellement rare chez un homme.

Florian nous raconte aussi des anecdotes avec lui. La fois où il avait dû intervenir chez une dame parce qu'elle ne répondait pas à sa famille depuis plusieurs jours, et qui finalement après avoir forcé la porte de la maison, parce qu'elle ne répondait pas, elle était tout simplement au lit avec le voisin, dans une position plus que compromettante...

-Des fausses alertes nous en avons malheureusement beaucoup trop. Mais finalement on en rigole après coup. Disa Antonio.

-Hé tu te souviens du bizutage de Paulo? Demanda Florian

-Et comment! Ça a était notre meilleure idée depuis celui de Raph. Rétorqua Antonio.

-Raconte nous... rajouta Laora tout excité.

-Ce pauvre Paulo venait de nous rejoindre depuis environ une semaine. Et c'est notre coutume de les taquiner un petit peu, qu'il se familiarise à l'équipe. Et ce jour là, on se préparait pour soi-disant une intervention. Une fois qu'il était habiller pour un feu, nous sommes montés dans le camion et avons mis les sirènes. Non loin de là, notre complice avait mis le feu à un tonneau. Tout était fait pour qu'il y croit. On procède à l'état des lieux habituel, quoique pour la première fois, on demande à Paulo de le réaliser. Bref je vous passe les détails. Lorsque le feu est éteint, le stress descendant, il retire son casque. Ce qui est drôle, c'est que nous avions fait exprès de lui laisser une tenue deux fois sa taille, et bien entendu pas de ceinture à porter de main. Déjà, il était hilarant parce qu'il devait sans cesse remontait son froc, mais après on a explosé de rire quand Antonio lui a soudainement baissé son pantalon, le boxer avec, il s'est donc retrouvé louloute à l'air, puis on lui la arroser avec la lance. Je n'avais plus qu'à venir joliment le saupoudrer de farine. Il gueulait comme un âne. Une fois l'équipe au complet, il a reçu les œufs pourris et les tomates moisis. Il chlinguais a 10 km à la ronde. Il a dû faire les pompes, les tractions de roues de tracteurs, et d'autres trucs à la con et surtout boire des litres et des litres d'alcool. Bon après, il y a eu la soirée avec le méga barbecue, les strip-teaseuses, bref les orgies quoi, mais ça, ça restera top secret.

-Putain vous êtes des gros connards! Lance Ofée en rigolant.

-Tu fumes? Me demanda t-il.

-Ouai.

-Tu viens on va s'en griller une? Me dit-il en se levant et en me tendant une cigarette.

Je le suis et je sens mon cœur battre à la chamade. J'observe ses fesses à travers son pantalon, ce cul rebondit est juste hyper excitant, j'ai bien le temps de le regarder jusqu'au moment où je m'aperçois qu'il s'était retourné.

-Et bien vas-y ne te gêne pas. Dit-il en souriant.

-Euh quoi? C'est pas ce que tu crois. Et puis chacun son tour, tu crois que je ne t'ai pas grillé dans la voiture l'autre jour? Lui répondis-je toute honteuse mais satisfaite de ma répartie.

Je me stoppe nette quand je m'aperçois qu'il s'avance vers moi, pose sa main sur ma taille et me chuchote à l'oreille :

-On a envie de se noyer dedans.

Je sens immédiatement la chaleur montée en moi. Je le connais depuis peu mais il arrive à me déstabiliser avec sa belle gueule, ses muscles saillants qu'on peut voir à travers ses fringues, et juste CETTE petite phrase!

Il se remets à marcher vers le coin des fumeurs.

Je tente de calmer le jeu, je suis gênée, je ne m'attendais pas à ce moment. J'ai besoin de réfléchir... Quoique...

-Vous êtes bien directe Monsieur le Pompier. On voit que vous avez l'habitude de draguer ces dames. Mais ça ne marchera pas avec moi, je vous arrête tout de suite.

Arrivé à la terrasse secondaire, il allume sa clope puis me tends son briquet...

Nos doigts se touchent et je sens un courant électrique passer entre nous. Lui aussi là ressenti j'en suis sûre. Mes 40 balais me le disent !

-Je ne suis pas si sûr que toi. Me dit-il.

-Sûr de quoi?

Je suis tellement perturbé que je ne me souvient plus de ce que j'ai dit juste avant.

-Que ma "drague" ne fonctionnerait pas sur toi.

Il est tellement sûr de lui que pour le coup je retire le manque de confiance en lui que je lui trouvais tout à l'heure à table. Il est facilement 5 ou 10 ans plus jeune que moi, mais j'en ferais bien mon quatre heure.

-Tu peux toujours essayer...

Ses yeux s'écarquillent, sa langues passent légèrement sur ses lèvres, il s'avance à nouveau vers moi, je me promets de le laisser faire quoi qu'il fasse la tentation est trop forte. Il replace une mèche brune derrière mon oreille puis se penche légèrement vers moi. Nos corps sont assez proches mais ils ne se touchent pas.

-J'adore ton odeur, tu me....

Tout à coup, Il s'écarte de moi et sa phrase est interrompue lorsque Ofée et Florian viennent nous. Zut zut!