Sophie F. Morvant Dimension Tome 1 : Les portails de l'Ombre Chapitre 13.2

Chapitre 13.2

À la sortie du cours, Meg bondit vers moi, comme à son habitude. Elle semble très heureuse, ce qui me fait plaisir. Je craignais qu’elle se sente mal à l’aise les premiers jours de cours et qu’elle mette les pieds dans le plat ou encore se fasse stigmatiser à cause de ses réactions. Mais apparemment, il y a des étudiants encore plus déjantés qu’elle sur le campus, ce qui lui permet de se fondre dans la masse.


Il est bientôt midi, on en profite pour s’installer à la cafétéria principale avant qu’elle ne soit complètement bondée. Munie de son plateau, Meg repère une table à l’ombre sur la terrasse.


— Alors, ton cours de médias ? me demande-elle en avalant une grosse fourchette de spaghettis.


— Communication de l’information.


— Ouais… Alors, ton cours de communication ?


Je pousse un petit rire étouffé.


— C’était franchement intéressant. M. Keller est très dynamique et illustre chacun de ses propos par des exemples concrets. En plus, il use tellement de gestuelle et de théâtralité que même le sujet le plus rébarbatif en devient passionnant. Et toi ton cours sur l’art et la métaphore ?


— Bof, c’était assez basique. « L’art est un concept dont l’objectif tend à atteindre le beau ». La prof n’a pas su répondre quand un type de mon cours lui a demandé ce qu’elle pensait de l’art abstrait qui vaut des millions alors que son propre frère de trois ans réalise des dessins bien plus beaux. Cette pédagogue médiocre doit en oublier que la beauté est relative aux goûts de chacun.


Stacy, Olivia et Chelsea nous rejoignent un peu plus tard et prennent place autour de la table. Je m’étonne de ne les voir que toutes les trois.


— Les jumelles ne sont pas là ?


— Non, elles ont décidé finalement d’aller voir chez les Alpha Kappa Alpha si elles y étaient, soupire Olivia.


Stacy fait mine de s’étouffer.


— Et Alicia ? s’étonne Meg.


— Alison, la reprend Chelsea.


— C’est la même chose, non ?


On éclate toutes de rire.


— Elle n’a pas apprécié mon franc-parler, avoue Stacy.


On se retourne toutes dans sa direction. Ses traits sont plus doux que l’autre jour et à la subtile teinte de ses pommettes, on peut en déduire qu’elle ressent tout de même quelques remords. D’une certaine façon, elle ne devrait pas s’en vouloir. Sa position de recruteuse la force certainement à être un peu peau de vache par moment. Ça fait partie du jeu.


— Boah, allez les filles ! Ça va, hein ! Et pis, je n’ai pas encore fait fuir ces deux-là, dit-elle en nous désignant presque dédaigneusement du bout du doigt, ce qui provoque l’hilarité générale.


J’ajoute en plaisantant qu’il en faudra bien plus pour nous faire fuir, mais c’est à ce moment précis que les garçons décident de faire leur entrée.



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