Manu69 Derrières les murs Chapitre 1.2

Chapitre 1.2

Nous sommes interrompus par l’entrée dans la l'espace de plusieurs officiers de l’analyse criminelle, ils sont là pour effectuer des prélèvements sur la scène du délit. Leurs jobs c’est de découvrir des preuves irréfutables pour la justice. Ils sont suivis par deux brancardiers qui viennent retirer le corps de Monsieur Scott, que nous n’avons peu ou pas touché depuis notre arrivée sur place, uniquement pour s’assurer de sa mort réelle. Mes collègues s'occupent de faire des clichés de sa position et des diverses traces de sang dans la pièce. Je distingue nettement où une bagarre à éclater ? Devant le réfrigérateur, encore ouvert avec une brique de lait tombé au sol. Aucun verre n’est visible, ce qui indique clairement que la personne buvait directement au goulot. Cela ne ressemble pas à des manières d’un adulte de trente-cinq ans.


Merde ! Rien de ce que j'ai observé depuis notre arrivée sur place ne me paraît logique. La nuit est loin d’être finie, mais il est important de prendre soin de madame Scott. Elle va devoir aller consulter un médecin, afin de s’assurer qu’elle est en mesure de subir un interrogatoire. Actuellement, elle est notre seule témoin oculaire et aussi la suspecte.


— Faites des photos de tout le rez-de-chaussée. Je vais escorter Madame Scott jusqu’à l'hôpital, annoncé-je d’une voix puissante à l’ensemble du personnel présent dans ses lieux.


Mon regard passe de mon collègue au salon où j’ai vu où j’ai un point de vue direct sur elle. Mon cerveau carbure à cent à l’heure, car les informations transmises sont étonnantes. En tant qu’officier des forces de l’ordre j’ai déjà entendu parler de sa société, et encore plus de ses compétences militaires remarquables et de son ascension fulgurante dans la cybersécurité et la surveillance privée. Rien de ce que je vois maintenant ne me paraît probable.


Si je t’ai dit, j’ai bien dit si. Il y a eu une tentative de cambriolage, la porte d'entrée aurait été détériorée et des traces de lutte seraient visibles dans le hall J’ai aussi noté que les œuvres d’art sont toujours à leurs places. Alors que ça ne devrait pas être le cas, même si je n’ai pas effectué le tour de la propriété, aucun indice apparent ne correspond pas à cette situation.


J’ai l’impression que les pensées tournent en rond. J’adresse un signe de main à James et sort de la cuisine.


Un crissement de pneu se fait entendre en dehors de la maison. Quelques minutes plus tard, j'ai le plaisir de découvrir Monsieur Scott, le père de Serena, qui entre dans la demeure comme si c' était le Roi du monde.


— Ma fille a-t-elle fait appel à un avocat ? nous spécule-t-il.

— Non, Monsieur Scott, pour le moment, elle n'a pas été interrogée, nous souhaitons qu’elle subisse des examens auparavant, répliqué-je poliment.

— Puis, en fonction des résultats, nous allons l'emmener au commissariat central pour la questionner, continue James.

— Puis-je vous demander de faire preuve de discrétion lors de sa sortie ?

— Bien entendu, Monsieur, annoncé-je.

J’envoie un signal de la main auprès de mon collègue, je ramasse un plaid sur le canapé dans le but de le glisser sur Serena. Qui s'est levé de son assise. Cette dernière adresse un signe de la tête à son père, qui s'approche de sa fille, afin de la prendre dans ses bras. Il nous observe afin qu'on leur donne l'autorisation de cette accolade. Je leur accorde d'un signe de la tête. Une étreinte se déroule rapidement. La main de Monsieur Scott essuie la joue de sa progéniture. Si elle n'était pas suspecte dans la mort de son mari, je trouverais la scène touchante.

— Merci. Inspecteur, déclare le patriarche de la famille.

D’un geste de la main, je la place derrière moi. James lui dépose l’édredon sur elle, afin que la presse n'ait pas immortalisé cette sortie de la maison. Je sens ses mains s’agripper à mon gilet par balle. Nous quittons la scène de crime, dans un silence de cathédrale, quand nos pieds se posent sur le porche des flashs nous accueillent. Les cris des journalistes couvrent la circulation que nous pouvons entendre en temps normal. Une voiture de police est garée devant nous, je l’aide à s'installer à l’arrière. Lorsque la portière se ferme, je tape trois coups sur le toit afin de donner le signal de départ.


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1 commentaire

NaomieC

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Il y a 2 mois

L’ambiance est super tendue. Entre la scène de crime, les interrogations sur Serena et le père qui débarque comme s’il était roi, on sent bien que tout va finir par exploser.Et c’est addictif !
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