Fyctia

Détective Carter,

Assis derrière le volant de la voiture de fonction, je roule sans but dans les rues bondées de la mégalopole de New York. Mon collègue observe les habitants de la ville se déplacer avec précipitation dans la nuit noire. Tout semble normal, les nombreux véhicules circulent dans ce flot constant de ces rues. La Cinquième avenue est comme à son habitude pleine de vie. Entre la cathédrale Saint Patrick, les magasins de luxe tels que Louis Vuitton et tant d’autres.

Un des feux de trafic passe au rouge, répétant le Code de la route, je m’arrête. Mes yeux se posent sur les personnes traversant devant nous. La joie apparaît sur le visage des individus. J’aime cette localité pour cette raison. Pourtant notre boulot n'est en aucun cas gratifiant. Nos missions restent diverses et variées. Des plaintes pour vol, des violences envers les commerçants des petits secteurs, ainsi que des homicides dans les zones les moins fréquentables de la ville. Il y a toujours de l’action dans cet environnement.

Le grisaillement de la radiocommunication nous coupe dans la contemplation de la population.

«”Des coups de feu entendus dans l’Upper East Side.”

— Allons-y ! nous sommes qu’à deux pattes de ce quartier, m’informe mon collègue en prenant la radio dans la main afin de signifier au central que nous nous rendons sur place.

J’enclenche les gyrophares, mets la boite à vitesse sur le D. J’appuie sur l’accélérateur, me glisse avec précision dans le flux des voitures.

Vingt minutes plus tard, je stationne notre véhicule au milieu de la route devant une des quelques maisons qui se trouvent dans ce coin de la ville. Des collègues se trouvent déjà sur place afin de sécuriser la potentielle scène de crime. Je sors de l’habitacle, suivis de près de mon binôme.

— Selon le central, cette maison appartient à la famille Scott, m’indique-t-il en regardant son carnet de notes.

— Scott comme les avocats ? m’interrogé-je.

— Oui. C’est même la villa de leur fille Serena Scott. PDG de Scott security.

— Un cambriolage qui aurait mal tourné ? continué-je

— Ça en a tout l’air, soupire mon collègue.

J’avance sur le boulevard, me dirige vers la porte de la demeure qui est encore close. Ma paume se dépose sur la poignée de l’entrée. J’effectue un quart de tour. Cette dernière n’est pas fermée à clé. Cela met à tort l’hypothèse de l’effraction. J’adresse un signe de la tête à mon binôme. Un subtil coup de pied est donné sur la surface pour qu’elle s’ouvre, afin que nous puissions pénétrer dans de bonne condition dans l’habitation.

Le silence nous accueille, aucun désordre n’est présent dans le hall. Étonnant. Nous nous déplaçons sans bruit sur le sol carrelé. Un léger son se fait entendre dans la partie située à notre droite. Un signe de la main, nous nous déployons afin de pouvoir arrêter le fauteur de trouble.

Lors de notre arrivée sur l’ouverture de la cuisine. La première chose que je remarque, c’est des impacts de balles dans le mur, comme si la bataille était féroce. Une trace d’hémoglobine est perceptible sur le plan de travail. Un geste de la tête, nous marchons afin de contourner tous les deux le meuble central de cette salle.

Un corps gît au sol, du sang est visible sur le torse de l’homme. Je me précipite vers ce dernier afin de m’assurer qu’il est encore en vie. Mes doigts se posent sur son coup, aucun pou. Il est mort. Un mouvement dans l’angle de la pièce se fait. Nos armes se braquent sur cette ombre.

Une femme est assise à terre avec un revolver se trouve devant elle.