Fyctia

Je me trouvais dans la salle de bain en train de penser mes plais, je ne me regardais plus dans le miroir. Je ne supportais plus de voir mon reflet, cette image que je renvoyais ça n'était pas moi. J'avais perdue énormément de poids, devant me contenter des restes de ma mère pour me nourrir, je ne cessais pas de m'occuper de toutes les tâches de la maison. Par chance, elle me donnait encore le droit de me laver.

Je vivais un cauchemar éveillé, j'avais la sensation d'être devenue une moins que rien et je ne cessais de me dire que j'allais finir par mourir dans cette maison, lentement comme ma mère le souhaitait. J'étais réduite à être comme une esclave, alors que je pensais à Silas et à Hadès. J'aurais aimé pouvoir rejoindre l'un d'eux du moment que je ne finissais pas seule et brisé.

Ma mère avait quitté la maison pour régler quelques affaires, j'en profitais alors pour déposer de la glace sur mon arcade, m'allonger un peu et profiter du peu de répit que j'avais. Je ne savais jamais pendant combien de temps ça durerait, mais je fermais les yeux pour tenter de trouver le repos.

Comme bien souvent dès que je fermais les yeux, je voyais le visage d'Hadès ainsi que son sourire lorsque nous avions passé cette semaine ensemble, chez lui. Je ne savais pas pourquoi je m'accrochais autant à lui, pourquoi j'espérais secrètement qu'il viendrait un moment où on serait à nouveau réunis. Je me demandais comment je pouvais encore avoir de l'espoir en dépit de tous ce qui m'arrivait.

J'avais du mal à me faire à cette idée, d'avoir eu la chance de tombée amoureuse et d'avoir vu cette relation prendre l'eau avant même que nous ayant eu la chance de vivre quelque chose de beau ensemble. Je n'étais pas certaine d'avoir une seconde chance, mais j'y avais droit comme tous le monde. Hadès n'était sans doute pas le plus parfait des hommes, mais ce que nous avions tous les deux était unique et tellement intense. Je réalise que nous avions jamais prit le temps d'évoquer nos sentiments seulement dans le regard il y a souvent un océan de mots cachés.

Alors en pleine réflexion, j'entends que l'on tape à ma fenêtre. Je n'ose pas bouger dans un premier temps encore terrorisé par ma mère et ce qu'elle serait capable de me faire si j'osais quitté la maison. Pourtant, plusieurs claquement se produisirent avant que je ne réalise que quelqu'un envoyait des projectile contre le carreaux de ma chambre. J'étais enfermé dans ma chambre, ma mère craignant une nouvelle fugue de ma part.

Soudain le carreau de ma fenêtre se brisa, je me jetais en toute hâte devant celle ci, faisant attention au débris. Je prenais le risque de regardé qui était responsable, espérant secrètement qu'il s'agissait d' Hadès. J'arquais un sourcil en constatant que Thérésa était là, elle semblait paniqué.

- Allons Siloë, dépêchez-vous nous devons partir avant que votre mère ne revienne.

- Thérésa je ne peux pas m'en aller, imaginez ce qui se produira si elle me retrouve..

Si vous faites ce que je vous dis, elle n'aura aucune raison de vous retrouver, je vous le promet. Alors maintenant cessez de discuter et aller prendre une serviette pour retirer les derniers bout de verre tandis que je mets l'échelle.

J'avais tellement de raison de refuser d'obtempéré, mais j'avais confiance en Thérésa alors je me dépêchais d'aller prendre une serviette. Je mettais mon poing à l'intérieur et je retirais les derniers débris qui m'empêchais de sortir. J'oubliais alors tous le reste, la douleur de mes blessures et la peur de me faire prendre.

- Attendez deux minutes.

- Bon sang dépêchez-vous mon enfant, votre mère pourrait revenir d'une minute à l'autre.

Je ne pouvais pas partir sans prendre quelques effet personnel, si je devais ne plus jamais revenir je voulais emporter des souvenirs et des choses auxquels je tenais. Je mettais tout sans dans un sac et le jetais par la fenêtre avant de prendre l'échelle et de descendre. Une fois que mon pied touchait la terre ferme, je me jetais dans les bras de la vieille femme.

Dès l'instant où elle me serra dans ces bras, je finissais par fondre en larme après tous les efforts que j'avais fait pour me montrer forte devant ma mère. Je ne parvenais pas à croire que mon cauchemar était terminé. Thérésa posa ses yeux sur moi ainsi que sur ma silhouette et elle sembla mortifié de voir combien je ne ressemblais plus à rien.

- Mon dieu que vous a telle fait ?

- Je vais bien, Thérésa.

- Non, vous n'allez pas bien, ne dites pas n'importe quoi. Personne n'irait bien si ils avaient vécue une chose similaire à la votre, ma chérie.

Elle glissa sa main sur ma joue avec énormément de tendresse sans doute pour ne pas me faire mal, j'étais beaucoup écorché et les hématomes étaient encore douloureux. Elle prit ma main et attrapa mon sac avant de me conduire deux rues plus loin où se trouvait son véhicule. Elle me fit monter et elle prit le volant. Il eu un très long silence, je réalisais très vite que nous n'allions pas chez Hadès.

Alors dans mon esprit, une multitudes de questions me traversait. Pourquoi n'était-il pas là ? Pourquoi n'allions nous pas chez lui ? Thérésa semblait soucieuse, elle avait l'air concentré tandis qu'elle ne m'avait donné aucun détail sur l'endroit où nous allions et ce que nous étions censé faire maintenant.

- Où est-ce que nous allons Thérésa ?

- Retrouver Hadès.

Je la regarde fixement alors qu'elle ne semble pas vouloir me dire où il se trouve, ni même me dire pourquoi il n'est plus en ville. Elle joue les femmes mystères et finalement tout ce que je retiens dans tout ça c'est qu'elle m'emmène le retrouver.

Je souris alors en regardant le paysage qui passe devant la vitre, je vais enfin pouvoir revoir son visage. Malgré tout l'angoisse m'habite parce que je ne l'ai pas revue depuis ma tentative de suicide. Que pensera t-il de moi ? Je me rends bien compte que je l'ai abandonné en faisant ce choix, que j'ai été idiote, mais c'était pour moi ma porte de sortie et l'envie de retrouver Silas avait été plus forte.

Finalement, à bout de force et n'ayant pas dormi depuis des jours d'un sommeil profond et apaisé, je finissais par m'endormir profondément et ne voyait rien du reste du voyage.