Fyctia

Voilà presque une semaine que j'étais sans nouvelle de Siloë, j'avais appris par un voisin qu'il l'avait vu rentrer chez elle avec sa mère deux jours plus tôt. J'avais donc pu respirer à nouveau en réalisant qu'ils étaient parvenu à lui sauver la vie. J'avais donc une chance de pouvoir la revoir.

Avec tous ses problèmes mes notes avaient malheureusement chuté, je le savais tout ça ne resterait pas sans conséquence. Mon grand-père allait me sanctionner d'une manière ou une autre et je redoutais déjà ce qu'il allait faire. Vivre dans cette angoisse permanente me stressait. J'étais au bord de la crise de nerf, Thérésa se montrant compréhensive à mon égard.

Malgré tout, il restait un point important à régler, je ne pouvais pas laisser Siloë entre les mains de sa mère, j'avais bien trop peur de ce qu'elle était capable de lui faire. Pourtant j'étais obligé d'aller en cours pour rattraper mon retard. Je me rendais donc en cours, bien que je savais que ça aussi ça n'allait pas être facile.

Comme je m'en doutais Carmen fut la première à venir vers moi, des éclairs à la place des yeux tout en ayant son large sourire gravé sur les lèvres.

- On dirait que t'as eu les couilles de revenir ici après ton petit cirque de l'autre jour ? C'est parce que la raté elle est morte ?

- Ta gueule Carmen. Parle pas d'elle si tu veux pas que je devienne méchant.

- Oh le petit chat, c'est qu'il se la joue amoureux transit. Qui aurait cru qu'il avait un cœur. C'est ta famille qui va être content de l'apprendre.

- Attends t'es en train de me menacer là ?

- Je vois que t'es aussi très intelligent, mon grand. Tu croyais vraiment que toi et ta copine vous alliez vous en tirer comme ça ?

- Joue pas avec des choses que tu ne maîtrise même pas Carmen, ça va bien plus loin que ce que tu peux imaginer.

- Oh, mais c'est que tu as la trouille. Voilà qui rend les choses très intéressante.

- Putain, qu'est ce que tu veux à la fin ?

- Je pensais que c'était évident Hadès, c'est toi que je veux. Sois docile et il ne t'arrivera rien, oublie cette fille et il ne t'arrivera rien..

Carmen glissa alors ses mains sur mon torse alors qu'elle laissa ses lèvres explorer mon cou alors sensualité. Je me contractais parce que je voulais tellement qu'elle arrête, lui faire mal pour qu'elle me foute la paix. Seulement, elle me tenait je savais que si elle racontait tout j'étais un homme mort. Je me laissais faire, alors que mes pensées se tournaient alors vers Siloë.

Les mains de la blonde, glissèrent jusqu'à mon pantalon, elle me chauffait comme si ça allait marcher comme autrefois. Je serrais la mâchoire tandis que je ne devais bien avouer qu'elle y mettait du cœur pour m'avoir.

- On dirait bien que je te fais de l'effet.

Faisant référence à la bosse qui se dessinait dans sa main, j'aurais voulu me mettre une bonne claque parce que je réagissais en tant que mec là. Les hormones en ébullition, parce que depuis trois semaines je n'avais pas touché une femme. J'attendais le bon moment avec Siloë, mais Carmen semblait totalement se laisser aller contre moi. Allant jusqu'à prendre ma main pour la glisser sur sa généreuse poitrine.

Je savais que ce qui allait se passer maintenant, allait déterminé toute la suite des événements, si je couchais avec Carmen en cédant à son chantage, je me protégeais face à ma famille et le grand-père. Seulement si j'osais la repousser et que je gardais l'amour de Siloë, je devrais sans doute fuir le plus loin possible pour ne pas mourir.

Les lèvres de Carmen vinrent alors sur les miennes, alors qu'elle me donne un long et langoureux baiser, je sentais sa main dans mon pantalon qui commençait à me caresser et s'en fut trop pour moi, je n'arrivais pas à faire semblant.

- Arrête ça Carmen !

Saisissant alors son poignet, je la repoussais violemment pour me sortir de cette situation, je ne savais pas à cet instant si j'avais pris la bonne décision, mais je savais que je choisissais Siloë quoi qu'il m'en coûte. Le regard de la jeune femme devint glaciale, une fois de plus je venais de l'humilier.

- Tu vas me le payer très cher.

Bryan et Teddy arrivèrent en entendant les cris de la blonde dans le couloir. Ils semblaient un peu perdu ne sachant pas ce qu'il venait de se passer.

- Occupez-vous de lui vous deux au lieu de rester planté là.

Voilà que mes deux potes allaient se retourner contre moi juste parce que cette fille était populaire, riche et capricieuse. Alors tout cette histoire n'avait été qu'à cause d'une question de popularité ? J'avais choisi de tombé amoureux d'une fille impopulaire alors le monde allait se retourner contre moi ? Mesurait-elle vraiment les conséquences de ces actes ? La mort de Silas ne lui avait donc rien apprit ?

Sans comprendre vraiment ce qui m'arrivait, je me retrouvais fermement maintenu par Teddy qui devait faire deux fois mon gabarie et face à moi Bryan qui ne cessait de me marteler de coups plus violent les uns que les autres. Tandis qu'à côté Carmen tapait des mains d'un air enjoué face à cette scène.

Je finissais par ressentir des douleurs un peu partout lorsqu'elle se décida à leurs demander d' arrêter tandis que j'étais à présent étendu sur le sol étant pour le moment dans l'incapacité de bouger. Toutefois, si elle pensait m'avoir eu ainsi elle se trompait. Des raclés comme celle ci mon grand-père m'en avait mit des tas, encore à côtés des hommes de mains du patriarche, Bryan avait peu de force. Il allait juste falloir que je reprenne mes esprits et que je trouve un plan de sorti.

- Comme tu t'en doutes tout ça n'était qu'un amuse-gueule, je vais expliquer à mon cher papa ton comportement. Étant en affaire avec ta famille, je me réjouis déjà de ton châtiment. N'essaye même pas de remettre les pieds ici parce que se sera pire.

- Tu..n'est qu'une..

- Chut mon chou, tu te fais du mal pour rien, j'ai déjà gagné.

Elle tourna alors les talons suivit de ses deux gorilles et ils me laissèrent dans le couloir. Je ne sais pas combien de temps, je suis resté étendu là jusqu'à ce que je réalise la gravité des événements qui allaient suivre quand ils seraient au courant de tout ça. Il fallait que j'agisse et vite.