Samantha Beltrami De l'au-delà. Hadès

Hadès

Je suis comme un lion en cage depuis qu'ils l'ont emmené avec eux, je n'ai pas pu l'accompagner parce qu'il dise que je ne suis pas de la famille. Savent-ils seulement que sa mère est un poison pour elle et que par dessus tout elle craignait qu'on la ramène chez elle. Je ne peux pas croire que cette femme qui ne lui porte pas de considération va pouvoir aller la voire, mais pas moi.


J'ai beau chercher, je comprends toujours pas ce qui l'a poussée à faire une chose pareil. Jamais, je n'aurais imaginé quand je l'avais quitté une trentaine de minutes plus tôt qu'elle avait en tête d'en finir. Est-ce qu'il s'était produit un événement dont je n'avais pas prit connaissance ? Est-ce que j'y étais pour quelque chose ?


J'allais devenir fou si je n'avais pas des nouvelles d'elle, si j'ignorais même si elle était encore en vie. Comment pouvais-je resté dans un coin alors que la fille dont j'étais en train de tombé amoureux était entre la vie et la mort ? Si je prenais le risque de m'exposer à l'hôpital, je savais que ma famille finirait par en être informé, je n'étais pas stupide je savais qu'ils me faisaient surveiller pour s'assurer que je ne fasse pas d'erreurs.


Par chance, Thérésa était de mon côté alors elle n'avait pas informé mes parents de la présence de Siloë à la maison. D'ailleurs, j'allais devoir appeler Thérésa pour la prévenir, je redoutais la manière dont j'allais lui annoncer, car la vieille femme était une personne sensible et elle s'était attachée à Siloë. Toutefois, il fallait que je le fasse, mais pas au téléphone.


Je quittais donc le lycée pour rejoindre la maison familial, je n'étais vraiment pas bien, je sentais que je pouvais partir dans un excès de colère à tout instant. L'ambulancier m'avait donné un tranquillisant après l'incident, mais l'effet commençait à s'estomper. Les mains dans mes poches par ce froid, je gardais la tête baissé, je ne voulais pas sourire aux passants, je ne voulais pas qu'on m'aborde. J'eus la sensation que le chemin jusqu'à la maison semblait interminable, j'avais encore du sang partout, le sang de ma petite amie.


Finalement, une fois que j'arrivais sur place, je poussais la porte et je cherchais tout de suite la présence de Thérésa. Finalement, je l'entendis chantonner dans la cuisine alors je finissais par la rejoindre, le visage fermé luttant pour ne pas craquer.


- Alors les enfants, comment a été cette journée ?


Elle se retourna et son sourire disparut en une fraction de seconde, son regard croisa tout d'abord le mien, elle devient toute pâle lorsqu'elle vit l'état de mes vêtements et tous le sang qui s'y trouvait. Elle porta ses mains à ses lèvres comme choqué par cette vision, puis elle fini par ouvrir ses bras lorsque mon regard s'embruma.


Je ne réfléchissais plus et je me jetais dans ses bras, j'avais besoin d'elle et de son affection. Besoin qu'elle me rassure, qu'elle me console parce qu'à cet instant je me sentais dévasté. Chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais Siloë étendue sur le sol, les veines ouverte et la peau si blanche.


- Qu'est-ce qui c'est passé ?


Demanda telle dans un murmure comme pour ne pas me brusquer, elle me connaissait et savait que lorsque j'étais à bout, j'étais capable de tout. Alors c'est avec douceur qu'elle s'adressa à moi bien que l'angoisse se faisait entendre dans sa voix. Je la relâchais et me laissais tombé à bout de force sur la chaise de la cuisine. Je cherchais les mots parce que le dire à hautes voix allait rendre tout ça encore plus réel que ça ne l'était déjà. Je baissais la tête et plongeais mes mains dans mes cheveux.


- Elle, elle s'est ouvert les veines.. J'ai rien pu faire, Thérésa.. Je m'en veux tellement..


Thérésa à l'annonce de cette nouvelle finissait par s'asseoir à son tour, alors qu'elle avait déjà les larmes qui coulaient sur ses joues. Le matin même cette femme avait serrer Siloë contre elle en la rassurant et voilà qu'elle avait décidé d'en finir avec la vie.


- Est-ce qu'elle est..


- Je n'en sais rien, ils ne m'ont pas laissé l'accompagner à l'hôpital, je ne suis pas de la famille. Ils ont rien voulu me dire. Tout ce que je sais c'est que lorsqu'ils l'ont emmené il continuait encore le massage cardiaque..


Thérésa caressa mon dos avec affection alors qu'elle tentait de voiler ces propres émotions face à tout ça.


- Alors, il ne faut pas que l'on pense au pire, elle est forte et courageuse tout ira bien.


- Qu'est-ce que tu en sais ? Hein ? Silas aussi était fort, souriant et indépendant. Il était plein d'entrain pas un seul instant je n'avais imaginé le perdre et voilà que ça recommence une nouvelle fois. Une fois de plus je n'ai pas pu être là, je n'ai pas pu la sauver.


- Hadès, tu ne peux pas te culpabiliser, tu ne peux pas porter le poids du monde sur tes épaules. Siloë à fait son choix, elle a prit sa propre décision et tu n'aurais rien pu changer. Cette enfant à beaucoup souffert, tu le sais.


- Elle m'a dit je t'aime tu sais, j'ai pas été foutu de répondre, j'ai pris la fuite. Pas capable d'assumer tout ça, pas capable d'être fort pour nous deux.


Thérésa secoua négativement la tête, alors qu'elle savait que je n'étais pas responsable de ça aussi, j'avais été endoctriné depuis mon enfance à de ressentir aucune émotions aucun sentiments qui pourrait montrer une quelconque faiblesse. Pourtant ce soir, je n'arrivais pas à faire taire mes émotions, le sentiment qui prenait toute la place était sans doute la culpabilité.


J'aurais tout donné pour pouvoir être auprès d'elle, au moins savoir comment elle allait, mais ça m'étais interdit. Je devais resté là en ignorant si elle était vivante ou morte. En ne sachant pas si j'allais la revoir un jour puisque n'étant pas majeure c'est sa mère qui allait la voire revenir chez eux.


- Hadès, est-ce que tu veux manger quelque chose ? Je suis sûre que tu n'as rien avalé de la journée.


- Non, je ne peux rien manger, j'ai la nausée et j'ai une migraine atroce.


- Tu devrais aller te reposer, essaye de dormir un peu.


Je hochais la tête alors que je laissais Thérésa dans la cuisine pour monter à l'étage, je poussais la porte de celle qui avait été notre chambre durant ces derniers jours. L'odeur de Siloë régnait dans la pièce, ça me soulevait le cœur. Je pouvais voir les souvenirs de notre semaine ensemble à chaque endroit ou je posais les yeux. J'étais comme prisonnier et je ne savais pas du tout comment je pouvais affronter tout ça. Je me laissais alors tomber sur le lit et je fixais le plafond, hanté par l'idée qu'elle ne revienne jamais, qu'elle soit auprès de son frère à présent.

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8 commentaires

Samantha Beltrami

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Il y a 7 ans

Merci beaucoup ca me touche beaucoup.

Jamy

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Il y a 7 ans

Toutes ces émotions me vrille mon peut coeur. Encore un très beau chapitre ou on ressent avec bcp d'intensité tous les sentiments de tes protagonistes. Je suis sous le charme!

Samantha Beltrami

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Il y a 7 ans

Ah oui ça arrive parfois :D

Caro Handon

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Il y a 7 ans

En fait je le suis rendue compte que j’avais sauté un chapitre xD

Samantha Beltrami

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Il y a 7 ans

Que dire c'est vraiment gentil. J'espère continué à faire rebondir cette histoire et j'aime l'idée qu'on ne sait pas si ils parviendront à être ensemble ou non. En tout cas j'espère que la suite te plaira tout autant :D

BbyBarbie

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Il y a 7 ans

C'est terrible comme situation, il n'est pas coupable mais c'est tellement naturel de le penser lorsque l'on est impuissant comme il l'est ! Comment pourrait-il s'en sortir alors qu'il n'a pas le droit de montrer ses sentiments ? Comment faire alors qu'il est fou de Siloë ? Plus les chapitres avancent et moins j'envisage l'espoir pour ces deux-là, si tourmentés par leur vie respective et la perte commune d'un ami, d'un frère... et ils essaient de se raccrocher l'un à l'autre, c'est beau, maladroit, et terrible... ! Tes chapitres sont tous géniaux, jamais un en dessous de l'autre !

Samantha Beltrami

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Il y a 7 ans

Il est vrai qu'elle avait besoin de lâcher prise et de retrouver son frère, mais la bataille n'est pas perdu. Merci beaucoup pour ce commentaire :D

lovilastar123

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Il y a 7 ans

J'ai les larmes au yeux -_- c'est beacoup trop triste. Je comprend la raison qui poussa Hadès à penser que tout est sa faute. Mais ce n'est pas la sienne. Comme on dit: "le suicide n'est pas un choix, on y est conduit quand la douleur dépasse les ressources qui permettent d'y faire face". Silöé n'en pouvait plus, mais je pense que par amour pour Hadès elle reviendra, elle ne voudra pas lacher prise maintenant. Surtout avec toutes les galères qu'elle a supporter jusqu'à maintenant. Enfin j'espère. Mise à par ce long paragraphe, en peu bizarre, j'ADORE, le chamboulement.
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