Fyctia
Siloë
Aujourd'hui, nous devions faire notre retour au lycée et bien que je savais que ma mère n'avait pas cherché à me retrouver depuis l'incident, une part de moi redoutait de devoir y retourner. Le mieux dans tout ça c'était que j'allais avoir dix huit dans une semaine, j'allais enfin être libre.
Depuis que nous nous étions embrassé deux jours auparavant avec Hadès, nous n'avions plus cessé, chacun s'accrochant désespérément à l'autre pour pouvoir survivre. Je devais sans doute avoir les lèvres gercé à force, mais c'était tellement bien d'être amoureuse. Je n'avais encore jamais ressentie ça pour personne, bien sûr j'avais eu des petits copains, seulement ce n'était que des amourettes sans importance. Ce que je ressentais à présent était bien plus fort.
Lorsque j'étais auprès d'Hadès j'avais constamment l'impression d'être dans un état second, il suffisait que je pose mes yeux sur lui pour que mon sourire se fasse une place définitive sur mon visage. Lorsqu'il me touchait j'avais la sensation de fondre sur place, totalement consumer par toutes les émotions qui transcendait tout autour de moi.
Thérésa, nous avait surpris plusieurs fois en train de nous embrasser et elle avait rit en nous disant combien elle était heureuse pour nous. Elle s'était confiée plusieurs fois sur le fait qu'elle trouvait que ma présence était bénéfique pour Hadès, elle le trouvait mieux en ma compagnie. Tandis que j'avais compris qu'il y avait un malaise important dans cette famille, je faisais tout pour être à la hauteur.
Je terminais mon petit déjeuner lorsque Thérésa vint embrassé ma joue d'un sourire chaleureux. Nous nous entendions à merveille elle et moi, j'avais la sensation d'avoir une seconde maman auprès de moi. Elle débarrassa ma tasse.
- Est-ce que tu es bien sûre de vouloir retourner là-bas Siloë ? Hadès m'a longuement parlé de ce que c'est fille t'ont fait subir.
- Tant que je n'ai pas atteins ma majorité, je ne peux pas me permettre de manquer trop de cours, j'ai déjà été absente une semaine, il est temps que j'y retourne.
- Je comprends ma chérie, mais promet moi de faire attention à toi, d'accord ?
Je hochais la tête tandis que je me levais pour quitter la table, jusqu'à ce que je m'arrête et que je me tourne pour lui faire face, les larmes aux yeux.
- J'ai peur Thérésa. Je ne sais pas si je serais assez forte pour entrer ? Et si il recommençait ? Si Hadès se comportait à nouveau comme eux ? Je sais pas si je pourrais le supporter.
- Oh ma douce enfant, vient par ici.
La vieille femme ne tarda pour venir envelopper mon petit corps frêle contre elle, je ne pus résister à l'envie de la serrer contre moi. Tout ceux-ci me semblait trop à gérer pour moi après tout depuis la mort de Silas tout semblait aller de travers. Thérésa me caressa les cheveux puis elle se redressa en me souriant tendrement.
- Si les choses venaient à se passer difficilement pour toi, n'hésite pas à revenir ici d'accord ? Il est inutile que tu te rendes malade. Puis en ce qui concerne Hadès, il va falloir que nous lui fassions confiance.
Elle avait raison, il fallait que j'ai fois en notre relation et en ce qui nous liait aujourd'hui. J'étais amoureuse de lui et rien ne pouvait changé ça, pas même ses copains. J'espérais seulement que je ne mettais pas trompée à son sujet. D'ailleurs, je montais les escaliers et j'allais le rejoindre dans la chambre que nous partagions à présent. Je l'observais en train de terminer d'enfiler son pull puis il remarqua ma présence.
- Quelques choses ne va pas ?
- Non, tout va bien ne t'en fais pas.
Il me regarda avec ce regard suspicieux, j'ignorais comment, mais il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Pourtant, il n'insista et il se contente de venir embrasser mes lèvres d'un baiser rassurant.
Il fallut que je parte en cour seule ce matin parce qu'il fallait Hadès aille à un rendez vous avant de me rejoindre. Le stress me gagnait de plus en plus alors que je n'avais absolument pas envie d'y aller, pour dire vrai j'étais terrifiée. Je jouais la fille forte, mais la réalité était tout autre, je pensais déjà à ce qu'elle serait capable de me faire après ce qui était arrivé à Silas.
Est-ce que j'avais vraiment rêver ces paroles sur la cause de sa mort ?
Je finissais par arriver devant le grand établissement, qui me semblait d'ailleurs beaucoup plus grand que d'habitude comme si il allait m'engloutir. Il fallait que j'y aille que j'entre et que je fasse preuve de détermination. Est-ce que j'allais encore me cacher ? Non il fallait que j'affronte la situation quitte à ce que ce soit difficile.
Lorsque j'avançais dans les couloirs de long regards se posaient sur moi, je redoutais d'arrivé au niveau de Carmen accompagné de toutes sa clique parce que je les voyais me fixer alors que la blonde avait perdu son sourire. C'était au moins quelque chose qui me remontait le moral, la voire se décomposer. Comme je m'y attendais Noélia et Jess se mirent devant moi pour m'empêcher d'avancer, tandis que Carmen se dressait sur ces grands talons face à moi.
- Tiens tiens tiens, mais qui voilà.. Mon joujou est de retour, je commençais vraiment à trouver le temps long.
- Laisse moi passer Carmen.
- Wow c'est qu'elle sait parlé, moi qui pensait que t'étais née avec un handicap.
- Ferme là par pitié, tu me fais de la peine à te sentir obligé de te comporté ainsi pour exister.
J'avais pas pu me taire, il avait fallut que ça sorte, j'en avais assez des ces phrases qui ne voulaient rien dire, assez de me faire descendre par tout le monde et de toujours devoir me cacher. Il était tant que ça change, tant que je dise ce que je pensais. Seulement, la blonde n'aima pas me voir me rebeller devant toute une assemblée qui semblait surpris de ma réaction.
- Non mais pour qui tu te prends toi à te ramener comme une fleur et à oser me parler comme ça. T'as genre été t'acheter un caractère ou comment ça se passe ?
- Celle ci t'as été la chercher à la télé non ? Devant les trucs de débile de télé réalité ?
- Je.. Non..
Ce dont je ne m'attendais pas c'était de voir les étudiants applaudir de la sorte, on aurait dit qu'ils attendaient ça depuis longtemps. Que quelqu'un se décide à lui rentrer dedans une fois pour toute.
- Siloë tu te sens peut être poussé des ailes, mais regarde toi personne ne t'aime, personne ne veut de toi. Tout le monde te laisse tomber, même ton frère !
Touché. Je me décomposais alors, sentant les larmes me monter aux yeux, mon frère, ma mère et tous les gens ici n'avaient pas voulu de moi. J'étais une laissé pour compte, encore une fois je remettais en cause mon existence sur cette terre. Les larmes s'apprêtaient à coulés, mais je me mordais la lèvre avec force. Jusqu'à sentir une main se joindre à la mienne et sa voix retentir.
- Elle m'a moi.
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Samantha Beltrami
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Il y a 7 ans
Myjanyy
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Il y a 7 ans
Samantha Beltrami
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Il y a 7 ans
Othily Rimbold
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Samantha Beltrami
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Il y a 7 ans
BbyBarbie
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Debby M
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Samantha Beltrami
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Debby M
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Debby M
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