Samantha Beltrami De l'au-delà. Hadès

Hadès

Voilà encore un soir à traîner avec les copains, je ne savais pas ce que je faisais avec eux. Je me rendais compte que je n'avais plus aucun intérêt pour ce qu'ils avaient à me raconter et ce qui nous liaient autrefois n'était plus aujourd'hui. Il avait été le pilier d'une amitié bancale et confuse sans doute parce que nous n'avions jamais rien eu en commun dans le fond que cette envie profonde de popularité et de reconnaissance.


J'ignorais combien de temps j'avais passé dehors avec eux, seulement le froid dehors m'indiqua qu'il devait se faire tard. Consultant mon téléphone, je remarquais que Thérésa avait chercher à me contacter bon nombres de fois et que je n'avais pas prit le temps d'y répondre.


Le vieille femme était ma gouvernante depuis ma naissance, elle était ce qui se rapprochait le plus d'une mère pour moi. Toujours présente, se montrant affectueuse envers moi elle comptait pour moi, mais la colère que j'éprouvais envers mes parents taisaient toutes émotions positive. Je me rappelais sans cesse les paroles de mon grand-père, je ne devais pas faire preuve de gentillesse ou d'intérêt pour les gens qui m'entouraient.


Lorsque je finissais par passé la porte d'entrée, je tombais face à face avec Thérésa qui semblait bien malheureuse ce soir, elle me regardait avec de grand yeux et je connaissais ce regard quelque chose de grave était arrivé.


- Hadès, mon enfant il faut vite que vous montiez au premier. Une jeune demoiselle, Siloë la sœur de votre ami est dans une chambre. Elle..


Je n'avais pas prit le temps d'écouter la fin de la phrase, que je bondissais déjà dans les escaliers. Il avait simplement fallut que j'entende le prénom de la brune pour me rendre dans la chambre. Bien sûr, ce soir je maudissais toutes ses chambres d'amis j'en ouvris deux avant d'entendre Thérésa :


- La chambre au fond à droite.


Je m'y rendis tout de suite, ouvrant la porte je découvrais Siloë étendue sur le lit simplement couverte d'une serviette. Elle dormait profondément tandis que son corps laissait entrevoir des marques de coup. Mon regard glissa sur sa peau et je regardais son visage couvert de bleu, sa lèvre gonfler et son œil coloré.


Une part de moi aurait voulu tuer la personne qui avait osé poser la main sur elle, je voulais comprendre comment tout ça était arrivé. Toutefois, la part la plus en colère en moi était celle qui se sentait responsable, j'aurais dû être présent pour l'aider, pour empêcher ça. Je l'avais promis à Silas et je n'avais pas pu la soutenir.


Je finissais par venir prendre place au bord du lit, mes doigts glissèrent sur sa joue que je caressais avec tendresse ayant peur de la faire souffrir avec les hématomes. Son corps bougea, elle tourna vers moi alors que ses yeux s'ouvrirent doucement. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, puis elle se redressa doucement couvrant son corps de la serviette humide.


- Hadès, tu es rentré.


- Qu'est-ce qui c'est passé, Siloë ?


- C'est ma mère. Lorsque je suis rentrée des cours, je les trouvé entrain de boire et sans que je ne comprenne ce qui se passait elle s'est jeté sur moi.


Je ne croyais pas ce que j'étais en train d'entendre, j'avais envie d'aller chez elle et de lui rendre coup pour coup. Comment une mère pouvait-elle être aussi horrible ? Elle semblait si triste et apeuré que je ne savais pas quoi dire pour l'aider.


Je n'avais pas ce genre de problème avec mes parents qui étaient totalement absent et ne me portait aucun intérêt. Bien sûr, mon grand-père m'avait battu à de nombreuses reprises lorsque je faisais preuve de sentiments. Pourtant, plus je la connaissais et plus j'avais la sensation qu'on se ressemblait tous les deux. Je l'avais toujours mal jugé, mais avec Silas on était près à tout pour exister pour atteindre les sommets.


- Tu vas rester ici, je ne veux pas que tu retournes chez toi.


- Je ne veux pas te déranger.


- Ne dit pas de bêtises, ton frère voudrait que je prenne soin de toi et c'est ce que je compte faire. Je n'ai pas su te protéger, mais sache que ça va changer Siloë. Je ne laisserais plus jamais personnes te faire du mal.


- Tu es gentil, je comprend pourquoi mon frère passait plus de temps avec toi qu'avec moi.


-Il faut qu'on soigne tout ça, je vais chercher la trousse de secours.


Je préférais évité le sujet de Silas, dernièrement j'étais déjà bien assez torturé avec tout ça pour me lancer dans une discussion à cœur ouvert. Je ne savais pas trop dans quoi je me lançais à vouloir jouer les preux chevalier, seulement si je ne la protégeais pas qui le ferait ?


Je quittais la chambre pour me rendre dans la salle de bain la plus proche attrapant la trousse pour pouvoir nettoyé la coupure sur sa lèvre. Je pensais alors à son hématome sur le flanc et j'attrapais du strap. Finalement, je prenais la direction de la cuisine, je voulais prendre des glaçons pour sa lèvre. J'essayais de penser à tout alors que je tombais sur Thérésa.


- Comment va t'elle ?


- Je crois que ça va, je pense qu'elle ne réalise pas encore la situation. Je vais m'occuper de ses blessures.


- Hadès, tu sais tu as le droit de vouloir l'aider c'est normal.


- Je le sais mais ça n'est pas permis.


- Sans doute, mais tu as dix huit ans tu as le droit de faire tes propres choix penses y.


Je hochais la tête ne sachant quoi ajouter à tout ça, Thérésa avait toujours voulu me montrer que ressentir de l'amour et de l'affection étaient sain et positif. Elle se montrait affectueuse envers moi bien que je me sois toujours montrer rigide à cet idée. Pourtant, je voulais croire qu'elle avait raison que c'était mon droit de vouloir me montrer tendre et attentif envers Siloë. Cette jeune femme était fragile et elle avait besoin de mon soutient et de mon aide.


- Venez manger quelque chose lorsque vous aurez terminé.

Je prenais de nouveau les escaliers et je filais de nouveau dans la chambre avec tout le nécessaire dont j'avais besoin pour pouvoir m'occuper de ces blessures. Je frappais et entrais alors que je remarquais qu'elle avait enfilé un tee shirt ainsi qu'une culotte. Je lui demandais de prendre place sur le lit à mes côtés tandis que je lui donnais le torchon avec les glaçons.


- Pour ta lèvre, met ça, normalement demain ça aura dégonflé.


- Merci.


Prenant alors une compresse j'y glissais un peu de biseptine et je grimaçais en même temps que la belle lorsque je le posais sur sa lèvre. Je pinçais les lèvres et elle gémissait plusieurs fois tandis que je tentais de ne pas poser mes yeux sur son corps. Il fallait que je cesse d'être autant attiré par cette fille. Finalement, le plus difficile fut de mettre le ruban autours de son buste pour maintenir ses côtes serrer. Je craignais qu'elle ne se blesse plus gravement encore.


- Il va te falloir beaucoup de repos, tu dois faire très peu d'effort.

- Bien docteur.


Son sourire amusée me réchauffait le cœur, sourire que j'aimais tant et qui me faisait tant de bien en général.


- On devrait descendre, Thérésa nous a préparé de quoi manger.


- Allons-y.

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3 commentaires

Samantha Beltrami

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Il y a 7 ans

Merci beaucoup, j'apprécie.

Myjanyy

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Il y a 7 ans

Je réecris sur mon propre commentaire :) et j'ai toujours la même sensation, très beau chapitre. Leur complicité naissante est belle à voir !!

Jamy

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Il y a 7 ans

Très joli chapitre, toujours aussi bien écris bravo. C'est tout en douleur et...douceur.
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