Fyctia
Siloë
J'ouvre les yeux, action faisant écho aux paroles de mon frère. Le corps endolories, je tente d'assimiler ce qui vient de se passer. Je suis là couchée sur le sol du salon et je tente de me relever avec difficulté. Je la cherche du regard alors que tout me revient en mémoire à présent.
Lorsque je suis rentrée du lycée, elle était là assise sur le canapé avec sa bouteille de vodka dans une main et une cigarette dans l'autre. J'ai tout de suite pensée qu'elle tentait d'oublier la mort de Silas dans l'alcool, mais j'ai eu peur quand j'ai vu la rage quand ses yeux se sont posés sur moi. Je n'ai rien pu faire, telle une bête furieuse, elle m'a sauté dessus me saisissant par les cheveux et elle m'a jeté au sol avant de me roué de coup de pied puis de coup de poings.
Accusant le coup, sous le poids de la douleur je me suis mise en boule et j'ai attendus que ça passe la laissant se défouler jusqu'à ce que je finisse par perdre connaissance. Apparition alors de mon frère et ces paroles, ce conte qu'il vient de me faire à propos de sa mort et de là où il se trouve. Je pense bien sûr que c'est dû au coup, que j'ai imaginé tout ça, mais pourtant j'ai besoin d'y croire.
Me rendant compte qu'elle a quitté la maison, je me redresse et tombe nez à nez avec mon reflet dans le miroir face à moi. Mon visage est bleuté, tandis que ma lèvre a doublé de volume. Une douleur me fait serrer les dents au niveau de mes côtes. Elle a sans doute dû me fêler une côte, dans sa crise d'hystérie, mais quelle mère fait ça à son enfant. Voulait-elle vider sa colère ou bien me tuer ?
Il faut que je m'en aille, je ne peux plus rester ici avec elle, j'ai besoin de retrouver goût à la vie et ce n'est pas auprès de cette femme que j'y parviendrais malheureusement. Je tente de me dépêcher de peur qu'elle revienne et je monte à ma chambre en gémissant à cause de la douleur. Je mets quelques affaires dans mon sac et n'oublie pas la photo de Silas et moi sur ma table de chevet. C'est à toute hâte que je finissais par quitter la maison, une douleur persistante à la tête.
Moment de panique qui s'empare de moi, car je n'ai nulle part où aller. Je tiens à peine debout à présent et j'ai si mal. Les rues me semblent longues et mon sac si lourd. Je devrais aller à l'hôpital, mais il appellerait ma mère et je devrais rentrer à la maison. La police ? A quoi bon, elle ne mérite pas ça après tout l'ai-je mérité cette correction ?
Finalement, la maison qui se trouve à quelque mètre est tout indiqué pour que j'y trouve refuge, j'espère seulement qu'il ne me fermera pas la porte et qu'il sera encore une fois là pour me sauver. J'ai froid et j'ai peur dans la rue, la nuit est tombée et j'ai besoin de lui. J'avance à petit pas vers la porte d'entrée et je frappe.
- Oh mon dieu !
Une vieille femme m'ouvre la porte et elle semble choqué en me voyant, j'imagine alors que ma lèvre a gonflé d'avantage et que je ne suis pas belle à voir.
- Bonsoir.. Hadès est là s'il vous plaît ?
- Non mademoiselle, il n'est pas encore rentré, mais venez ne restez pas dehors pas un froid pareil.
- Je ne veux pas vous embêter.
- Ne dites pas de bêtises, regardé dans qu'elle état vous êtes, mais qui donc vous a fait ça.
Elle prend ma main et lorsqu'elle me tire pour m'obliger à entrer, je gémis une fois de plus. La vieille femme curieuse, soulève mon pull et ce que nous y voyons toutes les deux n'est pas beau du tout. Un hématome large sur trente centimètres y est bien distincts. Elle me regarde d'un air désolé, car elle touche doucement mon corps endolories. Je lâche un cri de douleur, mais elle sourit.
- Par chance, elle est juste fêlée, mais il va vous falloir du repas, mademoiselle.
- Appelé moi Siloë, Madame.
- Siloë ? Êtes-vous la sœur de Silas ?
- Oui, Madame c'est moi.
- Oh pauvre enfant.
Elle me prend dans ses bras et elle me fait un câlin, je grimace à cause de la douleur, mais la chaleur humaine me réchauffe le cœur. Je crois qu'elle connaît mon frère avec tout le temps qu'il a passé dans cette maison avec Hadès. Puis, elle me relâche et prend mon sac.
- Tout d'abord, nous allons vous installer dans une chambre, Siloë et ensuite je vous préparais une bonne tasse de chocolat chaud avec des petits gâteaux.
- Oh je ne veux pas m'imposer, Madame.
- Ne dites pas de bêtises, Hadès voudra que vous restiez ici quand il va vous voir dans cet état il va devenir fou de colère.
Je hoches la tête en la suivant, parce que je sais qu'elle a raison. Hadès ne me laissera jamais m'en aller dans cet état pas lorsqu'il saura que ma mère m'a fait ça.
Je prends le temps de regarder la décoration très scandinave de la maison, tout est absolument magnifique et cette maison est si grande. Je ne compte pas le nombre de pièces qui doivent s'y trouver. Hadès est riche, je le savais c'est un secret pour personne, mais je le réalisais en voyant sa magnifique maison. J'avais compris au tablier de la dame qui m'avait reçu qu'il s'agissait de la gouvernante.
Elle m'installa dans ma chambre, prenant le temps de m'indiquer la salle de bain si je voulais me nettoyer un peu. Je n'avais pas réalisé que je n'avais pas pris le temps d'enlever le sang sur mon visage. Elle me conseilla de dormir un peu jusqu'à l'arriver d'Hadès, que ça me ferait du bien et qu'elle me soignerait un peu plus tard.
Je n'ai pas perdu de temps et je l'ai écouté, j'ai pris une douche bien chaude bien qu'avec quelque difficulté. Mon regard se posa une nouvelle sur le miroir qui reflétait mon corps tout entier. Il y avait énormément de bleu, mon visage était gonflé et l'hématome au niveau de ma côte avait une couleur pas très rassurante. J'appréciais que la gouvernante ne m'est pas obligé à lui raconter ce qui s'était passé.
17 commentaires
Samantha Beltrami
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Il y a 7 ans
AuréliaV.Delphis
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Il y a 7 ans
Samantha Beltrami
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Il y a 7 ans
Myjanyy
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BbyBarbie
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Samantha Beltrami
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Caro Handon
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Samantha Beltrami
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Othily Rimbold
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Il y a 7 ans