Fyctia
Silas
C'est à l'hôpital que tu avais finalement repris conscience, tu ne savais pas vraiment comment tu étais arrivée ici, ni même ce qui s'était passé. Il faut dire qu'il avait fallu quelques heures pour que tu reprennes tes esprits.
Je ne supportais plus cette violence dont ils faisaient preuve à ton égard, ce que j'avais craint après ma mort était en train de se passer. Il n'y avait plus aucunes limites dans ce qu'ils te faisaient subir. Devais-je craindre pour la suite ? Allais-tu finir par me rejoindre plus vite que je ne l'avais imaginé ?
Tu es seule dans cette chambre d'hôpital, alors que notre mère n'est toujours pas là, je peux voir la larme qui se glisse le long de ta joue et je me sens impuissant. J'aurais sûrement dû être un meilleur frère pour toi, je sais que mon erreur a été de te voir comme une personne différente de moi alors que nous étions similaires, simplement nous n'avons jamais vu la vie avec le même regard.
La question que tu te poses à cet instant c'est qui t'as trouvé ? Tu viens de te souvenir que tu étais nu sous cette serviette, quelqu'un avait dû voir ton corps. Cette pensée te fit rougir parce qu'il était évident à tes yeux que tu avais de belle forme bien développé. Tu espérais secrètement que ce n'était pas un garçon, mais plutôt une professeur.
Toi qui considérait ton retour au lycée avec de la réserve, il était clair que tu avais eu raison, mes amis n'avaient pas l'intention de te laisser tranquille. Il était sans doute temps que tu mettes à exécution ton plan. Tu devais devenir moi tout en restant toi-même, car la frontière entre le bien et le mal était bien trop fine lorsqu'il s'agissait de pouvoir.
J'avais fini par mourir, j'avais pourtant toute la vie devant moi seulement je n'avais pas vu les nombreux signaux de prévention que la vie m'avait donné. J'étais un jeune garçon égoïste et près à tout pour obtenir ce que je voulais. Toutefois, je veux pouvoir rejoindre papa, tu sais si j'arrivais à te rendre heureuse sûrement que je pourrais trouver la paix.
La porte de la chambre s'ouvre et enfin elle est là, notre mère. Elle n'a pas une once de panique dans sa gestuelle ni même dans le regard. Elle prend tout de même la peine d'embrasser ta joue alors qu'elle s'installe à côté de toi sur le fauteuil.
- Siloë ça ne fait même pas douze heures que tu as repris les cours et tu as déjà des problèmes tu crois vraiment que j'ai que ça à faire ? Ton frère vient de mourir tu pourrais au moins avoir un peu d'intérêt pour moi.
- Mais..- Je ne veux pas écouter tes excuses, tu ne vas tout de même pas me faire croire que tu n'y ai pour rien ?
- Maman, je te jure qu'on m'a enfermé..
- Arrête, un petit peu, tu as encore dû faire quelques choses à tes camarades pour qu'ils se comportent de la sorte.
Tu la dévisageais quelques secondes, finissant par détourner le regard tandis que tu ne pouvais pas imaginer qu'elle te traite de la sorte. Tu avais faillit mourir d'hypothermie et tout ce que notre mère pensait c'est que tu l'avais mérité. Une fois de plus, l'envie de me rejoindre parcourait tes pensées ou même l'idée de folle d'échanger ta vie contre la mienne pour le bien de tous.
Depuis que j'étais mort, tu n'avais jamais autant ressenti le fait que je comptais beaucoup plus que toi, combien tu n'aurais jamais dû venir au monde. Tu n'étais pas très loin de la vérité, je connaissais notre histoire, celle que maman m'avait confié un soir.
- Tu sais Silas, quand je suis tombée enceinte le gynécologue m'a dit qu'il y avait qu'un seul bébé. Lorsque nous sommes allées à l'échographie pour connaître le sexe du bébé, le médecin à dit qu'il s'agissait d'un garçon. Ton père et moi étions tellement heureux, nous avions déjà tout acheté pour ton arrivé seulement lors du septième mois.. Et bien, il a trouvé une tâche et a souhaité me revoir. Il se trouvait alors que la tâche était ta sœur, caché depuis le début de la grossesse derrière toi. Nous n'avions pas assez d'argent pour élever deux enfants, surtout que nous avions dépensé pas mal pour toi alors l'arrivée de ta sœur ne nous a jamais comblée, nous avons vécue ça comme un fardeau.
Ces paroles de maman m'avait alors mis en confiance, j'étais un enfant désiré, fruit de l'amour qu'ils se portaient tous les deux, mais toi, tu n'étais qu'une tâche, une erreur dont ils ne voulaient pas. Puis papa est mort et maman à dû s'occuper de nous deux, mais il est vrai qu'elle me prenait toujours avec elle et pas toi.
Peut-être que c'est elle qui m'a rendu comme ça, elle a fait de moi ce que je suis, un garçon égoïste qui ne voulait que l'intérêt sur lui. Sans doute que si tu connaissais cette histoire tu saurais pourquoi je te traitais de tâche continuellement et pourquoi au lycée il te surnommait comme ça eux aussi. Je leur ai raconté cette histoire pour me valoriser et je te demande pardon.
Si je pouvais avoir une heure, pour te parler pour tout t'expliquer et te dire combien je suis désolé je le ferais, mais ça ne sera plus jamais possible. Tu allais devoir découvrir par toi-même la vérité, apprendre à me pardonner parce que quoi qu'il arrive je resterais près de toi autant de temps qu'il le faudrait.
Tout ce qu'il était important que tu saches, c'était auprès d'Hadès que tu avais une chance de trouver les réponses et qui pourraient te permettre de t'en sortir seulement tu allais toi aussi devoir l'aider si tu t'en donnais la peine.
La sonnerie du téléphone de maman retentit, un appel d'un membre de la famille, elle quitte alors la chambre pour aller dire à tout le monde que tu es responsable et que tu es une menteuse pour ne pas changer. Tu soupires alors qu'on frappe de nouveau à la porte seulement cette fois-ci il s'agit d'une infirmière.
- Bonjour mademoiselle, comment vous sentez vous ?
- Je suis fatigué, mais sinon ça va. Est-ce que vous pouvez me dire ce qui m'est arrivé ?
- Les urgences ont reçu un appel anonyme venant du lycée, nous informant qu'une élève souffrait d'hypothermie dans les vestiaires, il n'a pas donné plus de détails.
- Je vois. J'ai un peu de mal à me souvenir.
- C'est normal, mademoiselle. Je vous rapporte votre veste, c'est tout ce que vous portiez.
- Cette veste n'est pas à moi.
- Ah oui ? Et bien, peut être qu'elle appartient à la personne qui vous a secouru, car sans elle vous ne seriez peut-être pas là.
Tu hoches la tête et l'infirmière quitte la chambre en te laissant seule avec toutes les questions qui t'envahissent à présent. Tu essayes de te souvenir, mais en vain c'est le trou noir. Seulement, tu sais qu'elle appartient forcément à quelqu'un du lycée, une idée te vient alors en tête pour la retrouver en espérant que ça fonctionne.
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Myjanyy
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Il y a 7 ans
Samantha Beltrami
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Il y a 7 ans
BbyBarbie
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Samantha Beltrami
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Valerie27( valeriejchesnay)
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Samantha Beltrami
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Elenya
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Samantha Beltrami
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Remy Salander
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Il y a 7 ans