Fyctia
Silas
Ce moment, tu savais qu'il allait être compliqué pour elle, cet instant où elle ferait son grand retour au lycée, parce que depuis trois semaines tu entendais les pires choses sur elle. Bien sûr toi aussi, tu savais à quel point les gens pouvaient être cruels et surtout les adolescents parce que tu avais quitté ton pays quelques années plus tôt pour te protéger.
Tu n'es pas un type bien et tu as la sensation que tu ne pourras jamais le devenir parce que tu es tombé dans la délinquance dès ton plus jeune âge. Ton père était un trafiquant en Grèce et ton prénom signifiait tout pour lui. Tu étais le successeur d'un empire où ne régnait que la crainte et l'obéissance. Pourtant, tes parents tu ne les voyais jamais toujours en voyage d'affaire alors tu avais dû subir la présence des sbires de ton père pour te protéger.
Tu n'avais jamais compris pourquoi je t'appréciais et pourquoi tu comptais pour moi, tu pensais que tu m'attirerais que des problèmes, mais tu n'avais jamais été préparé à ce que ce soit moi qui t'en crait. Hadès t'étais le mec que toutes les filles voulaient, mais tu préférais les coups d'un soir parce que ton grand-père t'avait toujours appris à être loyale envers la famille et les affaires que l'amour n'était qu'une distraction qui ne ferait que t'éloigner de ton but. Puis c'est lui qui devait te choisir une femme alors tu te contentais d'être le mec cool dont tout le monde voulait être le pote.
Pourtant, j'ai toujours pensé que si tu te comportais comme un connard avec ma petite sœur c'est parce qu'elle te plaisait et qu'elle te faisait peur. Tu le sais, Siloë elle n'est pas comme tout le monde, elle à un courage et une force de caractère qui dépasse l'entendement. Elle a pas peur de te rentrer dedans quand tu la saoules parce qu'elle n'accepterait jamais de se laisser marcher dessus malgré tout ce qu'elle subit.
Oui, je ne suis pas con, ma sœur elle te pique, elle te touche et ça te gonfle parce qu'elle a pas le droit de remettre en cause toute ton éducation et que tu peux pas lâcher pas maintenant. Ton grand-père, c'est pas un gentil, je l'ai vu à deux reprise levé la main sur toi parce que tu commençais à avoir des émotions et des sentiments. S'il savait que tu flanches à cause de Siloë, tu sais pas de quoi il serait capable.
Le regard de ma sœur rencontre le tien et tu l'ouvres pas malgré que tu sentes la colère glisser dans tes veines, parce que tu peux pas cautionner ses paroles que t'entends sur elle. Tu sais que je n'aurais jamais accepté ça. Tu es comme pris entre deux eaux et tu vas finir par te noyer si tu restes là. Je voudrais tellement que tu réalises qu'elle peut t'aider, ma sœur c'est moi en tellement mieux, seulement il a fallu une connerie pour que je le comprenne.
Je suis là à vous regarder continuer à vivre mais j'ai la sensation que le monde c'est arrêté, vous êtes des somnambules au milieu de la jungle. Vous deux, deux âmes différentes, mais tellement semblable au fond. Tous les deux, vous cherchez l'acceptation, vous voulez qu'on vous remarque tel que vous êtes en étant plus des pantins.
Révolution qui s'annonce parce que je la vois la flamme dans tes yeux, celle qui rêve de pouvoir aller mettre un poing dans la figure de Teddy ou même de Bryan pour qu'ils se taisent. Cette envie d'étrangler cette pimbêche de Carmen qui se prend pour la princesse du lycée. Pourtant, tu voudrais lui dire combien Siloë vaut dix fois mieux qu'elle.
- Hadès, t'es avec nous ou pas ?
- Quoi ? De quoi vous parlez ?
- Carmen veut enfermer Siloë dans les vestiaires après avoir pris ses vêtement.
- T'en es ou pas ?
- Vous n'avez pas autre chose à foutre, sérieux ?
- Vasi le prend pas comme ça, tu sais qu'on va se marrer.
- Allé bébé, dis oui j'ai grave envie de m'amuser.
Elle te regarde avec son regard de séductrice comme à son habitude, elle sait comment faire de toi son objet, sa chose parce que toi t'es un mec qui marche au sexe et tout le sait dans le lycée que Camen est toujours chaude pour un tête à tête. Puis là, tu te dis que tu peux pas passer à côté de cette occasion, celle d'oublier Siloë dans les bras de la blonde.
- Ouai, vasi c'est bon.
La blonde te saisit par la nuque et vint t'embrasser au moment même ou Siloë est de retour pour aller en cour alors que la sonnerie retentit. Puis là, c'est plus fort que toi, tu saisis Carmen par la taille et tu viens ajouter ta langue au baiser, histoire de faire comprendre à ma sœur qu'il y a genre aucune chance pour elle, comme ci tu pouvais l'intéresser.
Finalement, tu files en cours alors que ma sœur est assise au fond de la salle, la tête dans les bras parce que tu sais déjà qu'elle avait encore passé une heure de merde, Carmen et ses bimbos ne vont pas la lâcher et toi t'es comme un con parce que tu peux rien faire, tu tiens trop à ta place dans ce lycée parce qu'être populaire et avoir le monde à tes pieds ça prouve à ton grand-père qu'il peut avoir confiance pour ton avenir.
Tu viens de faire une heure de sport et tu ne saurais pas dire combien ça t'as fait du bien de courir, parce que t'as pu un peu lâché de la rage que tu as contre moi. Siloë, j'aimerais tellement faire plus pour toi, mais je ne suis que le témoin d'un film en couleur qui se déroule sous mes yeux. Ange gardien qui veille sur toi dans l'ombre, mais qui reste absent à tes yeux.
Je ne cesse de hurler, de t'appeler pour te prévenir de ce qui se trame derrière toi, mais mes appels restent muet. Je suis fantôme qui erre et qui cherche à éloigner de toi le mal qui s'acharne. Paradis ou enfer en ce qui me concerne c'est sûrement le second qui m'attend et tu le sais toi aussi, mais qui croit vraiment à ces choses-là de nos jours.
Toi, petite brune élancé, des taches de rousseurs que je n'ai pas sur ton visage et la douceur de ton regard qui peut aussi devenir bien sombre. Tu es cette fille qui effraie parce qu'elle paraît tellement inaccessible, mais en même temps tu restes envoûtante avec ton charme naturelle.
Tu es nue lorsque tu finis par entrer dans les douches et moi je ferme les yeux, parce que je dois au moins respecter ces choses-là même si t'es ma sœur et qu'on n'a jamais eu de pudeur l'un envers l'autre. Mon regard se pose sur Carmen, Jess et Noélia qui sont en train de te piquer des affaires, quittant les vestiaires pour t'y laisser seule et fermant à clé. Bon sang, étais-je aussi con lorsque j'étais encore parmi vous ?
Ta serviette autour de la taille, tu reviens à ton casier et là tu constates que tu as plus rien que tes chaussures. Elles t'ont enfermé et là c'est trop pour toi. Tu commences à frapper de toutes tes forces dans la porte alors que tu commences à avoir froid. Seulement, tu ne cris pas parce que tu sais qu'elles observent et elles adoreraient t'entendre appeler au secours. Tu te laisses glisser le long de la porte, te recroquevillant sur toi-même en gardant un semblant de chaleur et t'espère sombrer en hypothermie. Tout ce que tu cherches toi, c'est le danger, pour espérer m'apercevoir.
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Samantha Beltrami
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Il y a 7 ans
Emilie May (Bookofsunshine)
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Il y a 7 ans
AuréliaV.Delphis
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Il y a 7 ans
Myjanyy
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Samantha Beltrami
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Samantha Beltrami
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Caro Handon
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Samantha Beltrami
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Elenya
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Il y a 7 ans