Fyctia
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Ce soir est vraiment une bonne soirée. Dans les vestiaires, Ali' et moi dansons sur la nouvelle chanson de Ariana Grande : Nous simulons une fausse barre avec un ballet, puis nous remuons autour de celle-ci comme si des clients nous regardaient. Ali' écarte ses jambes jusqu'à atterrir en grand écart sur le sol. Je rigole et je fais mine de lui envoyer des billets. Elle rit de même et nous continuons notre mascarade jusqu'à ce que quelqu'un rentre brusquement dans notre loge.
_Il y a beaucoup de clients ce soir. Peu de filles sont présentes, j'ai vraiment besoin de votre aide, dit Marc.
Je calme ma respiration suite à la peur que notre patron vient de nous infliger, et nous lui disons que nous arrivons dans quelques minutes. Nous finissons alors de nous maquiller, et voilà que nos talons sont posés sur le devant de la scène.
J'exerce ma danse comme je l'ai répétée chez moi, et tout se passe bien. Je m'approche des clients qui sont assis en dessous, et un d'eux me range plusieurs billets dans mon string. Je lui envoie un clin d'œil et il me sourit en retour. Je sais ce qu'il veut. Mais je ne lui donne pas tout de suite. Les faire languir est la meilleure façon de recevoir plus. Je me positionne alors de dos à lui et je commence à remuer mes hanches. Je l'entends rigoler, et je sens des billets tomber gracieusement sur ma peau. C'est l'une des règles du jeu les plus importantes : Leur faire croire qu'on leur donne ce qu'ils veulent, alors qu'on sait qu'on peut leur offrir encore plus. Je bouge encore mes fesses, et le mec s'excite davantage. Je me lève et me retourne. Il me fait signe de descendre pour lui parler. Je continue quelques secondes avant de l'écouter, puis il me fait comprendre de la même façon qu'il veut que je lui fasse un lap-dance. Je m'assieds alors sur ses cuisse face à lui, et je remue les hanches. Il passe une main dans mes cheveux, mais il sait très bien qu'il n'a pas le droit d'aller plus loin.
_T'es douée, me dit-il.
_On me le dit souvent.
Il rigole et il pose ses mains sur mes hanches.
_Je sais les limites, ne t'inquiète pas, me répond-t-il face à mon regard interrogateur.
Je lui souris, et je commence à twerker doucement.
_Je peux te voir de dos ?
_Tu en connais le prix, je dis en posant ma main dans sa poche où je sens les billets.
_Tu sais que si je suis venu ici, c'est que je ne suis pas radin.
Je rigole pour la seconde fois, et je me tourne, dos à lui. J'entreprends la même danse, mais je bouge plus doucement les hanches, pour le faire attendre. Si je lui donne tout de suite ce qu'il désire, mon travail n'a alors plus de sens. Je sens qu'il glisse des billets dans la ficelle de mon string, et je bouge un peu plus vite. Je l'entends respirer fort, et il me demande calmement qu'on aille dans une pièce VIP. J'acquiesce, sachant que ce mec est bourrée de fric. Je balaye pour voir au cas où si il n'y a pas de meilleur client, et je croise le regard d'Ayden. Il me sourit, mais son sourire s'efface vite lorsqu'il remarque que je suis accompagnée. C'est normal chéri, c'est mon job. Je lui fait signe qu'il ne doit pas s'inquiéter mais il n'arrive pas à se concentrer sur moi. Je soupire et je suis mon spectateur dans une pièce. De temps en temps, si le client accepte de nous donner plus qu'il n'avait prévu, on peut enlever notre haut et avoir les seins nus. Bien sûr, dans certain clubs, les danseuses n'ont pas besoin d'attendre d'être dans les VIP room pour le faire, mais chaque club est différent, et Marc tient à ce qu'on reste "soignées". Et je sais que mon client de ce soir veut que je sois à moitié nue. Je l'ai déjà fait, ça ne me dérange absolument pas.
_Tu sais où je veux en venir. Ca se voit dans ton regard.
_Tu me proposes combien ? je demande en croisant les bras.
Il sort alors tous les billets de sa poche. Il les manipule, et de là où je suis et surtout avec la luminosité, je n'arrive pas à voir de combien s'agit-il. Je l'observe ranger quelques uns dans sa poche, et il me fait signe de m'approcher.
_ J'ai ici 450 euros.
J'ouvre la bouche, surprise.
_Compte si tu ne me fais pas confiance.
Je jette un œil, et il ne me ment pas, il a bien raison.
_Ca m'étonne. Est-ce que c'est un piège ?
_Comment est-ce que ça pourrait l'être ? Je sais que votre patron est pointilleux, et que tu as un copain.
_Comment tu...
_Je l'ai vu te regarder, et je t'ai vu lui faire signe. Je ne suis pas débile.
_Tu me demandes de te montrer mes seins parce que je suis en couple, c'est ça ? je demande en fronçant les sourcils. C'est quelle technique ça ? Cst pour satisfaire ton égo ?
Il s'esclaffe.
_Pas du tout. Je t'ai déjà vu danser. Pour être honnête, je je viens souvent ici pour baiser Britney. Cette femme est conne et elle est naïve, elle se laisse faire. (je le fusille du regard, imaginant un viol.) Ne t'inquiète pas, je ne lui inflige rien, dit-il en souriant. Je veux juste que tu comprennes une chose : Tu as un truc en plus que toutes ces femmes ici ont. J'ai beaucoup plus de plaisir en te regardant danser que baiser avec l'autre blonde. Tu as du charisme, et tu es vraiment attirante. De plus, ça se voit qu'il y a du matériel au dessus (il dessine les courbes d'une femmes avec ses mains en même temps), mais tu en as aussi à l'intérieur, dit-il en pointant mon cœur de son doigt. Ce qui fait de toi une femme vraiment intéressante. 450 euros n'est rien. Tu devrais gagner des millier par soir.
Je soupire nerveusement.
_C'est facile de venir me voir et de me dire ça pour que j'accepte. De toute façon c'est mon job, donc dans tous le cas j'accepte. Mais crois-moi, pas toutes les femmes vont te croire.
_Est-ce que j'ai l'air d'un menteur ? je sais ce que je dis mademoiselle.
Je le détaille du regard. Il doit avoir la trentaine, il n'est pas très beau mais j'avoue qu'il a du charisme et une voix profonde. Ses mains sont veineuses et larges. Et il a de l'argent.
_Je t'ai dit que j'acceptais, dis-je en dégrafant mon soutien-gorge.
Je n'ai jamais vraiment eu de problème avec ma poitrine. Elle n'est pas grosse, mais pas petite non plus, et elle m'a toujours plu. Disons que mon cul rattrape la donne. Je me mets alors à genoux devant lui, et je bouge mes cheveux en me touchant la poitrine. Il soupire de plaisir et s'agite dans son siège. Je vois que son pantalon devient petit pour sa verge et ça me fait sourire. Je tire alors la langue dissimulant un sous entendu, et il sourit. Bien sûr qu'il a comprit.
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