Chaos Ipa Dance with Shadow - Chapitre 14 -

- Chapitre 14 -

La pétrification de Calliopé prit un peu plus de temps. Elle devait avoir compris comment se soustraire du sort, mais ce ne suffit pas. Son envie de vengeance envers moi donna une bonne raison aux quatre esprits pour continuer le processus.


Quant à Hunter, heureusement pour moi, il était incapable de bouger, mais son regard en disait long. Il m’aurait tué, s’il en avait été capable et ce n'était pas la première fois que je le voyais dans un état pareil.


Si mes souvenirs étaient bons, la première fois remontait à environ cinq cents ans et c’était quand il avait découvert ma véritable identité. À l’époque, il était chargé de former la garde rapprochée de mon père et n’avait pas du tout apprécier d’avoir permis ses élèves l’héritière du trône. Cette drôle de rencontre avait donné le jour à une véritable guéguerre, mais également à une drôle d’amitié.


Nous étions à la fois rivaux et amis. Grâce à lui, je n’étais pas une simple princesse, mais une princesse qui en avait dans le pantalon. À toujours chercher à le dépasser, j’avais appris énormément et m'étais surpassée dans des domaines qui n’auraient jamais dû être le centre d’intérêt d’une héritière.


Il allait m’en vouloir et sans doute me passer un savon, comme l’aurait fait un grand frère, mais je savais que tôt ou tard, il me pardonnerait. Après tout il n'avait que deux siècles de plus que moi et il m'aimait trop pour me bouder longtemps, du moins je l'espérais.


- Maintenant, que tu as refait la décoration devant le Butler, tu comptes faire quoi ? Me demanda sèchement Nicolae.


La réponse était simple. Dès que Calliopé serait transformée en statue et son sort tombait, j’avais environ trente secondes pour téléporter tout le monde. La rouquine et le tigre gris, je comptais les envoyer quelques parts en Angleterre, histoire de les calmer un peu et les autres allaient finir quelque part dans la propriété des Bort.


La téléportation était une magie très complexe et demandait des années voire des siècles de pratique. L’une des rares personnes qui contrôlait cet art sans aucun effort, était ma mère. La reine Morwën.


Contrairement à moi, elle n’avait jamais eu besoin de visiter préalablement le lieu où elle souhaitait se téléporter et était tellement précise, qu’elle était capable d’apparaître au bras de mon père sans le bousculer ou même le blesser. Ils étaient tellement complémentaires, que leurs pouvoirs devaient encore plus puissants quand ils se tenaient la main.


D’un mouvement de tête, je chassais cette pensée. Les quatre esprits étaient encore présents. Ce n’était vraiment pas le moment de leur montrer ma tristesse.


- Tu ne vas pas tarder à le savoir, répondis-je en me reculant de quelques pas.


Pour éviter de couper un bras, une jambe ou même la tête de quelqu’un, j’avais besoin de voir tout le monde. Téléporter sept personnes allaient me demander énormément de magie. L’aide des quatre éléments n’allait pas me suffire, il y avait donc de grande chance que je reprenne ma forme normale aussitôt arriver. Pour éviter ce fâcheux accident, qui paraissait presque anodin après ce que je venais de faire, je pensais m’enfermer quelques heures dans ma chambre ou dans mon sac. Étant donné que mes pouvoirs seraient complètement en veille, personne pas même Hunter pourrait me sortir de ma dimension de stockage.


La pétrification de la sorcière venait de s’achever et du coin de l’œil, j’aperçus Marius essayait de se relever. Sans prévenir, j’ouvris un énorme portail sous le métamorphe et la rouquine. De longs filaments noirs, s’enroulèrent autour d’eux et en moins de cinq secondes, ils n’étaient plus là. Je venais de les envoyer quelque part dans un coin extrêmement reculé d’Angleterre. Du moins, c’était le cas en 1831.


- Qu’est-ce que… commença mon hôte avant que ce ne soit à son tour.


Tout comme les deux autres, je le fis disparaître suffit de très près par la statue de Godrik et un Hunter, tellement enragé que j’étais bonne pour rester, une semaine, entière dans mon sac.


Quand se fut à mon tour, j’eus la drôle de sensation d’oublier quelqu’un. Je dus raconter rapidement sur mes doigts et me sentis extrêmement bête. Il manquait Aden.


Le petit garçon n’était jamais revenu des toilettes et personne n’avait remarqué son absence. Il était hors de question que je parte sans lui. Dans un mouvement de main, je congédiais tous les esprits. Seul, Apas resta avec moi et alla se cacher dans mon corset. Tout comme moi, il devait être très fatigué et avait grand besoin de repos.


Quand le nuage de poussières se dispersa, je me propulsais vers le bar. Vu l’hystérie à l’extérieur et le risque que mes oreilles reprennent leur forme initiale, il n’y avait pas une minute à perdre. Si je ne trouvais pas rapidement, je n’aurais pas assez de magie pour non téléporter et encore moins rester humaine. Une balade dans les bois à cette heure ne me tentait vraiment pas, l’idée de rentrer à pied et je n’avais pas spécialement envie d’affronter les Bort et Hunter tout de suite.


Complètement débraillée, je fus une entrée des plus fracassante dans les toilettes des hommes.


- Aden ? Appelais-je, en ouvrant les portes d’un mouvement sec.



Hélas, pour moi, le petit garçon n’était pas là. Tout en ruminant entre mes dents, je me précipitais dans la salle. La nuit était tombée, il n’y avait pas l’ombre d’une lumière et contrairement à ce que raconter les légendes les elenwen et les elfes, sauf Hunter, ne voyaient pas dans le noir. L’héméralopie était un trait qu’on retrouvait que chez les métamorphes, les loups-garous, mais également chez les vampires.


J’étais sur le point de partir quand j’aperçus de taches brillantes dans un coin de la pièce. Mon cœur s’emballa d’un coup, j’étais incapable de dire ce qui se trouvait là-bas et surtout, je n’avais perçu aucune aura.


Toute créature possédait un halo qui lui était propre. Il n’était pas facile de dissimuler une aura, elle trahissait souvent les envies de la personne ou même sa nature. La chose qui se tapissait d’en le noir ne pouvait pas être humaine et les chances pour qu’elle soit atteinte de nyctalopie était vraiment improbable.


Sans faire de geste brusque, je m’accroupis et priais silencieusement pour ne pas me tromper.


- Aden ? Demandais-je.


Aussitôt, la chose courut vers moi et se jeta dans mes bras.


- Aerin, j’ai eu si peur, pleure le garçonnet calant sa tête dans mon cou.


Des sueurs froides perlèrent sur mon front. Aden n’était pas humain, je venais d’en avoir la preuve et vu ma position, je serais incapable de réagir s’il décidait de me mordre. Pour ne pas l’affoler ou encore lui donner l’occasion de m’attaquer, je me dépêchais de le téléporter.

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4 commentaires

Feline Grey

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Il y a 3 ans

Eh bien ! Pas mal d'action dans ce chapitre !

Selina Valentines

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Il y a 3 ans

Petit coup de pouce !

Senefiance

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Il y a 3 ans

Petit coup de pouce :)

cedemro

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Il y a 3 ans

Coup de pouce. Je reviens me mettre à jour sur ma lecture sous peu.
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