Fyctia
Proposition
Mon cœur tambourine de plus belle dans ma poitrine. C’est délicieux, envoûtant… enivrant. Son étreinte, à la fois tendre et excitante, me berce et fait fleurir en moi une chaleur tentatrice. Je n’ai jamais été autant attirée par un homme, tandis que je ne sais rien de lui, ni même une partie de son visage, mais son ardeur, son odeur et sa douceur m’attirent et me piègent parmi les filets du désir.
Je caresse sa nuque avec le bout de mes doigts et m’étonne de sa peau si douce qui glisse sous ma main. J’ose même infiltrer un doigt dans le col de sa chemise pour effleurer un bout de son dos. Quant à lui, ses mains, tremblantes et chaudes, descendent le long de mon échine pour frôler mon fessier, me faisant doucement tressaillir tant son contact à proximité de mes parties intimes m’émoustille. Sa respiration, saccadée, bouillante, souffle jusqu’à mon décolleté et j’en frissonne.
Sans que je m’y attende, et certainement pris par cette vague fiévreuse, il me plaque contre le mur du couloir et descend ses caresses jusqu’à une de mes cuisses pour ensuite s’en saisir. Ma jambe droite collée à son bassin, nos intimités tournés l’un vers l’autre, nos cœurs chantant en symphonie dans cette fête sensuelle, je me surprends dans l’envie de m’abandonner aux délices charnels… en clair, de faire l’amour avec Lewis.
Je m’agrippe à lui comme si j’étais au bord du précipice et continue à l’embrasser dans cette sensualité qui nous anime. Ma peau devient humide, suintante, mon corps frémit de partout tant l’envie me dévore, mes jambes tremblotent et ma tête est rongée par un vertige délectable.
Dans ses caresses effrénées, sa main accoste timidement ma poitrine. Je me pétrifie, savourant avec beaucoup de délectation cette rencontre libidineuse. Il la pelote par-dessus le tissu épais de ma robe et semble prendre plaisir à la toucher.
Mais, tandis que la chaleur montait de plus en plus, il cesse son étreinte, son front collé au mien. Il me regarde droit dans les yeux, le souffle court et difficile, et repose ma jambe. Je me retrouve bredouille, les yeux écarquillés, ne comprenant pas pourquoi il ravise si brusquement. Il n’a fallu que quelques petites secondes pour qu’une brise froide remplace la flamme qui m’attisait. Je tente de lui lancer un regard noir ; j’ai l’impression de m’être fait avoir, d’être entrée dans le jeu d’un mec qui ne voulait que me tester… Ah ! Quelle idiote ! Moi et ma naïveté…
- Il ne faut pas… murmure-t-il d’une voix tremblante et en reculant un peu.
- Il ne faut pas quoi ? répliqué-je sur un ton nerveux en croisant mes bras contre mon buste.
- Pas ici.
- Quoi ?
Il pousse un long soupir, perd son regard vers le mur qui me retient, humecte ses lèvres puis s’approche à nouveau de moi et agrippe ma taille avec ses mains. Il m’observe droit dans les yeux. Je ne sais pas à quoi il joue, ni ce qu’il veut, ce qu’il cherche à faire, et ça m’énerve un peu, pour tout avouer. Je ne réagis donc pas face à sa tendresse et garde un air impassible, voire froid, envers lui.
- J’ai très envie de toi, ma chère Victoria, mais nous ne pouvons pas nous permettre de le faire dans ce couloir.
Ah, oui, j’avais oublié ce détail : tout le monde peut nous voir. J’étais tellement transportée par l’ardeur qui nous animait que j’avais oublié le monde qui nous entoure. Je cesse donc de le regarder avec un air nerveux et hoche la tête en baissant les yeux vers le sol.
Avec le dos de son index, il caresse ma joue et se penche légèrement vers moi. Je frissonne sous ses effleurements et, sans que je puisse m’en empêcher, esquisse un petit sourire qui reste néanmoins crispé. Moi, déçue ? Un peu. Pour une fois que je mourrais d’envie de faire l’amour, pour une fois que je voulais laisser mon corps prendre du plaisir, je suis freinée par notre environnement. Une pensée perverse traverse néanmoins mon esprit… : j’aimerais le suivre après la fête, l’inviter chez moi ou bien aller chez lui, et jouir sous ses coups de rein endiablés durant quelques instants, quelques minutes voire quelques heures.
- Rejoignons-nous après le bal, me susurre-t-il d’une voix suave. Je n’habite pas loin d’ici. Si ça te dit, bien sûr.
Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Lui, il a le don de me faire connaître des ascenseurs émotionnels. Un coup je suis pétrifiée, un coup je suis désireuse, puis enragée et là je suis à nouveau excitée. S’amuse-t-il à jouer avec mes émotions ? Je ne pense pas, même si c’est très réussi pour le coup. Je lève mon regard vers le sien est acquiesce en esquissant un plus grand sourire. Un rictus satisfait écarte également ses lèvres humidifiées par les miennes.
- Super, poursuit-il sur un même un ton. On se dit une heure, devant le bâtiment du palais ?
J’opine à nouveau en signe de réponse. Je ne sais pas si ce que je fais est risqué ou pas, mais pour une fois dans ma vie je vais foncer et cesser de réfléchir… même si j’appréhende vraiment ce qu’il va se passer après ce bal, avec Lewis. Moi, peureuse ? En même temps, je n’ai jamais fait ça, si ce n’est qu’une fois… mais c’était avec une connaissance de l’université : là, ce n’est pas pareil, car je ne connais pas Lewis, si ce n’est que son prénom et le fait qu’il ait un sourire ravageur ainsi qu’un regard qui caresse ceux qu’il observe.
- Retournons dans la salle du bal, me murmure-t-il. Je devais danser avec ma sœur, elle m’en voudra si je ne lui offre pas ça. Une véritable petite princesse !
Oh, il était parti pour aller danser avec sa sœur alors ! Moi qui pensais qu’il avait repéré une autre femme… Quand on est jalouse, on s’imagine toujours le pire, hélas. Oui, j’étais jalouse, et alors ? Enfin oui, j’en ai quand même honte… je le connais à peine et j’envie déjà les éventuelles femmes qui pourraient se blottir contre lui.
- Pourquoi je ne t’ai pas vu avec elle à l’entrée du bal ? m’intrigué-je.
- Elle vient toujours un peu avant moi pour rejoindre ses amies, me répond-il à voix basse. Mais elle aime que je lui offre une danse chaque samedi… on va dire que c’est un signe d’amour fraternel que je lui donne.
Je hoche la tête. Il m’a l’air d’être sincère. Bref, pas que ce soit gênant, mais je sens quelques regards méprisants nous toiser dans la salle du bal. Je n’ai pas envie que les quelques personnes qui m’ont vue en train de goûter aux délices que m’offrait Lewis me prennent pour une fille facile, ou un truc du genre…
5 commentaires
Landry
-
Il y a 8 ans
Sana Taylor
-
Il y a 8 ans
Sana Taylor
-
Il y a 8 ans
Landry
-
Il y a 8 ans
LikeAMartian
-
Il y a 8 ans