Fyctia
Ch. 7 : À peine une pause…
Erika et les conseillers discutèrent longuement. Certains étaient bien septiques de ce qu’elle avait dit plus tôt, mais personne ne reprit le sujet. Le reste de la réunion se passa plutôt calmement, si l’on omettait les chamailleries entre Alvin et Einar. Ainsi, plusieurs heures passèrent et Erika mit fin au Conseil, rejoignant Othon dans le couloir. Une fois ensemble, se dirigèrent tous deux vers la sortie du bâtiment. Dehors l’attendait Macaron, tout pimpant et donc la longue crinière avait été tressée. Elle admira son bel étalon à la robe tacheté de brun et de blanc, s’empressant de le rejoindre, lui caressant le museau.
– Alors mon beau, on s’est bien occupé de toi ?
Elle plongea sa main dans sa sacoche pour en ressortir une pomme qu’elle tendit à son cheval. Ce grand gourmand s’empressa de la saisir et de la manger en poussant un hennissement de contentement.
– Allez mon beau, on retourne au château. Hue !
Lancé au galop, Othon eu du mal à rattraper la reine qui n’en faisait qu’à sa tête, riant tandis que son cheval courait contre le vent. Ils furent vite arrivés au palais, Erika tout du moins. Othon, lui, n’arriva que quelque minutes après elle, alors que la reine était déjà aux écuries avec son destrier. Il la rejoignit rapidement lui rappelant qu’il était dangereux de galoper ainsi, sans attendre sa garde personnelle.
– Ne t’en fait pas Othon, je sais me défendre, et puis Macaron avez besoin de galoper, pas vrai mon petit poulain ?
Macaron hennit joyeusement comme pour répondre à sa maîtresse. Othon ne pu s’empêcher de marmonner dans sa barbe, tout en affichant un demi sourire. Erika savait que son majordome la comprenais et qu’il n’était pas fâchée contre elle, ne souhaitant que sa sécurité.
– Je te promets que je ne le ferais plus, d’accord, j’en avais juste besoin cette fois-ci.
Othon se retira alors, laissant Erika seule à l’écurie.
– C’est de plus en plus dur de confronter le Conseil… Je ne te parle même pas du délégué Alvin !! Son caractère est encore pire que le tiens mon Macaron !, se moqua Erika en brossant son cheval. Je sens qu’être la reine va changer beaucoup de chose…
Erika parla encore un peu à son cheval, tout en le brossant. Une fois qu’elle eut fini de s’occuper de lui, elle lui donna une carotte avant de remonter à sa chambre pour se changer. Les domestiques l’aidèrent à enfiler une combinaison de couleur crème qui possédait une traîne partant de la ceinture. Une fine dentelle lui recouvrait les bras, les épaules et la base du cou, tandis qu’une épaisse ceinture de satin lui enserrait la taille. La princesse passant par là, elle remarqua la porte laisser ouverte par les femmes de chambres d’Erika. Elle en profita pour se faufiler dans la chambre de sa sœur sans qu’elle puisse la voir. Astrid était en effet plutôt farceuse et cela pouvait parfois lui causer soucis. Cependant, son caractère faisait qu’elle n’acceptait pas facilement les remarques et les critiques, mis à part, peut-être, si elles venaient de sa sœur. Sur la pointe des pieds, elle se déplaça à pas de loup. Une fois assez proche, elle bondit sur le dos de sa sœur. Celle-ci ne fut cependant pas prise par surprise. Avec grâce, elle se déplaça sur le côté pour l’éviter. Astrid trébucha et bascula. Erika pu l’attraper juste à tant pour qu’elle ne tombe pas au sol.
– Fait-donc attention ! Tu aurais pu te faire mal !, la réprimanda Erika.
– Je voulais juste te faire peur !
– Je sais, mais je sais également que tu n’y arrives jamais.
– Ce n’est pas juste !, Astrid tourna le dos à sa sœur, croisant ses bras sur sa poitrine.
– Allons, tu ne vas pas me faire la tête pour cela. Allez ma petite sœur chérie !
Voyant que la princesse gardait le silence, Erika décida de ruser. Un demi sourire sur le visage, elle commença à chatouiller sa sœur au niveau des côtes, ce qui la fit exploser de rire.
– Non mais tu vas me pardonner, oui !
– Jamais !!, cria Astrid, les larmes aux yeux tellement elle riait.
Les deux filles tombèrent sur le lit de la chambre, rigolant toutes les deux en cœur. Toujours allongé sur le lit, les deux filles se calmèrent et Astrid se tourna vers sa sœur :
– Alors comment ça c’est passé avec le Conseil ?
– Comme d’habitude…
– Comment ça, comme d’habitude ?, demanda sa sœur en s’appuyant sur ses coudes.
– Tu les connais, Alvin et Einar se comportaient comme des enfants, comme à leur habitude. Le Conseil a aussi été très septique quant à mon envie d’élaborer un plan de bataille contre Fiende.
– Tu m’étonnes !! Je n’imagine même pas la tête d’Alvin quand tu as du lui en parler, ricana Astrid. J’en pleure de rire !
– Oh ça suffit oui ! Alvin est peut-être désagréable, mais il est serviable et toujours d’une grande aide. De plus, c’est à cause de ce comportement que tu n’as plus le droit de venir au Conseil.
– Ils ne m’ont pas viré, c’est moi qui suis partie !
– C’est ça ! Veux-tu que je cite la fois où tu as voulu frapper Alvin, ou plutôt devrais-je dire LES fois où tu as voulu le frapper ?
– C’est lui qui ne fait que déblatérer des âneries !!
– Vous avez vraiment un caractère de cochon, et ça vaut pour vous deux.
Tout en disant cela elle donna un coup de coude à sa sœur qui explosa de rire devant à vérité de ces paroles.
On toqua soudainement à la porte, interrompant les deux filles qui sursautèrent d’un même bond.
– Oui ! Ouvrez je vous prie.
La porte s’ouvrit sur Othon, qui affichait un air nerveux, tenant une enveloppe entre les mains.
– Othon, qui a-t-il ?
– Majesté, Mademoiselle, nous venons de recevoir une lettre pour vous.
– De qui vient-elle ?
– Du royaume de Fiende…
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