Fyctia
Ch. 8 : La lettre
Comme vous pouvez vous en douter, cette lettre fit parler d’elle dans tout le palais. La rumeur se répandit comme une traînée de poudre et bientôt une atmosphère de peur régna au château. Aussi lorsque Othon mis au courant les deux sœurs, beaucoup de personnes s’étaient déjà passé le mot sur ce courrier. Nul ne douter que la réaction des deux fillettes serait des plus explosives, hésitant sûrement entre tristesse, rage et colère. Ce qui fut le cas, et je vous laisse en témoigner par vous-même :
Erika avait attrapé les deux bords de sa traîne, les serrant tellement fort que les articulations de ses mains se mirent à blanchir. La princesse, elle, était légèrement derrière, se mordait la lèvre inférieure et se retenant de trembler de colère.
– Donne-moi cette lettre Othon !!
– Tout de suite Majesté !
Othon n’avait jamais vu les deux filles aussi énervées et s’empressa d’entré dans la pièce, refermant la porte derrière lui. Il tendit ensuite la missive à la reine, qui la prit avec empressement.
– Merci, peux-tu nous laisser maintenant, s’il te plaît ?
– Bien, je serais à côté si vous le souhaitez.
Après s’être courbé devant la reine et sa sœur, Othon partit. Erika s’assura qu’il eut bien fermé la porte, avant de déchirer l’enveloppe sans patience, ni douceur.
– Que penses-tu qu’il puisse être écrit Erika ?
– Rien de bon ça, c’est sûr. Il n’y a qu’un moyen de le savoir… Je vais le lire à voix haute…
– D’accord.
Erika déplia alors le papier, les mains quelque peu tremblantes et se mit à lire son contenu :
« Très chère famille Onfroy !
Je vous délivre cette lettre pour féliciter la princesse Erika de son récent couronnement. Une si jeune reine, n’est-ce pas magnifique ? Je me souviens encore de la magnifique Reine Brunehilde, une si grande beauté. Je m’imagine donc que la nouvelle reine a dû hériter de cet attrait. Je me souviens aussi de son caractère doux, mais également enflammé, rivalisant presque avec les flammes d’un bûché. Enfin bref, tout me porte à croire que votre pays est déjà perdu. Enfin, comment une femme, qui plus est si jeune pourrait régner ? Après tout, vos véritables souverains sont déjà morts, et ceux depuis des années.
Afin de vous aider, je me vois alors dans l’obligation de vous faire une proposition, en bon roi que je suis. En effet, je peux peut-être faire en sorte que cette guerre ne soit pas un désastre pour vous. Je ne peux massacrer un aussi grand pays que le vôtre sans y trouver auparavant une alternative. Cela ne ferait pas de moi un très bon roi, n’êtes-vous pas d’accord ?
C’est pour cela que je souhaiterais inviter la reine à une réception à mon palais, au royaume de Fiende. Ainsi, nous pourrions possiblement trouver un moyen de régler cette guerre « pacifiquement ». Par ailleurs, je tenais à vous avertir de ne pas ignorais mes paroles. Vous ne voudriez tout de même pas que des vies soient perdues inutilement dans une guerre des plus sanglante ?
En tous les cas, je serais heureux de vous rencontrer officiellement.
Bien à vous, en espérant bientôt vous rencontrer.
Le roi Björn Erling Grim de la grande famille Burnouf du royaume de Fiende. »
Lorsqu’elle eut fini de lire la lettre, Erika tremblait de tous ses membres. Ses mains serraient tellement le papier qu’il était désormais froissé et déchirer par endroits. Sa sœur, n’était pas dans un état bien différent. Elle ne tremblait pas, mais son visage était rouge de colère et ses yeux brillants, retenant ses larmes. Erika, elle, n’avait su les retenir et son visage en était désormais noyé.
– Comment ose-t-il parler ainsi !!! Il bafoue la mémoire de nos parents !, enragea la benjamine. Erika, il se moque de nous ! Il se moque de toi!! Tu ne peux pas rester à rien faire !
Erika ne dit rien et tomba accroupi au sol, éclatant en sanglots. Sa sœur regretta aussitôt de lui avoir parlée ainsi et courut à ses côtés pour la réconforter. Elle se mit à lui frotter maladroitement le dos sans rien dire. Elles restèrent ainsi un certain moment, le seul bruit se faisant entendre étant les sanglots de la cadette. Quand elle se calma enfin, sa sœur l’aida à se redresser. Erika appela aussitôt Othon. Celui-ci ne tarda pas à venir et toqua bientôt à la porte. Dès qu’il fut entré, Erika se mit à lui parler :
– Othon, il nous faudrait convoquer le Conseil dès demain au palais !
– Bien Majesté.
– Très bien. J’aimerais également que la nouvelle de cette missive ne se répande pas trop. Dans le cas où ce serait déjà le cas, occupe-toi de la faire taire s’il te plaît.
– Très bien !
– Je serais cette après-midi dans l’arène si quelqu’un me cherche.
La reine ne laissa le temps d’intervenir ni à sa sœur, ni à Othon et sortie rapidement de la pièce, laissant tomber la lettre derrière elle.
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