Fyctia

Le royaume de Sliaz s’apprêtait à couronner sa nouvelle reine, mais avant de vous raconter comment s’est passé celui-ci, laissez-moi vous narrer l’histoire de ses précédents souverains. Le roi et la reine de ce royaume guerrier se nommaient respectivement Siegfried et Brunehilde. Tout comme dans la légende aux héros du même nom, ils connurent une fin tragique, mais contrairement à celle-ci, ils furent un couple heureux et surtout aimant et ceux jusqu’à leur triste fin. Aimé de tous, et encore plus de leurs deux filles, ils moururent au combat, dans la guerre contre le royaume de Fiende. Leur mort, comme dit plus haut, fut tragique mais surtout cruel, et tandis que Siegfried était tué sur le champ de bataille, sa femme, elle, fut capturée et livrée au roi Björn. Elle fut ensuite brûlée au bûcher au royaume ennemi et en place public, pleurant, non pour sa mort, mais pour celle de son défunt époux. La nouvelle de la mort des souverains fit rapidement le tour du royaume et attrista tout le monde. Plus que tout, leurs deux filles Astrid et Erika étaient inconsolables de la disparition de leurs deux parents qu’elles aimaient tant. Encore jeune, la plus âgée n’ayant que 11 ans et la plus jeune tout juste 9 ans, elles ne pouvaient prendre le rôle de leurs parents. Des jours et des jours, elles s’étaient enfermées dans leur chambre, pleurant, se serrant l’une contre l’autre, Erika tentant de réconforter sa plus jeune sœur malgré ses propres larmes. Ainsi, même si les corps des deux couronnes n’avaient pu être obtenus, ni retrouvé par le royaume, un hommage funéraire fut organisé pour les honorer. Comme dans la tradition, deux barques furent emplies des objets auxquels ils tenaient et ce furent les deux princesses qui s’en chargèrent.

Pour leur mère, les deux jeunes filles choisirent son ensemble de broderies auquel elle tenait tant, ainsi que sa robe préféré, son épée qu’on avait pu retrouver, un ensemble d’autres choses mais surtout une peinture de leur famille. Sur celle-ci on la voyait enlacer ses deux filles, rayonnante. Ses cheveux châtains-roux, mi-longs, retombés en ondulant autour de son doux visage. Ils étaient surmontés d’une belle couronne ornée d’un ensemble de précieux joyaux, celle-ci avait aussi été mit sur l’embarcation. Ce qu’on remarquait le plus, cependant, c’était ses yeux, d’un vert intense, qui pétillaient et brillaient d’un éclat qui avait suffi à faire succomber le roi. Leur père, lui, eu droit à sa chevalière et sa collection de bague qu’il adorait, à son arc qu’il n’avait pas pris au front, à diverses autres babioles mais surtout à la même peinture que sa femme. Dessus, il était souriant, tout comme sa bien-aimée, les enlaçant toutes les trois dans une étroite étreinte. On l’y voyait barbu, avec de longs cheveux noir, attachés en un chignon serré. Surmonter, eux aussi, d’une couronne ornementée de différents bijoux éclatants. Ses yeux, presque aussi brillant que ceux de sa femme étaient d’un bleu sombre mais cela n’enlevait en rien l’aspect jovial du souverain. Cette peinture représenté la famille heureuse et unie qu’il avait était et c’était également la préférée des deux parents.

Le jour de l’enterrement les deux barques, décorées de fleurs et remplit des objets du roi et de la reine. Elle furent alors liés d’une solide corde l’une à l’autre, représentant le lien solide qui les unissaient, vivant. Ainsi on les envoya à la dérive sur la mer et, une fois assez loin, les deux filles tirèrent une flèche enflammée sur chacune des deux barques envoyant leurs parents dans l’au-delà. Bien que soulagé que la cérémonie touche à sa fin les deux sœurs pleurèrent dans les bras l’une de l’autre tandis que la nuit tombée et que seul les éclairait le bûcher de leurs deux parents. Le début de cette histoire est bien malheureux, je vous l’accorde, mais je vous assure aussi que nos deux héroïnes connaîtront des jours beaucoup plus heureux. Alors maintenant retournons au présent alors que les années ont passé et que l’une de nos princesses va être couronnée…