CarlaHay Cul-sec et chantilly ! Dim. 6 décembre - James - 3/3

Dim. 6 décembre - James - 3/3

— Vous voyez quand vous voulez, vous savez être perspicace ! me répond-elle, visiblement pas prête à calmer le jeu.

— Vous avez que ce mot à la bouche, c’est normal !

— Plus sérieusement, ça ne vous dérange pas de récolter plus de 20 000 euros en patinant, mais que votre municipalité prive des tonnes d’enfants d’un Noël décent ?

— Il n’y a aucun rapport entre mon engagement dans ma vie privée et les décisions de la mairie, vous le savez très bien Salomé !

— Ça ne vous révolte pas d'avoir le cul confortablement installé pendant que certains devront aller à une soupe populaire pour manger décemment pour les fêtes ? continue-t-elle, insatisfaite par ma réponse.

— Si je pouvais patiner des heures pour satisfaire tous les enfants de ville, je le ferais. Aujourd'hui, en effet j'ai récolté une belle somme, malheureusement mon travail ne me permet pas de décrocher la lune ! je lui réponds sûr de moi. Je m’étonne que vous fassiez une telle fixette sur mes performances du jour, jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas au centre de votre enquête. Si je peux me permettre, vous devriez ! Je suis beaucoup plus intéressant que le sujet sur lequel vous creusez !

— Arrêtez votre charme, ça ne marche pas sur moi. Ça vous coûte quoi de me donner cette entrevue ?


Elle ment, je sais que je l’amuse, mais je vais la laisser le déni pour le moment.


— Je commence à me poser des questions sur vos intentions, car vous prenez beaucoup de temps pour me harceler au lieu de faire vos recherches ! je lui lance. Ça me laisse penser que votre enquête n’avance pas donc votre seule solution c’est de me tanner pour cette entrevue. La seule explication, c’est qu’il n’y a rien à chercher.


Ma phrase piquante semble l’énerver comme je l’espérais. Elle pose son sac sur un siège de la tribune et s’avance un peu plus vers moi, avec un regard criminel. Si elle veut me tirer les vers du nez, elle va devoir changer de stratégie, car je peux la faire mijoter pendant des semaines. Finalement, je ne sais pas ce qu’elle cherche à obtenir comme informations, je n’ai pas de réponse à lui apporter, le maire n’en aura pas non plus donc elle va devoir se contenter de mon insolence.


— Comme je vous l’ai dit l’autre soir, vous n’avez qu’à m’obtenir cette interview et vous serez débarrassé de moi, James !

— Et moi, je vous ai dit d’envoyer un mail !

— Oh ! Ne vous en faites pas, j’ai rempli votre boîte mail ! plaisante-t-elle, avec un sourire jusqu’aux oreilles.


Merde ! Je n’ose même pas imaginer ce que je vais trouver dans ma boîte de réception demain matin...

— Vous avez peur que je vous oublie Salomé ? je rétorque en lui souriant.

— Je sais que votre semaine a été illuminée par mes requêtes, donc j’ai la certitude que je ne vais pas sortir de votre petite tête tout de suite. Maintenant si vous en avez vraiment marre que je revienne à la charge, acceptez ma demande !

— Sinon quoi ?

— Je vais insister jusqu’à ce que vous cédiez ! J’ai un temps infini devant moi, vous savez !


Soit c’est la journaliste la plus tenace qui existe soit elle m’adore vraiment ! Qui voudrait passer tout son temps libre à emmerder un inconnu ? Bien qu’elle soit énervante à souhait à insister, à vouloir tout savoir, son côté têtu me plait. Elle me permet de jouer avec elle, de me détendre et ça m’avait drôlement manqué. Voyons voir combien de temps Salomé Roussel va tenir !


— Car vos petites interviews de rue sont d’une telle facilité que vous n’avez rien à faire ?

— Vous insinuez que je suis faignante ?

— Non simplement que vous avez décidé de passer tout votre temps libre à mes côtés. Je comprends, personne ne me résiste ! j’enchaîne.

— Ce n’est pas fatiguant d’avoir un tel melon ?

— Non, ça va je m’en sors bien ! j’ironise alors qu’elle lève les yeux au ciel. Allez, Salomé, asseyez-vous et profiter du spectacle !

— Je vous offre ma compagnie et j'ai cette interview ?

— Vous n'arrêtez donc jamais ?

— Pourquoi je le ferai ?

— Car je vous propose de découvrir du grand patinage en ma compagnie ! C'est une raison suffisante pour une petite trêve.

— Vous n'êtes pas assez sexy pour que je vous offre une pause !


J'aurais adoré la croire, mais je sais que ce ne sont que des foutaises. Cette troisième rencontre me prouve une chose sur cette femme : elle va devenir ma journaliste préférée si elle continue. À chaque phrase, je me délecte de voir ses lèvres s'agiter. Elle est en train d'attirer mon attention d'une autre façon, je ne vois plus seulement son culot absolu, sa confiance charismatique. Lorsqu'elle bouillonne comme ça, je suis happé par la beauté qu'elle dégage. Sa peau mate, ses yeux en amandes, ses lèvres bien bombées la rendent délicieuse.


Merde ! Non, je ne peux pas me laisser distraire par ça si je veux continuer à la garder à l'écart.


— C'est bon vous avez assez profité de ma présence pour aujourd'hui. J'ai hâte d'avoir une réponse à tous mes mails ! reprend-elle en récuperant son sac à main et en commençant à partir.

— Espérons qu'ils ne se soient pas perdus en route !

— Ne vous en faites pas, moi je vous retrouverais ! s'exclame-t-elle en s'éloignant.


Ses mots sonnent comme une promesse et une part de moi adore ça. Il est clair, qu'elle sait y faire pour attirer mon attention. Je n'ai aucun doute qu'elle va revenir à la charge très vite.


Une dizaine de minutes plus tard, alors que le spectacle de patinage artistique prend fin, je me dirige vers la sortie de la tribune afin de rejoindre ma famille pour déjeuner. Bien que j'ai hâte de rejoindre les miens, une question me taraude : comment Salomé a réussi à me rejoindre dans cette tribune remplie du gratin Brugeois ?


Avant d'arriver à la hauteur de l'agent de sécurité, je prends mon téléphone pour retrouver le profil Instagram de Salomé Roussel. Une fois à la hauteur du vigile, je me permets de l'interpeler en lui montrant une photo.


— Bonjour, je m'appelle James Peeters. Vous reconnaissez cette femme ?

— Bonjour Monsieur, oui tout à fait, je m’en souviens très bien.

— Vous savez comment elle a fait pour entrer ?

— Votre petite amie m'a montré votre SMS disant de vous rejoindre donc je me suis permis de la laisser passer ! me répond-il surpris par ma question.


Ma petite amie ? Mon Dieu, son culot est plus grand que l'Everest ! Je ne sais pas si je trouve ça terriblement intelligent ou si je la déteste d'être aussi futée !


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8 commentaires

Valerie27( valeriejchesnay)

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Il y a 4 ans

Mdr

Sixodellit

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Il y a 4 ans

🤣🤣🤣 je les adore!

CarlaHay

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Il y a 4 ans

Et moi dont !

Arielle Rock

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Il y a 4 ans

COUCOU, voici mon retour sur l'adopte un lecteur, je dois dire que j'aime beaucoup le titre de ton roman qui est original et qui attire l'œil. De bons chapitres, bien rythmés, quelques petites choses à modifier, mais elles ont déjà été dites. J'aime beaucoup les échanges entres les personnages et ils sont attachants, c'est marrant et bien rythmé. Une bonne trame en tout cas. J'ai hâte de lire la suite.

CarlaHay

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Il y a 4 ans

Merci pour ton retour

Séverine Balavoine

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Il y a 4 ans

Haha j'adore leurs joutes verbales

CarlaHay

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Il y a 4 ans

J'adore tout autant les écrire

Séverine Balavoine

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Il y a 4 ans

Je te comprends, j'adore écrire des dialogues, alors quand en plus les perso se titillent c'est trop bien!!
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