Madame Split Crescent Hills Rejoindre Mikey

Rejoindre Mikey

Quelle ambiance avec ces disparitions... Pauvre Mr Ridgeway. Autant, je peux pas dire que Sandy, ça me fasse de la peine (c'est pas sympa, je sais), autant Mr Ridgeway, pfff. C'est juste un gentil vieux monsieur. Qu'est-ce qu'il a bien pu faire pour que quelqu'un veuille l'enlever ?


Je parle d'enlèvement parce qu'il n'aurait jamais disparu volontairement. Il sourit toujours, il nous a tous vu grandir. C'est lui qui réparait nos pneus crevés sur nos vélos, qui nous achetait le carton entier de cookies pour les tombolas...


C'est lui aussi, qui de temps en temps, quand l'un de nous avait un problème qui lui semblait insurmontable, nous emmenait pêcher à Creepy Lake. Installés sur le ponton, les jambes pendant dans le vide et nos pieds nus touchant à peine l'eau, Mr Ridgeway nous racontait ses souvenirs d'enfance, en nous faisant "la leçon" l'air de rien. On rentrait avec le sourire et parfois quelques poissons. Alors, pourquoi lui, hein ?


Oh lala, je cause mais faut que je trouve le moyen de sortir d'ici ni vue ni connue. Comment je vais m'y prendre ? Faudrait que je j'emprunte la technique de Mike, seulement, je dois avouer que je n'ai jamais fait le mur, du coup, je sais pas si je vais être capable de descendre le long du mur. Bah, ce sera la surprise...


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Bon, ben, j'ai fait comme Mikey dès que mes tantes ont été endormies. Finalement, c'était pas ça le plus compliqué.


Tenter de traverser la ville sans se faire prendre par le FBI et l'équipe du shérif qui surveillent tout, ça, c'était chaud ! Je me suis fait l'impression d'être une Navy Seal : marcher accroupie pour passer sous les fenêtres, me planquer derrière les voitures quand une patrouille arrivait, ramper sous les buissons pour échapper aux flics à pieds... Et tout ça avec le coeur qui battait si fort que j'avais l'impression qu'on l'entendait depuis Boston !


Quand je suis arrivée chez Mike, j'étais lessivée et morte de trouille. Surtout qu'il allait falloir refaire le chemin à l'envers...


Malgré le peu de temps dont on disposait, on a mis en place un plan. On a reparlé de mon idée d'envoyer mes tantes à New-York, Mikey a convenu que c'était une bonne idée. On est entrés chez lui de la même manière que j'étais sortie de chez moi, puis on a lancé une recherche tous azimuts sur son PC pour fabriquer un week-end sur mesure à mes taties.




On leur a réservé un petit hôtel sympa proche de Central Park. Une maison de briques avec un patio dans une petite rue bordée d'arbres. Plutôt une pension de famille. Ensuite, on a programmé des excursions et visites en cascade. Elles arriveront vendredi prochain en fin de journée et s'installeront dans leur hôtel. Elles y dîneront "en famille". Samedi matin après le petit déjeuner, elles commenceront par l'Empire State Building et Ellis Island ; pause déjeuner, direction la Statue de la Liberté puis Time Square. Dîner spectacle sur Broadway, retour à l'hôtel. Dimanche, le retour leur prendra toue la journée. Nous sommes donc libres deux nuits. Ruineux comme week-end ! Toutes les économies du refuge y sont passées mais tant pis. Il faut qu'on sache ce qui se trame ici.


Mike joue les gros bras mais je sais qu'il tremble autant que moi... A mettre tout ça en place en rigolant jaune, on n'a pas vu le temps passé et pour un peu, j'aurai dû me cacher dans son placard jusqu'à ce que Mikey trouve un moyen d'éloigner ses parents pour que je puisse retourner chez moi. J'ai couru comme une dératée jusqu'à la maison, en me faufilant comme je pouvais pour ne pas me faire remarquer. J'ai eu un bol pas possible !


Quand je suis enfin arrivée à la maison en soufflant comme un âne sur un champ de courses, j'ai trouvé Poppy qui s'énervait sur mon lit. Elle couinait comme une folle et pas de trace de Newton. J'ai ouvert ma porte après m'être composer le visage "je viens d'ouvrir un oeil", j'ai descendu l'escaier et là...


Ohhhh ! Cette odeur... J'aurai pas cru ça possible ! Je pourrais jurer que c'est celle de mon rêve ! La même ! Comme... Comme de la viande avariée mélangée à de l'oignon. Beurk !!!!


J'ai suivi cette odeur répugnante, et bien sûr, je me suis retrouvée devant LA porte où m'attendait Newton assis sur son popotin.


Il m'a fait comprendre qu'il trouvait lui aussi ce parfum bizarre. Mon chien et moi, on est d'accord pour dire que si c'est la dernière recette d'Atty, on n'y touchera pas !


Le jour commençait à pointer son nez, je pouvais rien faire d'autre que prendre ma boule de poils et remonter dans ma chambre. C'est là que j'ai remarqué que je transpirais de peur. Même en faisant du sport, ça m'était jamais arrivée de suer à ce point.


Les jambes tremblantes, les gouttes de sueur tombant dans mes yeux et le coeur au bord des lèvres, j'ai repris l'escalier en direction de ma chambre, Newton sur les talons.


Je n'ai pas croisé mes tantes. Heureusement, je n'aurai pas su commente expliquer mon état. Je me suis recouchée avec mes copains poilus autour de moi en priant pour que le week-end arrive vite. Très vite !


Tout ça, c'est trop louche et même si j'ai peur, je veux savoir.

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4 commentaires

Madame Split

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Il y a 8 ans

Bien sûr qu'il a peur. Ils vont braver un interdit :)

Ch'tite Mère

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Il y a 8 ans

Mikey a peur ?
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