Nicolasm59 Coma Victime n°2

Victime n°2

Elisabeth Ferrari, l’amie de la deuxième victime Eva Kremer, n’habite qu’à quelques pâtés de maison de chez Léa. Nous y allons donc toutes les deux à pied.


- Léa, nous allons devoir trouver une autre excuse que celle utilisée pour notre première victime Werner Braun pour trouver des informations sur Eva.

- Oui, mais elle avait à peu près mon âge. Je peux dire à Elisabeth que nous avions un ami commun, Eva et moi.

- Attention, si Elisabeth était vraiment sa meilleure amie, elles se disaient tout. Donc, si tu lui inventes un ami, elle va se rendre compte que tu mens. Surtout que c’est peut-être elle plancko qui a voulu venger Eva.

- Vous avez raison Lisa…


Je vois à sa tête que Léa n’avait pas anticipé cette difficulté. Avec Werner, c’était plus simple, il n’avait plus de proche en Autriche. Alors que maintenant, nous devons réussir à identifier si Elisabeth ou Jakob peuvent être à l’origine du coma d’Enzo sans éveiller leurs soupçons.


- J’ai une idée. J’imagine qu’Eva a ses parents en Autriche ?

- Elle n’en parle pas du tout dans ses story mais l’inverse serait étonnant. Donc, oui nous pouvons supposer que ses parents sont toujours en vie. Pourquoi ? Vous pensez que ce sont eux qui s’en sont pris à Enzo ?

- Non, je n’en sais rien. Mais je peux me faire passer pour une ancienne amie de la mère d’Eva qui veut en savoir plus sur ce qui s’est passé. Je pense qu’il y a peu de chance qu’Elisabeth me démasque ?

- Oui, bonne idée Lisa, faisons cela.


Nous arrivons devant l’immeuble d’Elisabeth et sonnons à l’interphone.


Pas de réponse.


Est-ce vraiment étonnant un lundi matin à 11 heures ?


- Léa, tu sais où elle travaille ?

- C’est vrai que nous sommes parties précipitamment et je n’ai pas pensé qu’elle serait plutôt à son boulot qu’à son domicile. Oui, j’ai vu qu’elle avait fait un selfie sur son lieu de travail quelque part.

- Pas de soucis, c’est à côté de chez toi. Nous avons donc bien fait de vérifier son domicile d’abord.


Léa pianote frénétiquement sur son téléphone, confuse de m’avoir fait venir ici pour rien.


- Ah ça y est, elle est vendeuse dans une boutique de vêtements sur Mariahilfer Strasse.

- Eh bien, ça ne doit pas être donné !


Cette fois, nous devons prendre les transports en commun pour retourner vers le centre dans une des plus célèbres rues commerçantes de la ville.


Nous entrons dans le magasin et Léa s’approche d’Elisabeth qu’elle a reconnu. Comme convenu, c’est moi qui l’aborde :


- Bonjour, vous êtes Elisabeth Ferrari ?

- Bonjour, Oui, c’est pourquoi ?

- Je suis Lisa, une amie de la maman d’Eva Kremer et j’aimerais vous parler d’elle.


Le visage d’Elisabeth se fige.


- Eva est morte il y a plus d’un an maintenant et il n’y a rien à en dire.

- Justement j’aimerais comprendre ce qui lui est arrivée.

- Vous n’avez qu’à demander à sa mère, si vous êtes son amie.


Prise au jeu et sentant monter l’adrénaline, je tente un coup de bluff :


- Mais je n’arrive plus à la joindre justement ! C’est pour cela que je me tourne vers vous.

- Je ne suis pas surprise ! Ses parents ont disparu juste après sa mort…

- Et vous avez gardé contact avec Jakob, son petit copain ?

- Non pareil, plus aucun signe de vie depuis la mort d’Eva.


Toutes les hypothèses possibles se percutent dans ma tête, je ne m’attendais pas à ça. Léa le voit et vient à ma rescousse.


- Et comment vous expliquez ces disparitions soudaines, que vous ont-ils raconté sur la mort d’Eva ?

- Je ne l’explique pas et je n’ai pas pu leur en parler car nous nous étions fâchées avec Eva peu de temps avant sa mort.

- Ah bon, à cause de quoi ?

- Elle voulait tester des médicaments pour gagner de l’argent et je trouvais ça très dangereux. Je suis certaine que c’est ça qui l’a tuée. Mais quand j’ai voulu avoir des informations à l’hôpital Hannouche où elle serait morte, les médecins n’ont rien voulu me dire.


La responsable du magasin s’approche de nous. Elisabeth change de ton pour sauver la face :


- N’hésitez pas si vous avez encore des questions sur notre nouvelle collection Mesdames, je vous laisse regarder.


Mais je pense que la responsable n’est pas dupe. Quand elle a vu comment Léa et moi sommes habillées, elle a tout de suite compris que nous ne sommes pas clientes de ce magasin chic.


Nous sortons discrètement et débriefons sur la route du retour.


- Alors Lisa qu’en pensez-vous ?

- Je pense que les parents d’Eva et son copain Jakob ont touché une grosse somme d’argent de Labopharm avant de disparaître.

- Je suis d’accord. Ce qui m’intrigue c’est qu’Elisabeth ne semble pas avoir été traitée de la même façon. Sinon elle ne serait plus là.


Je vois une lueur dans les yeux de Léa que j’ai du mal à interpréter. Mais je lui réponds sans sourciller :


- Peut-être parce qu’elle s’était disputée avec Eva quelques semaines avant. Tu penses que c’est elle plancko ?

- C’est difficile à dire mais autre chose m’intrigue encore plus.

- Ah bon ? Qui concerne Elisabeth ou les parents d’Eva ?


Je ne vois vraiment où Léa veut en venir. Je n’ai rien décelé de particulier…


- Ni l’un ni l’autre, Werner Braun avait également été pris en charge à l’hôpital Hannouche avant de mourir.


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9 commentaires

alsid_murphy

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Il y a 16 heures

Like de fin de concours 🙂

Leo Degal

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Il y a 20 jours

Pas sûre de comprendre pourquoi le fait qu’ils aient été pris en charge dans le même hôpital est si surprenant… mais en tout cas, elles ne s’en sortent pas si mal, notre duo de détectives !

Renée Vignal

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Il y a 2 mois

Pluie de likes en soutien. Je reprends ma lecture très vite 😘

Astrid.D

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Il y a 2 mois

À jour 🥰
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