Fyctia

Le lundi matin, une nouvelle semaine redémarre avec son lot d’angoisses. J’ai les yeux rivés sur le téléphone d’Enzo, guettant une réponse de Plancko.

Et d’un autre côté, je me dis que la police doit certainement tracker celles et ceux qui se connectent régulièrement sur le dark web et j’essaye donc de réfréner mes ardeurs.

Comme tous les soirs, je partage à Enzo tout ce que j’ai sur le cœur en essayant de ne pas trop l’inquiéter.

Le mardi matin, un appel me fait sursauter alors que j’étais en train de rédiger un courrier pour un associé du cabinet :

- Allo, Madame Lisa.

- Oui ?

- C’est Markus, l’ex, enfin je veux dire le collègue d’Enzo.

- Ah, bonjour Markus.

- Je suis désolé d’avoir un peu écourté la conversation la dernière fois mais il y a quelque chose de bizarre qui m’est revenu en tête.

- Oui ?

- Je sais que lorsque Enzo est arrivé à la banque, il ne voulait jamais parler de son stage de fin d’étude qu’il avait fait juste avant.

- D’accord ?

- Et là, quelques jours avant de … enfin avant ce qui lui est arrivé, il s’est mis à m’en parler spontanément, à m’expliquer ce qu’il avait appris en termes de sécurité informatique.

- OK, et il t’a dit quelque chose en particulier ?

- Non, mais ça m’a paru bizarre et je me suis dit que ça pourrait peut-être vous aider ?

- Merci Markus, ça m’aide beaucoup et si tu repenses à quelque chose, appelle-moi.

Je ne m’attendais pas à cet appel. L’associé attendant impatiemment son courrier, je décide d’appeler Martha lors de ma pause déjeuner :

- Mais tu ne m’as jamais parlé de ce stage Lisa ?

- Je n’en voyais pas l’intérêt. Il a duré 6 mois et Enzo en parlait très peu, ça n’avait pas l’air de lui plaire et en plus c’était il y a plus d’un an.

- Et c’était où ?

- Dans les laboratoires LaboPharm à Vienne.

- Et il faisait quoi ?

- Déjà de l’informatique mais plus lié à la sécurité pour le peu que j’ai compris.

- Et tu as le nom d’un de ses collègues de l’époque ?

- Non, mais je sais où est rangé son mémoire de stage, il y a peut-être le nom d’un contact dedans.

- Ben va voir !

- Là, je ne peux pas Martha. Il est à l’appartement. Je regarde ce soir et je te rappelle.

- D’accord, je suis tellement contente que nous ayons une nouvelle piste !