Fyctia
La preuve (2/2)
A peine sortie du commissariat, j’ai besoin d’en parler et je me dépêche d’appeler Martha qui devait bouillir d’impatience. Je lui raconte tout :
- Je ne comprends rien Martha, je n’ai jamais eu de souci avec mon Enzo. D’abord son père et maintenant ce dark web avec cette histoire de preuve ! Je ne sais pas dans quoi il est allé se fourrer ?
- Attends, attends Lisa, ne juge pas trop vite, nous ne savons pas ce qui s’est passé.
- Est-ce que tu penses que cette nouvelle information peut suffire au Docteur Heinrich pour qu’il revoit sa position ?
- Oh non, il aurait fallu avoir cette vidéo et encore qu’elle soit suffisamment convaincante. Il faut que nous continuions à investiguer. Et si tu demandais à Chris et Léa si ça leur dit quelque chose ?
- Je veux bien mais dans notre visio avant-hier, ils m’ont confirmé qu’ils ne se voyaient plus beaucoup depuis qu’Enzo avait commencé à travailler, je ne suis pas certain que ça leur dise quoi que ce soit.
La pression de ses derniers jours retombe brutalement et je me mets à pleurer. J’espérais tellement de ce rendez-vous avec la police ! Et non seulement je n’ai pas de réponses, mais je découvre de nouvelles choses incompréhensibles sur mon Enzo. J’ai le sentiment d’être une mauvaise mère qui ne connaissait même pas son fils. Heureusement que Martha est toujours là pour me soutenir et me redonner espoir.
- Ne pleure pas ma chère Lisa et essaye quand même avec Chris et Léa. Et comme tu me parles de son travail, connais-tu un de ses collègues actuels que nous pourrions interroger ?
- J’ai juste le numéro de son chef qu’il m’avait donné quand il avait commencé à la banque. C’est lui que j’ai appelé pour les prévenir qu’il était dans le coma. Il avait été très gentil.
- Eh bien, je pense qu’il faut que tu l’appelles pour lui demander s’il n’avait pas un collègue dont il était proche. Envoie-lui la lettre du Docteur s’il hésite à t’aider.
- Oui d’accord, heureusement que tu es là Martha, je me sentirais tellement abattue sans toi.
- Mais c’est normal, pour une fois que je peux me rendre utile avec une des patientes du Docteur. Et je te renouvelle ma proposition, pourquoi ne viendrais-tu pas à Vienne ce week-end ? Nous avons une petite chambre d’ami, ça nous permettrait de passer du temps ensemble et de faire le point sur l’enquête !
Je revois le week-end passé enchaînant les corvées de la maison, la visite de ma mère à l’hôpital et la déprime qui en a suivi et je ne résiste plus :
- Oui merci, ça me fera du bien. J’arriverai demain en fin de matinée, je n’aime pas rouler le soir.
19 commentaires
alsid_murphy
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Il y a 16 heures
SOLANE
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Il y a 23 jours
Leo Degal
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Il y a un mois
Nicolasm59
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Il y a un mois
Krissa Danos
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Il y a un mois
Lune34
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Il y a 2 mois
Nicolasm59
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Il y a 2 mois