Fyctia
Nuit d'amour
Je suis là, face à lui, la chaleur de son corps nu se presse contre le mien. Chaque frôlement de sa peau annihile un peu plus la réalité et le monde extérieur s’efface complètement. Mes doigts, beaucoup moins hésitants qu'auparavant, glissent férocement sur son torse, agrippent sa peau, décoiffent ses poils blonds. Le corps d'Edward est solide sous mes mains, ses muscles réactifs.
Sa bouche, douce et assurée, descend lentement le long de mon corps. Une traînée de baisers tendres et brûlants s’imprime sur ma chair, la sensation est électrique. Plus bas, ses lèvres cherchent d'autres lèvres puis s'y posent avec une lenteur frémissante. D'abord juste un contact, à peine perceptible, semble tester l'eau avant de s'y jeter. Puis tout change et une explosion implose. Ce n’est plus timide. C’est un baiser affirmé, une exploration unique, nouvelle où chaque seconde réclame plus, beaucoup plus. Sa langue est précise sur mon clitoris, l’odeur de sa peau, tout chez lui m'envahit et réveille en moi des sensations que je ne savais pas pouvoir ressentir si intensément.
Je me perds dans cette chaleur, cette proximité qui m’étreint, qui m’attire inexorablement vers lui. Je ferme les yeux un instant alors que le plaisir monte, inévitable, puissant, écrasant. Il n’y a que lui, que sa chaleur, que ses caresses. Ma respiration est saccadée, mon orgasme inévitable, puissant. Un tourbillon d'émotions, de sensations décuplées.
Edward se redresse légèrement, le regard brûlant. Mes doigts, toujours accrochés, se font plus audacieux, glissent sur son dos, suivent la courbure de ses muscles, redécouvrent chaque parcelle de sa peau. Je sens son corps réagir. Son sexe est dur, tendu et répond silencieusement à mes caresses. Ma main danse silencieusement autour de lui, une danse où chaque geste, chaque mouvement, chaque souffle devient une promesse.
- Tu es incroyable, murmure-t-il dans un souffle à peine audible, sa bouche toujours aussi proche de ma peau.
L’effet est instantané. Je le regarde dans les yeux. Une intensité, brute et sans fard, brille dans son regard. Cette même intensité qui brûle en moi. Cette flamme incontrôlable, grandissante, inaltérable. Ses lèvres trouvent à nouveau ma bouche, mais cette fois, il y a quelque chose de plus. De plus direct. De plus intense. Ce n’est plus un baiser qui interroge, c’est un baiser qui réclame une réponse. Nos souffles se mélangent, nos corps se cherchent et se trouvent dans un accord parfait.
Il n'y a plus de retour en arrière possible et dans un geste presque bestial, Edward vient se positionner au-dessus de moi. Avec une douceur qui contraste l’urgence de nos gestes, il effleure mon sexe avec le sien. Puis je le supplie, il me pénètre et je suffoque de plaisir. Plus rien autour de nous n’a d’importance, si ce n’est ce lien qui nous unit, nous fusionne dans cette danse frénétique. Nous sommes dans une bulle où tout se mêle, tout se fond. Et je me perds. Je me perds en lui et pourtant, je me trouve. Je me sens complètement vulnérable mais si pleinement vivante. ENFIN !
Après un long silence, Edward se lève. Le matelas se creuse légèrement sous ses mouvements et le bruit de ses pas sur le parquet me sort doucement de ma torpeur. Il étire ses bras, puis, d'une voix calme et posée, il murmure :
- Je vais chercher une bouteille d'eau, tu as besoin de quelque chose ?
Je secoue la tête, lui fais signe que non, tout va bien. Il me regarde un instant, un léger sourire aux lèvres, avant de disparaître silencieusement dans le couloir. Il laisse derrière lui un vide étrange et malgré la température de la pièce, je frissonne.
Je me retrouve seule et il me faut un certain temps pour comprendre où je me trouve. Allongée dans la chambre d’Edward, un mélange de sensations m’envahit. Mes doigts frémissent sur le tissu des draps et explorent distraitement leur texture. Chaque fibre semble encore imprégnée de la chaleur de nos corps. Ma tête, en revanche, est un véritable chaos.
Les souvenirs des moments précédents me reviennent par fragments, éparpillés, désordonnés. Je n’arrive pas à reconstituer le fil des événements, à comprendre comment nous avons fait pour arriver jusque-là. J’essaie de me concentrer, de poser mes pensées mais elles s’échappent toutes.
Je ferme les yeux puis les rouvre et je prends une grande inspiration. La chambre d’Edward est un endroit que je n’aurais jamais imaginé franchir un jour. Je me souviens de la porte qui s’était refermée derrière nous, de nos mains qui se cherchaient, du désir puis... la suite devient floue. C’était comme si chaque pas nous avait menés inéluctablement à cet endroit, sans que nous en ayons réellement conscience. Le monde extérieur avait disparu. Il n’y avait plus que cette chambre, cet instant, cette folie douce et inarrêtable.
L'endroit est vaste, sobre et confortable. Les murs, d’un gris profond presque noir, se fondent dans la pénombre de la pièce. La lumière tamisée de quelques lampes à basse intensité projette des ombres sur les objets soigneusement disposés. La lumière de la lune, si pâle et lointaine, se glisse à travers la grande fenêtre sans rideaux et inonde la pièce d’une lueur argentée. Le temps semble suspendu ici, étiré, distordu.
Le lit, large et imposant, domine la pièce. Les draps d’un blanc éclatant sont froissés et défaits. Des coussins en soie, posés en désordre au pied du lit, sont témoins de l’intimité du lieu. L’endroit n’est pas parfait et tout ne semble pas tout à fait à sa place mais c'est ce qui le rend aussi vivant.
Près du lit, une étagère en bois sombre regorge de livres. Ils sont empilés dans une sorte d’ordre invisible, propre à Edward. Il y a aussi des trophées, des distinctions, des prix d’un écrivain mondialement connu. Des objets en verre qui scintillent faiblement.
Une table basse en métal se trouve plus près de la fenêtre. Dessus, toujours ces mêmes papiers éparpillés, ces carnets ouverts et ces stylos en vrac. Je m’arrête un instant pour les observer. Ces objets me font me demander si Edward vit constamment dans cet état de flux, prêt à saisir une idée, une inspiration.
Je m’assois doucement sur le bord du lit. L’odeur de la pièce m’envahit soudainement. Un mélange de bois, de cuir et d’un parfum masculin délicat qui s’accroche aux tissus. C’est une fragrance subtile, une fusion qui me fait perdre tous mes repères.
Est-ce que tout cela est réel ? Est-ce que je suis vraiment ici, dans cette chambre ?
Je me sens presque déconnectée. Non, le monde extérieur n’existe plus.
Tout ce que je ressens, tout ce que je vis, est centré ici. Sur cette pièce. Sur Edward. Sur ce moment suspendu entre l’envie et la réalité.
17 commentaires
flavieLEJ
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Il y a 4 mois
NICOLAS
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Il y a 4 mois
Pjustine
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Il y a 4 mois
Sofia77
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Il y a 4 mois
Ally P
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Il y a 4 mois
Petit Guillaume
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Pjustine
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Alexandra ROCH
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IvyC
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Il y a 4 mois
IvyC
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Il y a 4 mois