Ophélie Jaëger Close(d) to me track 20-Spice Up Your Life🌶️

track 20-Spice Up Your Life🌶️

Ce n’est absolument pas dans mes projets. Je n’ai jamais su me contenter des bandes-annonces, j’ai besoin du film dans son intégralité, générique et scènes cachées inclus. Si je ne m’écarte, ce n’est que pour mieux le priver de sa cachette et lui imposer toute ma détermination. Mes yeux ne quittent pas les siens tandis que mes doigts rendus fébriles par l’attente, s’emploient à défaire un à un les boutons de ce gilet qui m’étouffe. Son regard s’efforce à soutenir le mien, mais je ne manque aucun des coups d'œil qu’il hasarde vers ce que les pans bâillants dévoilent à mesure que les boutons rendent les armes. Je savoure la perspective de ces lèvres qui se pincent, de sa déglutition malhabile, de sa respiration chaotique soulevant ce torse que je devine sans voir sous ce tee-shirt tout aussi superflu que mon gilet.


Sans un mot, je quitte la laine en même temps que ses genoux. Ses mains s’écartent pour me laisser faire à regret et son miel se teinte d’interrogations. Je n’ai pas changé d’avis, et mes doigts accrochant sa ceinture, le forçant à descendre de son tabouret, et à me suivre jusque dans la chambre tendent à le lui prouver. Mes phalanges ne le relâchent que pour permettre à mes paumes à plat contre son torse de savourer un instant, avant de le repousser d’un mouvement vif. Idris accuse un pas de recul avant de retomber assis contre mon matelas. Son regard s’élève vers moi, parcourt ma peau, erre quelques instants sur la dentelle noire, avant de s’en arracher pour mieux se planter dans le mien. Ses iris pyromanes arment mes jambes qui comblent la distance. Debout entre ses cuisses, je laisse ses paumes prendre possession des miennes, remontant le jean jusqu’à mes fesses pour s’y établir avec fermeté.


— Embrasse-moi, j’ordonne une nouvelle fois d’une voix enrouée que je reconnais à peine.


Sans déloger ses yeux des miens, ses lèvres se plantent juste sous mon nombril. Sa langue s’en mêle pendant que ses mains contournent mes hanches pour venir s’occuper des boutons de mon dernier vêtement. Son souffle suit le parcours de cette peau qu’il dénude. Mon sang entre en fusion et la lave se déverse dans mes entrailles. A ce jeu initié par mes soins, je suis la première qui y laissera des plumes. Aussi, avant qu’il n’ait le temps de me délester complètement, j’attrape le dos de son tee-shirt et rétablis une forme d’équilibre.


Du moins, jusqu’à ce que le souffle me manque à mesure que je redécouvre, dans le clair-obscur de ma chambre, ce corps magnifique. Un corps que je connais, pour l’avoir entraperçu quelques fois, mais un corps qui, pour la première fois, sera mien quelques instants au creux d’une nuit. Ma lèvre se coince entre mes dents mais mes doigts hésitent un court instant. Je voudrais redessiner chaque mont et chaque vallon de mes empreintes digitales, apposer mes paumes sur cette peau si chaude et en effacer la moindre des présences antérieures. Ses regards m’enhardissent, ils me légitiment, me donnent cette permission, cette invitation à tout dévaster sur mon passage… et après moi, le déluge.


De mes paumes oscillant entre ses épaules et son cou, j’ai hésité trop longuement. Je me trouve dépossédée de ma souveraineté à mesure qu’Idris fait preuve d’initiative. D’autorité, il me fait pivoter entre ses cuisses. Privée de visuel, je ferme les yeux et me concentre sur ces phalanges qui incendient ma peau. Bientôt, mon jean est à terre et les lèvres d’Idris juste au creux de mes reins. Lascivement, elles remontent le long de mon épine dorsale, honorant chaque vertèbre d’un électrisant petit baiser, à mesure qu’il se redresse et me surplombe.


Bientôt, il est contre ma nuque et ses mains sont partout. Une paume s’infiltre sous une baleine et s’emploie à recouvrir un sein, l’autre glisse avec une lenteur délibérée contre mon ventre. Le bout de ses doigts y pianotent une mélodie savoureuse à laquelle j’accorde mes soupirs. Chaque zone parcourue devient sensible, et celles qui l’étaient déjà s'avèrent incandescentes. Ses paumes m’électrisent, son souffle rauque et chaotique à mon oreille tout autant. Je ne le touche pas, pourtant son agonie est mienne. Ma tête lourde s’échoue à la renverse contre une épaule, mon front se loge contre un cou. J'accueille la colonisation de mon être et me cambre lorsque ses phalanges défient le dernier rempart de dentelle. Elles y pénètrent en propriétaires, très au fait des politesses auxquelles ne pas se soustraire. Ma bouche se fait morsure contre sa peau, tandis que mes mains accompagnent les siennes pour que jamais il n’ait l’audace de s’envoler.


Mes jambes ne me portent plus, elles se dérobent sous mon poids, et je ne dois mon salut qu’à ce bras qui me barre le ventre pour mieux s’en venir flatter un sein. Je me perds et me retrouve. Je me découvre. Captive de ses membres, captive de sa poigne, captive de ces vagues de plaisir qui m’assiègent et m’assujettissent, mes lèvres réclament les siennes pour mieux y étouffer mes gémissements. Idris m’embrasse, il m’embrase, il sustente autant qu’il me frustre de mains de maître.


Galvanisée par un sentiment de toute puissance, mes mains quittent les siennes et fouillent dans mon dos. Je n’ai qu’à suivre le tracé de sa peau pour achever ma quête du Saint Graal. Et Dieu qu’il se cachait bien mal ce renflement que je flatte du bout des doigts. Et qu’il est délicieux ce grondement sourd à mon oreille.


— Tu fais quoi ? peine-t-il à souffler contre ma tempe alors que mes doigts s'immiscent entre du tissu et un épiderme.

Eh bien quoi ? Pensait-il être le seul à jouer ?


— Je ne vais pas en enfer sans toi, je réponds la main en étau.

— J’suis ton animal de soutien émotionnel, confirme-t-il difficilement, son front échouant contre une épaule.


En cet instant, même sa connerie sonne sexy.


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15 commentaires

Gottesmann Pascal

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Il y a 3 mois

Idris sait y faire et Rita en profite pleinement. Il n'y a pas de mal à se faire du bien.

Gottesmann Pascal

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Il y a 3 mois

Ah ouais, tout est sexy chez Idris. Il sait y faire et Rita en profite pleinement. Il n'y a pas de mal à se faire du bien.

Cara Loventi

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Il y a 3 mois

Je n’ai pas reconnu le ton de rita dans ces deux derniers chapitres, mais peut être que c’est voulu ? Et j’ai eu un peu de mal à suivre leurs mouvements et comprendre les positions, peut-être moins paraphraser parfois ? J’ai mis un bout de temps avant de comprendre qu’il l’avait assise sur ses cuisses, je me disais : mais qu’est-ce qu’elle fouille dans son dos ? 🤣🤣 Bon, c’est peut être juste moi, hein ! Un peu fatiguée la dame !

Ophélie Jaëger

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Il y a 3 mois

Ce sont des chapitres un peu particulier où elle se laisse aller à une perte de contrôle. Son esprit n'est plus à la protestation ou la révolte, juste à l'explosion du déni dans lequel elle s'est enlisée depuis des mois. Après, j'ai peut-être foiré un truc aussi, hein, on est pas à l'abri d'une connerie de ma part. Hésite pas à me dire si tu retrouves son ton dans les chapitres suivants ou pas. Et pour les mouvements, elle est debout entre ses cuisses, c'est lui qui est assis sur le lit mais qui se relève ensuite. Et c'est une fois qu'il est debout et qu'il l'a bien bien torturé, qu'elle lui colonise le slip en représailles. Mais ça gagnerait a être clarifié, oui.
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