Irma Ladousse Carine & Marc Chapitre 10 -Retrouvailles (2)

Chapitre 10 -Retrouvailles (2)

« Bonjour Carine ! »

« Bonjour Marc, tu vas bien ?  Ça s’est bien passé, cette réunion ?»

« Oui mais oublions ça, sauf si tu veux me parler de tes cours de ce matin ! »


Ils se taquinaient comme de vieux amis, se sentant tout deux en terrain connu, rassurant, pouvaient échanger des bêtises, comme des ados, mais peut-être était-ce une façon de cacher le trouble qui les emplissait devant ces retrouvailles qui devaient faire passer à cette relation naissante un cap qu’ils attendaient sans vouloir le précipiter.


Et pourtant, sans se concerter, ils se prirent par la main, ne s’étaient même pas embrassés, se mirent en route dans la même direction qu’hier, se dirigeant tacitement vers l’appartement de Carine.

Arrivés devant sa porte, Carine sortit ses clefs, naturellement, comme si cela était convenu, et ils pénétrèrent comme ils l’avaient fait hier dans la douceur du petit nid que Marc retrouva avec émotion.


Et comme hier, la porte à peine refermée, Carine prend le visage de Marc entre ses mains, lui disant « On ne s’est même pas embrassés » et dépose sur les lèvres de Marc un doux baiser sage, mais qu’elle prolonge un peu tout de même…

Marc, troublé par l’audace de Carine, savoure le contact, se laisse aller à cette douceur, un instant seulement car il se reprend en l’entourant de ses bras et répond à son baiser, ou plutôt son bisou dirait-il, par une étreinte qui resserre le contact et leurs lèvres finissent par s’entrouvrir timidement, comme s’ils avaient oublié le premier baiser d’hier, comme s’ils entraient de nouveau dans l’inconnu de la découverte mutuelle.


La chaleur qui les envahit les engourdit, les paralyse, ils laissent leur désir prolonger le moment de douceur, leurs lèvres se caressent, se frôlent et se pressent, la douceur de ce câlin qui les hypnotise leur fait oublier le temps et ils s’abandonnent à cette torpeur, poursuivent leur jeu fait de bisous, de pressions, et progressivement leur baiser s’aventure vers un contact plus humide.

Leurs lèvres s’entrouvrent et par petites touches leurs langues se rencontrent, timidement, presque par accident, sans leur contrôle, ils ont l’impression d’être entraînés vers une intensité croissante mais lente, douce, parfois leurs langues se rencontrent comme par hasard, parfois elles frôlent les lèvres comme avec retenue, ce baiser offre comme une découverte mutuelle, découverte du désir de l’autre mais aussi de la chaleur douce qu’il procure, une sensualité envahissante qui met leurs sens à vif, sans leur enjoindre de se jeter dans la précipitation d’une étreinte trop rapide qui ne leur permettrait pas de profiter, qui gâcherait ce moment unique.


C’est encore une fois Carine qui fait un premier pas en reprenant les choses où ils en étaient hier, commençant de nouveau à déboutonner la chemise de Marc, de façon plus hardie cette fois, en osant « Je n’ai pas bien profité de mon cadeau hier, nous l’avons remballé trop vite... »


En souriant Marc relâche ses bras et reste immobile comme pour s’offrir, en accrochant le regard de Carine avec un sourire complice signifiant « Je suis à toi, je suis là pour toi, sers-toi, j’aime ta curiosité et ta gourmandise », et Carine une fois tous les boutons ouverts s’attaque aux manches et lui retire entièrement cet obstacle à son désir de profiter de ce corps qu’elle n’a pas suffisamment exploré hier.


Marc se laisse faire avec plaisir, avec émotion, il a l’impression que Carine va un peu vite, une étape est passée déjà par cette mise à nu de son torse et il craint de ne pouvoir contrôler le plaisir unique, incomparable, de la découverte progressive, lente, par petits morceaux des trésors que l’autre peut offrir, il est touché par cette ferveur et cet empressement de Carine mais sait que ces instants ne leurs seront offerts qu’une fois et il ne veut pas les gâcher.

Il craint aussi un peu de nouveau de passer pour un timide voire un novice, alors il cherche à retenir un peu Carine qui se blottit déjà contre sa peau, l’embrasse par des baisers timides, puis fermes, plus appuyés, mouillés, le lèche presque, apportant à cette étreinte une sensualité qui réveille les sens de Marc, déjà bien aiguisés…


« Doucement, Carine, profite de l’instant, ne mange pas tout tout de suite, il ne restera rien pour le dessert » dit-il en riant pour détourner son désir empressé


« Oui, tu as raison, on a le temps, mais j’ai tellement envie de te découvrir, de te connaître, de te dévorer, tu me plais tu sais, j’ai envie de toi, entièrement, totalement, tu es dans tous mes neurones depuis hier : je ne connais qu’une façon de calmer cette pression cérébrale, et ce n’est pas le Paracétamol... »


Décidément Carine avec cet humour décalé, auto-dérisoire, correspondait totalement aux goûts de Marc : il savait qu’il était en train de vivre le début de quelque chose qu’il cherchait depuis longtemps, que les multiples rencontres de ces dernières années ne lui avaient pas offert, lui aussi était pressé de découvrir Carine sous tous ses aspects, connaître la femme en elle jusqu’au plus intime, mais il savait que cela se ferait, devait se faire lentement, en laissant le désir s’exacerber au plus haut niveau, avec une intensité qui rendrait à chaque pas la découverte plus intense et plus libératrice.


« D’accord, je te promets que nous allons t’administrer le médicament prescrit pour atténuer ta douleur cérébrale, mais la posologie exige une administration lente, par doses, et je vais veiller au respect de la progressivité du traitement ! »


Carine éclata de rire dans les bras de Marc, elle se sentait vraiment à sa place avec ce garçon qui savait répondre avec humour à son caractère, elle était sûre cette fois d’avoir rencontré celui qui lui correspondait : après toutes ces déceptions il était logique que la chance ait bien lancé les dés cette fois-ci.


Elle comprit le message et planta ses yeux dans les siens, exprimant une position d’attente sage de la suite à donner ; Marc sourit et lui prit doucement, sagement, lentement les lèvres sans en forcer trop vite l’ouverture.

Carine se laissa faire, pressée d’échanger un baiser plus fougueux mais appréciant la tendresse du contact, et finalement ressentant que cette attente lui chatouillait les sens et allumait dans son désir un feu maîtrisé qui promettait, elle le sentait, de se muer progressivement en incendie incontrôlable, et cette approche contrôlée commençait à lui convenir parfaitement.

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6 commentaires

LostHeaven

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Il y a un an

hello je suis passée venir te soutenir :)

Irma Ladousse

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Il y a un an

Merci ! (Je vais voir ta story...😉)

Dixy

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Il y a un an

Like de soutien ! ❤

Irma Ladousse

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Il y a un an

🙏🏻🤝

Jérôme VAUQUELIN

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Il y a un an

Vite ! La suite !

Irma Ladousse

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Il y a un an

Merci ! ...mais pas avant demain a priori 🙁 A+!
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