Fyctia

Ces pensées qui se bousculaient dans sa tête lui avaient fait perdre le contrôle et ses doigts s’agitaient à présent à l’entrée de son vagin, son plaisir l’envahissait et elle le sentait couler vers sa raie des fesses, cela l’excita davantage, elle intensifia ses mouvements mais ils ne suffiraient pas à lui offrir l’orgasme dont elle avait besoin, elle remonta sa main, la sensation de ses doigts sur son clitoris lui fit pousser un cri, sa main libre remonta vers son sein et elle saisit son téton, le tortillant doucement puis plus fermement alors que ses doigts s’agitaient sur son bouton, sa main était crispée, elle frottait avec une force inouïe qui lui donnait mal au poignet, mais l’approche du plaisir qui allait exploser était plus importante que ce mal.

Elle frottait, ses doigts tournaient, s’agitaient, la violence de la vibration lui faisait trembler le corps entier, le plaisir approchait, montait, emplissait son vagin, débordait dans ses reins, ses hanches, ses cuisses étaient tendues, crispées, tétanisées, elle était au bord de la crampe et cet orgasme qui n’arrivait pas, c’était bon de le retenir, ça allait, ça devait exploser avec une violence qui allait la libérer, l’emporter, ...et l’explosion qu’elle attendait mais aussi craignait arriva presque trop vite, elle pinça plus fort son téton, releva la tête pour regarder ses doigts s’agiter à la base de sa touffe brune, elle ne commandait plus cette branlette intense, et soudain elle se cambra, rejeta la tête en arrière, décolla ses fesses du matelas, bondit le pubis en l’air, les fesses serrées comme un étau, elle aurait voulu avoir à la fois le vagin rempli mais aussi le petit trou qu’elle aimait parfois contenter, elle aurait voulu être prise par tous les côtés, n’être qu’un objet destiné au plaisir, elle ne savait pas si elle criait mais elle jouissait, elle prenait son pied comme elle ne se l’était pas offert depuis longtemps.

Elle se cabra de nouveau une dernière fois sous les caresses de ce bouton magique, puis retomba épuisée, en sueur, elle avait mal à la main, au téton aussi qu’elle avait pincé trop fort, oh comme c’était bon de se laisser emporter, de s’abandonner au désir du plaisir, elle restait anéantie, essoufflée, elle ne savait pas combien de temps elle avait fait durer la chose mais elle avait l’impression d’avoir bien fait traîner les préparatifs, de s’être fait bien monter le désir, bien attendre, et elle en avait été récompensée : quel plaisir elle s’était offert !

Elle se détendait et laissait aller ses pensées, revenant sur ce plaisir clitoridien qui était devenu au fil de ces derniers mois son principal mode de libération de sa libido.

Ce n’était pourtant pas manque d’avoir multiplié les rencontres, aussi bien via des sites de rencontre que « sur le terrain », elle voulait dire en boîte de nuit, son terrain de chasse habituel, mais dans les deux cas la déception avait toujours été au rendez-vous : si via les sites elle tombait sur des contacts qui s’avéraient décevants dès le premier rendez-vous, en boîte de nuit elle faisait plus facilement connaissance avec des amants immédiats, qu’elle consommait d’ailleurs le soir même, chez eux voire directement sur le parking de la boîte de nuit, dans leur voiture ou la sienne.

Mais, n’ayant pas reçu tout le plaisir qu’elle en attendait elle se sentait frustrée à chaque fois, et compensait, soit en rentrant chez elle, soit parfois -souvent- aussitôt seule, dans sa propre voiture, en se caressant frénétiquement pour contenter tout ce désir inassouvi.

C’est ainsi qu’au fil du temps le plaisir du clitoris avait pris une part importante dans sa vie sexuelle, et elle s’inquiétait à présent d’être incapable de surmonter cette habitude, qui peut-être, craignait-elle, était devenu un besoin incontournable…

Elle espérait que, si tout se passait comme elle l’espérait avec Marc demain et qu’ils feraient l’amour, elle n’aurait pas ce besoin de se caresser qui la tarauderait, que devrait-elle faire ? En parler à Marc ? Lui expliquer ? Ou garder cette envie et finir par attendre qu’il parte et même le souhaiter pour conclure son rite habituel ?

Ces pensées tournaient en elle mais elle finit par s’endormir, certaine finalement que cette séance qu’elle s’était offerte présageait d’une suite bien plus profitable encore demain, dès demain, qui pourtant lui paraissait si loin...