Elona&Marina Cannelle, Pain d’épices et Noël British 02.1 | Londres et nouveau job

02.1 | Londres et nouveau job

Evangeline


Sur le tarmac, le bruit du moteur de l’avion dans les oreilles, je lève les yeux vers la nuit enneigée.Je presse mon écharpe contre mon cou, pour me protéger du froid glacial, et longe les longs couloirs de l’aéroport de Heathrow.

Après de longues années à l’imaginer, me voilà enfin, foulant les pieds du sol anglais. Et cette fin novembre ne déroge pas à la règle : il vente, il neige, et je me les pèle ! On est bien loin des Baléares…


Je rejoins — non, sans difficulté — le parking, où la personne chargée de me récupérer doit me rejoindre pour m’emmener jusqu’au St Thomas Hospital. Ma nouvelle demeure pour les six prochaines semaines.

Je m’arrête devant le passage piéton et tourne par instinct ma tête vers la gauche, mais je me rappelle soudainement qu’à l’inverse de la France, les Anglais ont cette étrange lubie de rouler à gauche.


Un banc libre se trouve juste là, devant moi. Je m’y installe pour attendre mon taxi et positionne à mes pieds, une pancarte sur laquelle est inscrit le nom de l’hôpital, du type de celles que brandissent les personnes à l’aéroport pour être repérées par les voyageurs. Je sors mon portable de ma poche et retire mes gants dans le but de prévenir Elena de mon arrivée à Londres. Les températures hivernales sont si froides, que le temps du texto suffit à faire picoter le bout de mes phalanges. Pourquoi écrire un SMS en plein hiver est si contraignant, même au XXIe siècle ?

Un constat qui me rappelle amèrement que je suis bien loin des vacances que j’avais prévues, de cette île et de sa chaleur que j'aurais pu savourer ce soir. Un projet qui se voit reporté en un simple claquement de doigt.


J’ai pourtant bien tenté d’expliquer au Professeur Marshal que tout était déjà réservé, l’hôtel, les billets d’avion… Mais de sa bonté habituelle, le chirurgien a trouvé judicieux de faire appel à ses contacts pour décaler mon séjour de quelques semaines, soit, à mon retour de Londres. « Des vacances méritées », m’a-t-il dit, le sourire aux lèvres. Comment aurais-je pu refuser, lorsqu’il m’offre ce que j’ai tant réclamé durant des mois ?


J’ai moi-même fait part au Professeur Marshal de mon envie d’intégrer ce programme d’échange international lorsque j’ai su qu’il s’agissait de l'Angleterre. C’était l’occasion rêvée pour moi de m’y rendre et de ne pas reculer. J’ai donc suivi la procédure nécessaire pour faire valoir mon diplôme et j’ai continué à perfectionner mon anglais.


Pourtant, fêter Noël ici réveille de bien mauvais souvenirs. J’avais hâte d’ouvrir mes cadeaux au pied d’un cocotier, et non d’un sapin que Sphynx aurait pris plaisir à saccager. Mais me voilà au beau milieu de la ville du grand brouillard, prête à passer les fêtes de fin d’année à la British. Ne sont-ils pas pires que nous les Français en termes de festivités ? Du genre niais au possible, chants, décorations, chaussettes accrochées à la cheminée, biscuits et verre de lait pour ce cher Santa Claus ?


Une berline klaxonne et interrompt le cours de mes pensées. Un jeune homme, recouvert d’une grosse doudoune bleue, d’une énorme écharpe et d’un bonnet qui ne laisse entrevoir que ses yeux foncés, contourne la voiture et s’approche de moi.

Le vent et la neige semblent s’être intensifiés, si bien que je resserre les pans de mon manteau.


— Miss Cohen ?


— Oui ! C’est bien moi ! déclaré-je avec enthousiasme en me relevant, il y a le chauffage dans sa voiture, non ?


Il n’hésite pas et m’aide en tirant mon énorme valise — dans laquelle je pourrais facilement y transporter un corps — pour la placer dans le coffre. Je me dirige sur la droite du véhicule, et remarque son air interrogateur lorsque j’ouvre la portière du côté passager.


Je l’observe ouvrir celle du côté inverse, un sourire sur les lèvres, avant de prononcer:

— Sauf si tu souhaites conduire ? se moque-t-il avec raillerie.


— Non, ça ira ! réponds-je amusée, lorsque j’aperçois le volant du côté droit de la berline.


C’est bien ma veine ça. Je fais donc le tour et le remercie avant de rentrer à l’intérieur. Si tout l’habitacle est design, c’est la température nettement supérieure à celle de l’extérieur que j’apprécie le plus. Une fois installé, il boucle sa ceinture et se tourne vers moi.

— Je suis Dan, infirmier au St Thomas Hospital, c’est moi qui serai ton référent pendant toute la durée de ta mission.


Son sourire est contagieux, et je le lui rends en lui tendant ma paume.

— Evangéline Cohen, mais tu peux m’appeler Evy.


— Va pour Evy !


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Hello ! Alors cette première partie de chapitre ? Evangeline débarque à Londres, on y est ! N'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez en commentaire !


Bonne lecture pour la suite ♥


Nos Insta : Elona_mitis & Marina.m.l_

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10

10 commentaires

Sunny NDV

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Il y a 11 jours

C'est clair que le soleil radieux qu'elle espérait pour ce jour là n'est pas au RV ;-)

Virg170680

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Il y a un mois

Oh trop bien.. Le rêve d'aller à Londres pour Noël

beautyalisrh

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Il y a un mois

Ça me donne envie de retourner à Londres pour les fêtes (oui moi je ne suis pas Evy, j'y vais à fond en ce qui concerne les festivités... oops ?)

Elona&Marina

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Il y a un mois

xdd tu nous embarques dans ta valise ? (c'est Elo) ♥

Tite_Audreey

-

Il y a un mois

Toujours là, c'est bon signe.
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