Roxy427 Burn-Out Pressentiment ?

Pressentiment ?

Il y a 7 mois…



-Je voulais vous dire que ces trois années passées à vos côtés ont été une véritable révélation. J’ai rencontré des gens formidables et, même si je m’en vais vers de nouveaux horizons, sachez que je vous souhaite le meilleur.


Nous applaudîmes tous en cœur à la fin du discours de Mathieu. J’avoue que j’étais un peu émue qu’il nous quitte. Nous avions commencé à peu près en même temps dans la boîte, lui et moi. Ça me faisait bizarre de me dire que je n’allais plus le croiser le matin en arrivant au bureau.


Cela dit, j’étais quand même contente pour lui. Il avait eu une opportunité qu’il ne pouvait pas refuser dans une autre agence. Un nouveau plan de carrière, de nouveaux projets… C’était bien pour lui.


-Il va me faire pleurer, ce con, dis Debby qui se tenait à côté de moi.


Je me mis à rire.


Debby aussi était arrivée à la même période que moi, mais j’étais plus proche d’elle que de Mathieu.


Cette fille était une vraie pile électrique. Toujours souriante, toujours en train de mettre de la bonne humeur partout où elle allait. C’est simple, on ne pouvait pas la rater. Peut-être que ses tenue colorées n’y étaient pas pour rien non plus. Il m’arrivait de l’appeler « Rainbow », parfois, tant c’était une explosion de couleurs. Mon opposé, en somme. Moi, j’étais plus discrète, aussi bien dans ma façon de m’habiller que dans ma façon d’être. Mais j’aimais bien son énergie. C’était une véritable bouffée d’air frais.


-Tu veux un mouchoir ? lui proposai-je.


-Nan, ça va. Je vais quand même pas pleurer au bureau, t’imagines la honte ?


-Si tu change d’avis, j’en ai dans le tiroir de mon bureau.


-Merci, mais j’en aurai pas besoin. Bon, si on allait se servir un truc à boire ? J’ai vu Gauthier se diriger vers le buffet, si on se dépêche pas on n’aura plus rien à bouffer.


Je la suivis jusqu’à la grande table qui avait été dressée pour l’occasion dans la grande salle de réunion. Chacun avait ramené un petit quelque-chose pour fêter le pot de départ de Mathieu.


Je me servi un vers d’Ice Tea tandis que Debby prenait un coca. Nous allâmes ensuite nous poser dans un petit coin de la salle, avec en prime quelques petits fours que nous avions mis dans une assiette en carton.


-Ça va faire bizarre quand Mathieu sera parti. Je me demande comment sera son remplaçant. Ou sa remplaçante, d’ailleurs.


-S’ils le remplace.


-Comment ça ? lui demandai-je en me tournant vers elle.


Debby jeta un œil alentour pour voir si quelqu’un nous écoutait avant de se pencher vers moi.


-J’ai surpris une conversation entre Sofia et Anabelle. Tu sais qu’elle est passé la semaine dernière.


-Tu écoutes aux portes, maintenant ?


-Je passais par-là, c’est tout. Bref… J’ai pas bien tout compris mais je crois que Mathieu ne sera pas remplacé.


-Comment ça ?


-Apparemment ils font un genre de restriction du personnel un peu partout dans la boîte. Mais, comme je te le dis, je sais pas si j’ai bien entendu.


Je me mis à réfléchir.


Mathieu occupait un poste plutôt important ici. Il abattait une grosse quantité de travail. S’il n’était pas remplacé, on risquait de se retrouver avec ce travail en plus sur les épaules. Déjà que nous étions une petite équipe et que nous n’avions pas le temps de nous ennuyer, ça risquait de peser un peu plus lourd dans la balance.


-Tu vas voir qu’ils vont nous mettre son boulot sur le dos, dit Debby comme pour faire écho à mes pensées. Ça va ?


Je relevai la tête vers elle. Elle me regardait en fronçant les sourcils et je suivis son regard. Je me dépêchai de retirer ma main de mon crâne. Je n’avais même pas remarqué que j’’étais en train de me gratter. Ça m’arrivait fréquemment ces derniers temps.


-Oui, répondis-je. Pourquoi tu me demandes ça ?


-T’avais l’air ailleurs. J’ai remarqué que tu te mettais souvent dans ta bulle depuis un moment. T’es sûre que tout va bien ?


-Oui, c’est rien, t’en fais pas. Je suis peut-être un peu fatiguée, en ce moment.


-Tu devrais te prendre des vacances pour te reposer. Ça fait un moment que t’as pas été en congés.


-Oui, tu as peut-être raison. Je vais essayer de me caler ça.


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2 commentaires

Lys Bruma

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Il y a 8 mois

Le sujet est tellement bien amené, on se doute qu'il va y avoir une surcharge de travail qui était déjà certainement présente avant et qui va se rajouter à son mal-être.
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