Moonlightbae Blood & Water Chapitre 2 (1/2)

Chapitre 2 (1/2)

Je suis sonnée. Mes yeux ont du mal à s’ouvrir, car la lumière est trop éblouissante à tel point que je vois flou. Mes yeux se referment afin de s’habituer à une telle luminosité. Entre chaque clignement de paupières, j’arrive à apercevoir, non une, mais deux silhouettes sortir de l’eau.

Ces formes me sont tout à fait familières, puisque je distingue le Comte accompagné de son neveu Jakob, en revanche, leurs oreilles sont différentes. Ils ont l’air d’avoir des nageoires derrière les oreilles et des écailles sur le corps. Je crois rêver. Est-ce une hallucination ou la réalité ?

Ils accourent vers moi.


— Uhé tu vas bien ? demande Jakob.


— Jakob, transformons-nous avant, il est encore trop tôt pour elle, rétorque le Comte.


Je me sens faible.

Ma tête est lourde.

Mes paupières se referment.

Black out.


*


Un bruit strident me sort de cette sombre obscurité, celui de mon réveil. J’observe la pièce aux alentours et cela me ramène à la réalité, puisque je reconnais cet endroit, ma chambre, mon refuge. Tout ce que je pense avoir vu, enfin cru voir, n’était que le fruit de mon imagination. Un simple rêve.

J’émets un rire nerveux. Qu’est-ce que tu croyais Uhé ? Que le Comte et Jakob sont des créatures magiques ? M’enfin ! Cela n’existe que dans les contes de fées ou bien les séries.

Oui, cela n'était sûrement qu'un rêve.

Je me secoue la tête. Je me lève et je m’assois sur mon lit en fixant mon nouvel uniforme scolaire. Il était très sophistiqué, composé d’une jupe plissée bleu marine, d’un haut de la même couleur ayant un col marin blanc avec des liserés bleu et des chaussettes allant jusqu’au-dessus de mes genoux. Le clou du spectacle est le blaser de la même couleur, mais avec des ourlets blancs et le blason du lycée : un magnifique requin avec les initiales du lycée “PHS” brodées en fil d’or.


Ma mère m’attendait aux côtés de la cheffe cuisinière : Shelby. Je ne peux que le répéter encore et encore, mais elle est un véritable cordon bleu. En effet, elle travaille dans la famille Chester depuis des décennies et elle me connaît depuis que je suis bébé.


— Oh tiens, Uhaina, tu es enfin réveillée ! Ta mère avait peur que tu sois en retard. Pour te donner des forces, je t’ai préparé ton petit-déjeuner préféré, me dit-elle avec un clin d’œil.


— C’est tellement adorable Shelby, réponds-je en la prenant dans mes bras. Quoi de mieux que de démarrer une journée avec de bons pancakes.


En analysant la situation, j’ai comme une sensation de déjà-vu. Comme si je vivais cette journée pour une deuxième fois. Il y a tellement de similitudes avec mon rêve. J’ai l’impression de perdre la tête. Cette pensée est vite balayée de mon esprit. Viennent alors des bruits de pas résonnant dans tout le couloir. Une tempête, que dis-je, un ouragan arrive droit sur moi.


— Uhaina ! Houspille ma mère. Comment as-tu osé louper l’arrivée de Jakob. Tu as feint à tes devoirs et tu m’as mis dans l’embarras. Tu as intérêt à t’excuser auprès du Comte et de Jakob. Est-ce clair ?


Ma mère se tient devant moi. Elle a les joues rouges de rage et me pointe du doigt. À cet instant précis, je ne comprends pas du tout cette scène de colère. Qu’ai-je fait de mal ? Si je me souviens bien, Jakob doit arriver aujourd’hui.

Je me fige. Je regarde ma mère, puis Shelby complètement déboussolée. La gentille cuisinière comprend ma détresse et vient à ma rescousse en essayant de calmer ma dragonne de mère.


— Allons, Alyssa, ta fille a fait un malaise. Heureusement que le Comte et Jakob l’ont retrouvé, sinon elle aurait pu être en hypothermie ou encore attaquée par un animal sauvage que sais-je.


Je remercie Shelby d’un bref acquiescement. Cependant, en écoutant ce que vient de dire Shelby, cela m’aide à mieux intégrer la scène qui est en train de se dérouler sous mes yeux. J’essaye de rassembler tous les éléments dans ma tête.

Soudain.

Déclic.

Si ma mère dit la vérité, cela ne veut dire qu’une seule chose : mon rêve n’en était pas un.

Le choc ! Ou alors ? Je me suis simplement évanouie devant la cascade, puis après, il ne s’agit que de simples fabulations de ma part. Je suis complètement paumée. Que se passe-t-il bon sang ?

Je sors de mes pensées et reviens à la réalité.

Ma mère allait rétorquer, mais elle ne dit rien, puisque des bruits de pas sur le plancher se font entendre. Le Comte et Jakob entrent dans la pièce.


— Uhaina tu es enfin réveillée. Tu vas mieux ? Tu nous as fait une sacrée frayeur. Que t’est-il arrivée ? me questionne le Comte.


Bon, Uhaina, primo : on va omettre que j’ai entendu des voix. Secundo : on ne va pas parler des soi-disant créatures magiques que j’ai vues. Sinon on va me prendre pour une folle. On va répondre gentiment et m’excuser comme ma mère me l’a demandé. Je dois être la gentille fille parfaite afin d’avoir une once de sympathie de sa part.


— Bonjour, Monsieur. Je vais bien, je vous en remercie. Je tenais à m’excuser pour hier. J’ai loupé l’arrivée de Jakob.


Je baisse la tête pleine d’embarras et je continue mes explications.


— Pour tout vous dire, je ne sais pas ce qui m’est arrivée. Je suis simplement allée me promener au bord de la cascade, et puis, plus rien.


— Mmh, c’est étrange, rétorqua le Comte dubitatif, mais aussi soulagé, et il repartit en marmonnant dans sa barbe.


Jakob vient près de moi.


— Bonjour Uhé, je suis ravie de te revoir, lance-t-il en me prenant dans ses bras.


Pincez-moi ou je rêve, mais il me fait un câlin ? Ce geste tendre est tellement réconfortant. La chaleur de son corps s’empare de moi, j’ai l’impression d’être sur un petit nuage tout doux et douillet. Je sors de ma rêverie, puisque Jakob continue de me parler :


— Cela fait quoi, quatre ans qu’on ne s’est pas vus ? Tu as bien changé. Es-tu prête pour la rentrée ? Il ne faudrait pas qu’on soit en retard.


— La… La rentrée ? réponds-je totalement surprise.


Avec tout ce remue-ménage, j’avais complètement oublié que c’était aujourd'hui la rentrée.


— Tu as eu un choc sur la tête ou quoi ? poursuit-il en rigolant et me regardant malicieusement.

Je sens le rouge me monter aux joues. Je n’aime pas ça, je me sens gênée, car j’ai l’impression qu’on se moque. Moi qui suis d’un tempérament timide, il est vrai que je prends un peu tout à cœur pour rien. Avec le recul, je vois bien qu’il n’a pas une once de méchanceté à mon égard.


— Eh oui, tu as dormi un sacré moment, et c’est aujourd’hui la rentrée du coup.


— Oh purée ! C’est aujourd’hui ? Mais il faut vite que je me mette mon uniforme !


Je cours jusqu’à ma chambre. J’entends au loin Jakob crier que nous partons dans une demi-heure et qu’il m’attend dans le hall pour partir ensemble au lycée.


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9 commentaires

Lexa Reverse

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Il y a 3 ans

Et hop un petit like au passage :) Merci pour le chapitre. Axel.

Izzie Stern

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Il y a 3 ans

Le déroulé est intéressant et suit tout à fait une logique. Les questionnements de Uhé sont tout à fait censés. La familiarité de Jakob est étonnante après tant d'années, surtout à cet âge. On verra ce que ça donne par la suite! Le compte qui marmonne dans sa barbe doit sûrement se demander si elle se souvient de les avoir vu ou non, et ça me fait bien rire. Dans ce chapitre j'ai noté qu'il y a plusieurs fois des changements de temps. Tu parles au présent, puis certaines phrases sont au passé. je n'ai pas remarqué ça lors des autres chapitres par contre.

Harper Hood

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Il y a 3 ans

Des créatures magiques !! Chouette ! J'étais sure qu'il y a avait quelque chose sous tout ce mystère.
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