Fyctia
Chapitre neuf 2/3- 1e partie
Trevor
Une détonation résonne entre les parois en acier, tandis qu’une substance liquide est projetée sur mon visage, ainsi que le haut de mon sweat charbon, sans que je n'ai le temps de réaliser ce qu'il se passe. Au loin, le rire cristallin de mon meilleur ami se mêle à ma gauche. Avec la pulpe de mes doigts, je retire le surplus de matière qui me recouvre les yeux. À l'intérieur de mon casier, je découvre un chantier. Un dispositif en plastique s’est subitement décomposé, éjectant une myriade de flacons de peinture rosâtre sur les surfaces métalliques et sur mes effets personnels, qui sont encore logés à l’intérieur.
— Alors ça, bordel ! se moque Dori. C'est l'une des meilleures crasses qu'elle pouvait te faire.
— Qu’elle pouvait me faire ?
Je le scrute d'une mine furieuse sans exprimer le moindre mot et d'un signe de tête, il me pointe une direction à l'opposé. Je ne perds pas de temps pour détourner mon regard et aperçois Helena très mal dissimulée derrière un muret. Elle me contemple sans cacher son amusement. Elle a clairement le visage de la coupable.
— Je te jure que je n'étais pas au courant ! Et quand j'ai déposé ton pull, ce truc n'y était pas.
Il tente à tout prix de se justifier, néanmoins, j’arrête de l'écouter quand il finit sa deuxième phrase. J'inspire et expire lourdement, alors que la peinture se situe à l'entrée de mon nez ; ce qui produit de fines bulles qui éclatent. Ça me met encore plus en rogne. Mon cœur tambourine trop rapidement. Mes pensées ne cessent de fuser avec des idées plus malsaines les unes que les autres, dans le but de trouver le moyen de lui faire payer ce qu'elle vient de réaliser.
Sans plus attendre, je sprinte droit vers elle. Elle pousse un cri de surprise au moment même, avant de prendre ses jambes à son cou. Elle a beau courir vite, je reste plus rapide qu'elle et il y a intérêt pour Helena qu'elle déniche un abri dans les secondes qui suivent. Parce que si je lui mets la main dessus, elle n'est pas prête à ce que je risque de lui faire.
— Il vaudrait mieux pour toi, Helena, que je ne t’attrape jamais. Parce que je te promets que tu vas le payer ! hurlé-je le souffle court.
Au lieu de prendre peur, le son de son amusement résonne à travers les murs.
— Et tu oses en plus te moquer ?
Mes pas la regagnent de plus en plus.
— Grâce à moi, tu es devenu un Barbapapa sexy ! crie-t-elle à son tour en bifurquant.
Alors là, c'est trop.
J'accélère encore plus mes foulées, quitte à mettre toutes mes forces, et au moment d'atteindre le croisement, elle n'est plus là. Malheureusement pour elle, une porte claque. Je reconnais immédiatement la bibliothèque.
Ce n'est pas très malin, Helena.
J'entre à mon tour dans cette bibliothèque décorée aux couleurs rouge et noir – les mêmes que l’équipe des Blacks Revens – puis balaie l’horizon. Évidemment, comme je m'y attendais, elle s'est dissimulée parmi les nombreux rayons de livres qui parsèment l'immense pièce. À chaque pas que j'effectue entre les tables vides qui sont disposées au centre, je laisse tomber de la peinture rose ; bien qu'une partie commence d'avance à sécher sur ma peau. Le reste est semé de la même manière que le petit poucet.
— Mi belleza, où te caches-tu ?
— Ce surnom n’est accordé qu’à mon meilleur ami ! peste-t-elle depuis ma droite.
Je me dépêche d'accourir, mais par malchance, elle a déjà déguerpi.
7 commentaires
Alexandra ROCH
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Il y a 2 mois
DIANA BOHRHAUER
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Il y a 2 mois
Stormy__a
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Il y a 2 mois
Zatiak
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Il y a 2 mois
Chloé Hazel
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Il y a 2 mois
L.ludivine
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Renée Vignal
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Il y a 2 mois