Fyctia
Chapitre huit 1/4
Helena
J'ai passé toute ma matinée enfermée dans la bibliothèque. J'avais bien trop honte pour y retourner et affronter tous ces regards des autres étudiants qui m'auraient sans doute jugé. En même temps, j'ai clairement gémi sans retenue devant une trentaine d'élèves. J'aurais dû le repousser plus violemment, peut-être même me plaindre à madame Blake de son comportement, mais ça ne me ressemble pas. Je ne fais ni dans la brutalité ni encore moins dans la méchanceté. Je ne suis pas non plus une balance, toutefois, je savais avec brio qu'il irait jusqu'au bout de ses conneries ; surtout qu'il me connaît en tout point.
Heureusement pour moi, je n’avais que deux cours. Le second a été annulé, car notre professeur a subi une soudaine intoxication alimentaire. Ayant prévenu au dernier moment, le conseil d’administration ne trouvait personne pour le remplacer. Donc, quand j'ai eu vent de cette information par message, je me suis empressée de fuir à toutes jambes les lieux. Je n'ai pas croisé ce tocard, ni même son meilleur ami qui devait parfaitement être au courant de ce plan machiavélique. Quoi qu'il me dise, il ne pourra jamais me faire croire le contraire.
J'ai réussi à rentrer chez moi le plus rapidement possible. Une fois dedans, je me suis enfermée à double tour jusqu'à dix-huit heures, ou du moins, jusqu'à ce que Maxine me menace de défoncer cette porte ou d'appeler les pompiers pour qu'ils puissent passer par la fenêtre ; au cas où il me serait arrivé quelque chose de grave. Néanmoins, le seul incident qui s'est fait ressentir dans ma pièce principale, c'est cette sensation de honte qui ne m'a pas quitté depuis l'université. Si Trevor s'imagine que je ne vais pas répliquer, eh bien, c'est une bonne chose. J'ai envie qu'il se pense au-dessus, bien plus fort que moi, croyant probablement que je n'irai pas loin dans mes crasses. Cependant, comme j'aime souvent le répéter, il faut toujours se méfier de la loutre qui dort. Normalement, l'expression est tout autre. Néanmoins, je suis aussi gentille qu'elle, mais je suis tout aussi agressive. C'est une sorte de métaphore après tout, histoire de duper la personne qui me fait face.
Ce soir est le fameux soir où je dois rencontrer l'ami et collègue de Chad. Le point positif, c'est qu'il n'est pas étudiant à l'université, donc, de ce fait, Trevor ne sera jamais au courant pour ce garçon avant que je ne me montre avec lui ; pour le faire enrager. Même si je ne suis pas certaine de mon coup, je crois pertinemment qu'il a en lui une très grande possessivité. Si j'arrive à avoir le moindre effet sur son visage, lorsqu'il me découvrira avec, ainsi, je sais qu'il faudra que je tape fort dedans. Je me suis également assurée que notre ami ne balance rien. J'aurais pu le faire chanter en le menaçant de tout révéler à son patron sur son trafic de pizza, mais je les aime beaucoup trop pour y renoncer ; parce qu'il n'y a pas que la fraternité qui a le droit à ces merveilles. En contrepartie, je lui ai donc proposé d'arranger un coup avec l'une de mes cousines. Je ne lui ai pas promis qu'elle dirait oui, cependant, je lui ai dit que je militerais en bien de lui. Je réaliserai de grands éloges sur sa personne, déclarant à quel point il est gentil, loyal et fidèle. Je ne parlerai évidemment pas de tous ces plans cul qu'il arrive à se faire par soirée, car, je risque de clairement casser son coup au point qu'aucune d'elles n'acceptera.
Pour l'instant, ce n'est pas encore gagné étant donné que j'attends d'avoir mon premier tête-à-tête pour être sûr. S'il s'avère être positif, je l'aiderai à mon tour, puisque après tout, c'est donnant-donnant.
— Tu sais que je suis toujours sérieuse pour un rencard à quatre ? déclare Maxine.
Je lève les yeux au ciel tout en gardant l’identique cadence de marche à travers les rues d’Austin qui se plongent petit à petit dans le noir.
— Si tu fais ça, on sait toutes les deux que Dori fera vivre un enfer à ce mec au point où il pourrait être viré des Glorious Alphas.
Elle soupire.
— N'importe quoi, il ne serait même pas jaloux.
Oh ma petite Snow, si tu voyais à quel point je vous connais tous par cœur, tu cesserais de te voiler la face.
— Si tu penses réellement que notre ami n'a pas posé son dévolu sur toi, c'est que tu es bien trop naïve. Et même si c'est souvent le cas, toi comme moi savons que tu as tort sur ces pensées qui te traversent l'esprit, plaisanté-je en tapant mon index contre son crâne sur lequel reflète son cuivre, grâce aux lampadaires sous lequel nous passons.
Bien que je ne lui fasse jamais remarquer son comportement que j'aperçois vis-à-vis de notre ami, je ne manque pas de lui balancer des sous-entendus durant nos discussions. Un jour, elle me l'avouera à coup sûr, du moins, je l’espère. Mais quand ce jour arrivera, je n'hésiterai pas un seul instant pour leur arranger un coup, parce que ces deux-là vont bien trop ensemble et ce serait dommage de gâcher une belle relation naissante. Je suis un peu le cupidon d’UT.
5 commentaires
Chloé Hazel
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Il y a 3 mois
Clem_BOOKs
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Il y a 3 mois
K.C Sankr
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Il y a 3 mois