Elenya Arnaque de Noël et Vœu sous le Gui Le collectionneur rival 1/2

Le collectionneur rival 1/2

Le message d’avertissement reposait entre eux sur la table en chêne usée, sa menace aussi glaciale et tranchante que le vent d'hiver qui faisait trembler les fenêtres de la bibliothèque.

« Certains trésors doivent rester perdus. »

Sophie passa un doigt le long du bord dentelé du papier, l'esprit en ébullition. Quelqu'un d'autre cherchait le Flocon d'Or et avoir de la concurrence ne les enchantait guère.

Constantin se renversa dans son fauteuil, les doigts croisés derrière la tête.

— Je dois admettre que c'est plus amusant que je ne l’aurais cru.

Sophie lui lança un regard noir.

— Quelqu'un est entré ici pour nous menacer.

— Exactement, dit-il, son sourire s'élargissant. Ce qui veut dire que nous sommes sur la bonne voie.

Elle résista à l'envie de grogner. Bien sûr, Constantin appréciait le frisson de la compétition. Le problème, c'était qu'elle aussi. Mais elle n'était pas prête à l'admettre.

Au lieu de cela, elle redressa les épaules.

— Nous devons découvrir qui a laissé ce message.

Constantin hocha la tête, mais porta le regard vers les portes de la bibliothèque.

— Je crois savoir de qui il s’agit.

Sophie suivit son regard et aperçut une silhouette derrière le verre dépoli. Grand, large d'épaules et impeccablement vêtu, l'homme dégageait un air de calme menace. Son long manteau noir bougeait à peine tandis qu'il se tenait là, à les observer.

— Linus Marchetti, souffla Sophie, dont l’estomac se serra.

Prononcer son nom lui donna des frissons. Marchetti était connu dans leur domaine pour être un collectionneur d’objets anciens rares et inestimables, qu’il obtenait par des moyens illicites. S'il était à Valvernet, ce n'était pas pour le chocolat chaud.

Constantin gloussa et s’étira, visiblement amusé par la tournure soudaine des événements.

— Eh bien, eh bien ! Si Marchetti s'intéresse au Flocon d’or, la situation vient de se compliquer.

Le pouls de Sophie s'accéléra.

— Nous allons devoir agir vite.

— Alors c'est une bonne chose que nous formions une bonne équipe, s’exclama Constantin avec un sourire en coin.

— Nous ne formons pas une bonne équipe, rétorqua-t-elle, les yeux plissés.

— Je ne suis pas dupe, ricana Constantin.

Avant qu'elle ne puisse protester, Marchetti se retourna et s'éloigna, sa silhouette disparaissant dans la neige qui tombait doucement. Sophie était certaine qu'ils le reverraient, sans doute bien plus tôt qu'elle ne l'aurait souhaité.

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