Fyctia

— Je te préviens je suis prêt à tout pour les protéger, ils sont à moi, t’as qu’à aller lui en demander.

Il me regarde surpris.

— Pourquoi il en reste ?

Je pars à rire, il est vraiment en train de me demander si Charly et moi on a laissé des cookies, il rêve.

— Dans tes rêves peut-être.

Il me regarde à son tour d’un air méchant, je ris de plus belles. Je pourrais lui en donner un mais ça ferait un cookies de moins pour moi. A la place j’ouvre la boîte, je vois ses yeux avoir une lueur d’espoir, j’attrape un cookies, je referme la boîte et je croque dans le cookies.

— Je devrais t'amener à la case prison pour ce que tu viens de faire. Bon passons, on va au centre commercial, il te faut un costume pour se soir.

Je manque de m’étouffer avec mon cookies quand j’entend les mots costume et centre commerciaux.

— Quoi ?

J'arrête pas de tousser à cause du cookies qui est mal passé. Dave me regarde du coin de l'œil, un sourire aux lèvres.

— Tu vois le karma agit toujours. Eléonora, Sasha et toi venaient à la soirée que j’organise chaque année pour les enfants du Queens qui n’ont pas le confort des autres enfants. Il te faut donc un costume.

Je rigole beaucoup moins d’un seul coup, moi en costume il me manquait plus que ça. Je finis de manger mon cookie en râlant, jamais de la vie je mets un costume. Quand je regarde devant moi, je constate qu’on est arrivé au centre commercial, un des plus chers de la ville, comme par hasard. Dave rentre dans le parking sous-terrain et arrive, par miracle ou pas, à trouver rapidement une place de parking. Dave descend et je cache mes cookies dans la boîte à gants, et contre toute envie je finis par descendre à mon tour. Il m'amène à The Kooples, le genre de boutique où je n’ai jamais mis un pied, et ça se voit. Une fois dans la boutique, je ressemble à un éléphant au milieu de l’océan.

Dave parle à un mec de la boutique pendant ce temps je me promène entre les rayons. Il me faut à peine 5 minutes pour remarquer que le second gars de la boutique me suit des yeux. Je rejoins rapidement Dave, je ne veux pas qu’on me prenne pour un voleur, comme si j’avais envie de voler un de ces trucs.

****

Je passe la prochaine demi-heure à essayer tout un tas de costume, et on finit par trouver le bon selon Dave, super ça nous fait une belle jambe, je vous le dis je ressemble à un pingouin.

— Tu as été patient, prends un article qui te plaît, je te le paye.

Je le regarde, il croit vraiment qu’il peut y avoir un truc qui m'intéresse. Je recommence à déambuler dans les rayons et je tombe sur le truc que je n'ai jamais pu me payer et dont je rêve. Un magnifique blouson en cuir, il est exceptionnel, je regarde le prix et je comprend vite que ça va être mort jamais il acceptera de me payer ce blouson. Il arrive prêt de moi.

— Trouve rapidement ta taille, on doit y aller, on est pressé.

Je le regarde, surpris. Il est fixé sur son téléphone, comme si c'était normal de m’acheter un blouson à plus de 500 dollars.

— C’est vrai?

Il se tourne, sourit et hoche la tête.

— Ce blouson coûte peut être cher mais il est de qualité. Tu vas le garder longtemps donc oui je te le prends si c’est ce que tu veux.

Il n'a pas besoin de me le dire deux fois, j’attrape ma taille, je l’essaye à la va vite dans le rayon sous les yeux attentifs des deux vendeurs, il est parfait. On passe rapidement à la caisse et on repart. En sortant de la boutique Dave me dit qu’on s'arrête chercher un mcdo pour moi et qu’on rentre directement à la maison.

****

Dans la voiture j’ai enfilé mon nouveau blouson en cuir et je me suis empressé d’envoyer une photo à Charly, il va être vert de jalousie. Quand on arrive je sors rapidement de la voiture en veillant bien à ne pas oublier mes cookies. Je rentre et je constate que les filles sont dans la cuisine. J’arrive prêt d’Eléonora, qui se trouve dos à la porte, elle ne me voit donc pas arriver. Je me penche vers elle et je fais passer la boîte de cookies sous ses yeux. Il n’en faut pas plus pour la rendre folle.

— Donne moi ça.

Elle se lève rapidement et essaye d’attraper la boite que je tiens en l’air. Madame est trop petite pour atteindre le graal. J'aperçois Dave arrivé à son tour.

— Pas de dispute aussi non je confisque la boîte. Dit Dave.

Je le regarde d’un air outré, comme si j’allais lui faire confiance. Il a louché sur la boîte tout le trajet, il n’attend que ça d’arriver à me l’arracher des mains. Je me tourne vers lui prêt à négocier.

— Si je t’en donne un tu me laisse la narguer. Je demande à Dave.

Il considère ma proposition, et semble réellement réfléchir si un cookie vaut le coup d’entendre Eléonora hurler après moi pour en avoir.

— 2 cookies et t’as le champ libre.

Je sens qu’on m’arrache la boîte des mains. Je me tourne pour voir qui vient de la prendre et j'aperçois Eléonora partir en courant vers le jardin, elle vient de me déclarer la guerre. En partant à ses trousses, j'entends vaguement Carolina nous hurler de ne pas nous entretuer. Je n’écoute pas et pars à la chasse de cette folle qui vient de me prendre mes cookies.

Je la course pendant 5 bonne minutes en pensant pas loin de faire plusieurs chutes. On se retrouve devant la piscine, si je suis assez rapide je peux la jeter à l’eau mais elle tient la boîte de cookies. On reste là à se regarder chacun réfléchit à la façon de pousser l’autre à l’eau. Elle finit par poser, délicatement, la boîte de cookies sur le transat derrière elle. Elle commence à s’avancer vers moi mais je suis plus rapide qu’elle. Je cours vers elle, je l’attrape par les hanches et saute dans l’eau. Ce n'est pas sans compter sur les cris aigu d’Eléonora. Quand elle ressort la tête de l'eau, elle hurle à plein poumon tout un tas de noms d'oiseaux. Je la laisse hurler, je sors de la piscine rejoignant Sasha qui nous attend avec deux serviettes. Je reprend ma boite de cookies et je repars vers la maison. Je rentre par la porte fenêtre de la cuisine, je tombe sur Carolina et Dave en train de discuter. Je constate que Carolina à les larmes aux yeux, putain mais c’est une mani chez lui de faire pleurer les filles ou quoi. Carolina s’avance vers moi et me prend la boite des mains, elle commence avant que j’ai eu le temps de protester.

— Je garde la boîte, je ne veux pas de dispute à l’étage. Ne t’inquiète pas, personne n’y touchera. Allez monte te changer tu dégouline. Me dit-elle d’un ton sec, inhabituel.

J'acquiesce et je sors de la cuisine. Avant de monter je m'arrête dans le couloirs pour écouter la conversation.

— Nathanaëlle doit vite trouver une solution pour Meldrik, je ne le veux plus ici, je ne le mettrais pas à la rue, mais c’est trop dur. Dit Carolina.