Fyctia

Carolina sort de la cuisine, je lui emboîte le pas. On se dirige vers le salon et j’entends cette voix que je serai capable de reconnaître entre mille.

— C’est mon meilleur ami, laissé moi entrer. Allez m’sieur s’il vous plaît soyez cool.

Quand j’arrive dans le salon je confirme ce que je savais déjà, mon meilleur ami se tient devant la fenêtre du salon. Je ne peux pas m’empêcher d’exploser de rire, il est taré. J’arrive près de Dave et je pose ma main sur son épaule.

— C’est bon laisse-le entrer, je le connais. Toujours mort de rire.

— Le problème n’est pas que tu le connais ou pas. Le problème c’est qu’il a essayé de rentrer par la fenêtre du salon et c’est un délit.

— Vous savez on vient du Queens, pour nous c’est plus facile d'entrer par les fenêtres.

Réponds Charly.

— Écoutez moi bien tous les deux, je viens également du Queens et j’ai toujours su comment entrer par une porte. Alors pour cette fois je vais laisser passer et te laisser entrer mais la prochaine fois tu sonnes et tu rentres par la porte aussi non ce sera la case prison. Est-ce bien clair ?

On hoche tout les deux la tête. Charly va pour sauter par la fenêtre quand Dave l’arrête.

— Tu ne rentres pas par la fenêtre, tu passes par la porte.

Charly n’a même pas le temps de répondre que Dave ferme la fenêtre sur lui. Et se dirige vers la porte, il l’ouvre et sort la tête pour faire signe à mon meilleur ami de rentrer par la porte. Je vous jure celui là il m'aura tout fait. Il finit par entrer comme les gens civilisés.

— Je m’appelle Dave. Dit le père en tendant la main à Charly.

— Moi c’est Charly. Répond mon meilleur ami en checkant Dave.

Dave reste sans voix, sa main c’est même refermer automatiquement. On rigole et on part vers ma chambre en laissant un Dave outré dans l’entrée. Dave me rappelle l’heure de départ au lycée, je ne réponds pas et je continue mon ascension jusqu’à ma chambre. Une fois arrivé je laisse entrer Charly en premier et bien sûr il se jette sur le lit.

— Eh beh mon poulet, tu es logé tel un roi. me dit-il en regardant la chambre. Tu sais que cette chambre est aussi grande que l’appart.

— Ouais je sais. Je réponds en m’écroulant à côté de mon meilleur ami.

— Bon alors, il t’est arrivé quoi ? J’ai vu Nath mais elle ne m’a pas expliqué grand-chose.

— J’ai écopé de 130 heures de TIG. Je vais m’éclater.

— Ça va aller ? Tu ne vas pas nous refaire le coup de quand on était gosse hein ?

Flashback

Je suis assis sur le canapé quand Charly rentre de l’école. Moi j’y suis pas allé j’ai dit à Nath que j’étais malade, je voulais pas y aller à cause d’Eléonora. Quand on est à l'école, elle se moque de moi tout le temps et elle me tape aussi. La semaine dernière j’ai dû dire à Nath que j’étais tombé alors que c'était pas vrai, c'était Eléonora. Elle m’a tapé et j’ai encore les traces du bleu sur ma joue.

— Salut, j’ai plein de trucs à te donner. Me dit Charly.

— Tu peux les garder.

— Non c’est bon j’ai tout pris maintenant tu récupère tout. Attends regarde j’ai tout mis dans une pochette.

Charly me tend la pochettes que j'attrape, je me lève et je vais la poser sur mon lit. Je regarde la chambre que je partage avec Eléonora et Charly, ça fait 3 mois qu’on vit chez Nathanaëlle, notre assistante sociale, depuis que l’orphelinat à brûler en fait. Je suis assis sur mon lit quand Charly arrive, il monte dans le lit au-dessus du mien et commence à m’expliquer sa journée.

— Eh tu m'écoutes ?

— Hein ? Quoi ?

— Drik sérieux je te raconte des vrais trucs.

— Ouais vas-y je t’écoute.

— La maîtresse a vu Eleonora…

— Arrête ! Je hurle.

J’en ai marre je veux plus entendre son prénom, je fais plein de cauchemars à cause d’elle je la déteste. Je veux plus la voir, je veux plus vivre avec elle. Je la déteste. J’ouvre la fenêtre, j’attrape son oreiller, sa couette, son doudou et je jette tout par la fenêtre, je veux qu’elle parte. J’entend Nath et elle hurlé derrière moi mais j’en ai marre. Je commence à taper dans le mur en espérant que la douleur que je ressens dans mon cœur disparaisse. Je finis par mettre un coup dans de poing dans la fenêtre, elle éclate en mille morceaux…