Fyctia

— Tu ne mange pas de légumes ? Me demande Carolina. Eléonora part à rire et j’explique.

— Si je les prends après je n’aime pas trop mélanger les aliments dans mon assiette.

— Olala c’est pas vrai. Rigole Sasha.

Je lève un sourcil et je regarde Eléonora qui ne rigole plus et qui regarde Sasha.

— Oh euh je ne me moquais pas de toi. C’est juste que mon père fait pareil.

Elle rigole et nous montre l’assiette de son père avec seulement les patates. On se regarde avec Eléonora et on rit de plus belle.

— J’ai toujours fait ça même à l’orphelinat. Dis-je.

— Oui il faisait plein d’aller retour pour aller chercher à manger. Rigole Eléonora.

— Comme quoi le hasard fait bien les choses. Pas vrai mon chéri ? Dis Carolina.

— Hum c’est sûr.

Son regard noir me transperce, il a le visage sérieux et tiré. Il paraît contrarié. Je pense qu’il ne m’apprécie pas. Je replonge dans mon assiette et je me concentre sur mes patates, j’ai toujours adoré ça. Je finis et je prends des légumes. J’entends Dave et Carolina discuter de boulot et Eléonora et Sasha discute de fringues. Je réfléchi aux paroles d’Eléonora me concentrer ça me permet de penser à autre qu’au regard perçant de Dave.

Mes légumes terminer, je prends un steak et je continue de manger tranquillement.

— Eléonora et Meldrik. Je relève la tête à l’interpellation de Dave. Vous reprenez le lycée, sur vos bureaux vous avez tous le nécessaire pour votre rentrée demain. On part à 7h30 donc soyez prêts. Je vous amène. Le proviseur est un bon ami à moi, il a décidé de vous accepter dans son établissement. nous explique Dave.

— D’accord. On répond à l’unisson avec Eléonora.

— C’est aussi mon lycée. nous dit Sasha.

J’hoche la tête et les filles reprennent leurs conversations. Je finis de manger mon steak et je vois qu’il reste des patates.

— Je peux finir les patates ? Je demande.

— Non. Me répond froidement Dave.

— Mais n’importe quoi Carolina tape la main de son mari qui s’approche des patates. Ne fait pas l’enfant Dave. Elle attrape la poêle avec les patates et me les mets dans l’assiette. Tiens, mange.

— Non mais s’il les veut ce n’est pas grave. Je dis.

— C’est toujours lui qui finit les patates. Dit Sasha.

— Beh dis donc ça en fait des points communs. Dit Eléonora. A l’orphelinat Drik reprenez toujours les patates.

— Ouais dis donc quel hasard. Ne t’inquiète pas je ne t’en veux pas de finir les patates. Allez mange petit.

Dave se lève et range son assiette dans le lave-vaisselle. Il commence à partir.

— Où vas- tu chérie ? Demande Carolina à Dave.

— J’ai oublié de te dire que j’avais un rendez-vous. Je dois y aller.

— Oh d’accord.

Carolina embrasse son mari et il part. On le regarde partir pendant que Carolina commence à ranger la table. Je ne m’y connais pas trop en amour mais une chose est sûre Dave trompe Carolina.

— Depuis quand papa a des rendez-vous le soir comme ça ? Intervient Sasha.

— Je ne sais pas. Allez, finissez de manger tranquillement.

Je regarde Eléonora, on a tous les deux la tête baissée dans notre assiette ce n’est vraiment pas génial comme premier soir dans une nouvelle famille.

On a fini de manger et on a aidé Carolina à ranger la vaisselle dans le lave-vaisselle. Je sors le dernier de la cuisine et on se retrouve tous dans l’entrée. Sasha nous propose de rester avec pour un film. Je décline l’invitation tout comme Eléonora. Avant qu’on monte, Carolina nous rappelle l’heure du départ pour le lycée. On se lance un rapide bonne nuit et on laisse mère et fille devant leur film. Pendant qu’on monte les escaliers, je discute avec Eléonora.

— Tu crois qu’il la trompe ? Me demande Eléonora.

Elle comme moi avons trouvé le rendez vous tardif de Dave étrange.

— Je ne m’y connais pas en relation amoureuse mais je ne vois pas dans quel métier on peut avoir rendez-vous si tard.

— C’est le maire.

— Quoi ? Dis je stupéfait. Comment tu sais ?

— J’ai demandé à Sasha. Je t’ai dit que j’ai discuté avec elle. Sa mère bosse dans une association, j’ai pas tout compris à ce qu’elle m’a raconté. dit-elle en rigolant.

On continue de parler de sa discussion avec Sasha. Je sens qu’elles vont devenir super copines.

— Tu sais je pense qu’il vaut mieux avoir Sasha de notre côté plutôt que contre nous.

Je rigole face à son argument de taille. Je sais qu’elle a raison. Le temps de discuter nous sommes arrivés devant nos portes, on se dit bonne nuit et on entre dans nos chambres provisoires. J’ai la vague impression de faire dysfonctionner la famille. Sur ces pensées, je prends mon paquet de cigarettes et je pars sur le balcon pour en fumer une. J’attrape mon téléphone dans ma poche arrière pour envoyer un message à Charly. J’appuie sur le bouton pour l’allumer mais rien, il ne s’allume pas. Bien sûr je n’ai plus de batterie. Je finis ma cigarette et je rentre dans la chambre. J’attrape mon sac à dos et je sors mon chargeur. Je cherche une prise pas loin du lit, il y en a une mais la lampe de chevet est branché dessus. Je la débranche et je branche mon téléphone à la place, je le pose et je repars vers mon sac. J’attrape mon jogging gris qui me sert de pyjamas depuis des années et je pars vers la salle de bain. J’ouvre la porte sans vraiment réfléchir et je tombe sur Eléonora avec seulement une petite culotte rose.

— Putain tu ne peux pas frapper avant d’entrée.

Elle essaye de cacher sa poitrine ainsi que sa culotte rose. Elle est vraiment ridicule comme ça. Sans réfléchir, en voulant la mettre mal à l’aise, je commence à enlever mon tee-shirt.

— Tu fais quoi là ? Tu peux attendre que j’aie fini, s’il te plaît.

— Écoute j’en ai vu d’autres des nichons c’est bon.

Je continue jusqu’à me retrouver en caleçons, j’enfile mon jogging, je me passe un coup d’eau sur le visage, je m’essuie et je commence à partir.

— Tu comptes ramasser ton bordel ?

— Bien sûr, demain.

— Drik revient ramassez. Je la regarde.

— Jolie petite culotte rose. Je rigole.

Je pars en fermant la porte sur Eléonora qui crie pour que je ramasse mes fringues. Je la laisse râler et je retrouve ma chambre. Avant de me coucher j’attrape mon carnet rouge, un stylo qui traîne au milieu des affaires de cours. Je m’assois sur mon lit et je commence à écrire, en détail, mon cauchemars. Après avoir tout écrit dans les moindres détails, je m’étale sur le lit. Je me glisse sous la couette pour rejoindre le monde des songes, en priant pour ne pas faire de nouveaux cauchemars. Je finis par fermer les yeux et m’endormir.