Fyctia

Après le départ d’Ange.

À peine la porte fermée, je reste stupéfaite de ce qu’il vient de se passer ici. Je suis encore allongée sur le lit, je me sens démunie, et un grand sentiment de honte monte en moi. Bon sang, mais qu’est-ce que j’ai fait. Je viens de me laisser aller à des pulsions sexuelles avec un inconnu. Ce n’est pas moi, impossible. Je n’aurais jamais fait ça en Écosse, jamais de ma vie. Je vais mettre ça sur le dos de l’accident … Oui, c'est très bien, je suis bouleversée par ce qu’il s’est passé cette nuit, je suis encore sous le choc et à moitié dans les vaps. Je ne vois aucune autre explication logique à ce que nous venons de faire. Certes Ange a un physique avantageux, mais de là à en venir à ça !

Impossible

Je sens ma respiration se raréfier, la panique monte en moi à une vitesse fulgurante. Il faut que je sorte de cette pièce rapidement. Je me lève d’un bon, ouvre la porte en grand et me trouve nez à nez avec une femme d’une trentaine d’années. Je reste figée sur place, tout comme elle qui a la main levée comme pour frapper sur la surface en bois. Puis elle me questionne avec joie et entrain.

— Salut, je suis Christy, la régulière de Joe. Comment vas-tu ?

— Euh … je ... Rose… bien merci.

Ma phrase est entrecoupée par ma respiration saccadée. Elle recule d’un pas pour regarder à droite et à gauche dans le couloir et hurler à plein poumons.

— Oh bon sang, tu nous fais une crise d’angoisse là ! Joe !

La panique me gagne de plus en plus, j'essayais pourtant de prendre de grandes goulées d’air, mais rien n’y fait. Au loin, j'entends des bruits de pas précipités, de nombreuses personnes arrivent dans ma direction. Mes yeux s'écarquillent d’horreur d'être dans cette situation de faiblesse. Je sens rapidement des mains se poser sur mes épaules, une voix douce me parle, mes prunelles se tournent vers cette personne. Je reconnais difficilement Lisa, mon amie.

Mais que fait-elle là ?

J’en ai aucune idée, pourtant la savoir à mes côtés maintenant me rassure fortement.

— Respire Rose, Respire …

Elle inspire et expire de manière exagérée afin que je me cale sur son rythme. Les prunelles larmoyantes, je me concentre uniquement sur elle et personne d’autre.