Manu69 Angel’s Boston Chapitre 10.2 : Rose

Chapitre 10.2 : Rose

Soudain, j’entends la porte de la chambre s’ouvrir, je n’ai pas spécialement peur, car je sais qu’il s’agit de Joe. Il doit déposer les vêtements comme promis. Je coupe l’eau et me retourne.


Un cri de peur s’échappe de mes lèvres. Il y a un homme dans la pièce et ce n’est absolument pas Joe. Je reconnais rapidement Ange, le frère de Kristen, il semble aussi stupéfait que moi. Sans que je ne le vois venir, il m’adresse un clin d'œil et s’enfuit de la pièce. Je suis tellement abasourdie, que je me rends compte qu’après sa sortie, que je suis encore nue.

Oh mon dieu, j’ai été nue devant un inconnu.

Même si cette action n’a duré que quelques secondes, j’en tremble de tous mes membres. Je me drape dans la serviette que j’ai attrapée rapidement. Je ne souhaite pas m'éterniser sans vêtements, je bondis sur le tas qui a été lâché au sol durant ce court instant de face à face. Une fois prête, je sors de la salle de bains et tombe nez à nez avec cet homme assis sur le lit. Il est installé sur le bord de ce dernier, les jambes écartées, ses yeux dirigés vers moi. Il possède le même regard que Joe quand il pense à sa femme. Dois-je éprouver de la peur ? Normalement oui, surtout dans un environnement inconnu, mais je crois que mon corps décide de réagir autrement. De nombreux frissons parcourent mon épiderme. Ses deux prunelles turquoise s’attardent sur ma poitrine, couverte d’un vêtement blanc, ne portant pas de soutien-gorge, je sens mes tétons pointer vers lui, comme attirés par son magnétisme.


— Rose, déclare-t-il d’une voix rauque.


J’ose à peine bouger, il se lève puis s’approche de moi lentement tel un prédateur. Je recule doucement, et me retrouve bloquée entre le mur et lui. Ma respiration s’accélère et ma gorge s’assèche.


— Rose, as-tu conscience que tu me rends fou ? chuchote-t-il à deux centimètres de mon visage.


Je secoue doucement ma tête afin de lui dire que non, je n’en ai pas conscience des choses qu’il me parle. Sa main sur ma joue avant de la glisser le long de ma silhouette. Il se presse contre moi, son érection s’élève contre mon ventre. Le contact de cette partie de son anatomie me rend encore plus intimidée. Il dégage une puissance que personne ne peut ignorer. Au vu de son physique avantageux, il est clairement le genre d’homme sur lequel on se retourne dans la rue et qu’on ne laisse pas dormir sur le canapé.


À cet instant, je ne me reconnais plus, il me rend toute chose. J’ai la sensation de ne pas être moi-même. Mon cœur bat à un rythme effréné, ma respiration devient erratique. Les tremblements de mon corps sont de plus en plus forts, pourtant j’aime sa présence auprès de moi. Il a ce magnétisme auquel il est impossible de résister. Des frissons parsèment ma peau. Cette réaction de mon métabolisme, et la non-réponse de mon âme m’effraient. Je suis figée de peur et de désir.


— Tu aimes ça ? demande-t-il.


Je hoche la tête, incapable de prononcer un seul mot cohérent. J’avale ma salive et arrive à déclarer d’une voix faible.


— Oui…


Ses yeux brillent de malice, son visage s’approche du mien, sa paume est revenue sur ma joue. Il s’humidifie les lèvres, mes yeux suivent ce mouvement délicat. Puis elles se déposent sur les miennes. Au début notre baiser est chaste, puis je sens sa langue qui essaie de franchir ma barrière. Je les ouvre, cette fois, nous nous embrassons avec fougue, c’est mon premier et pourtant il me rend toute chose. Je sens un léger gémissement monter en moi. Il me force à reculer afin que je sois collé encore plus contre le mur de la salle de bain, lorsque je sens la surface dure et froide dans mon dos. J’ai le réflexe de m'approcher de son corps bouillant. Ses mains descendent peu à peu sur moi, jusqu'à arriver sur mes fesses. Il me soulève avec facilité bien que je sois encore courbaturé, mes jambes passent par automatisme autour de sa taille. J’ai beau être terrifiée, je me sens presque en sécurité dans ses bras. C’est irrationnel, j’en ai conscience, mais je décide de me laisser porter, de ne plus réfléchir à tout ce qui se passe autour de moi. Je ne sais pas ce qui m’arrive, je n’ai jamais éprouvé ça pour quelqu’un. Je n’ai pas connu d’homme de façon si charnelle, alors arrivée au cap du lit c’est inimaginable pour moi. Pourtant actuellement, j’irais où il veut. Même s'il n’entre pas dans la case des hommes auxquels j’ai eu affaire auparavant. Il représente le fantasme des filles de la haute société. Pourtant il semble être dans la catégorie supérieure, le sexe avec lui doit être démentiel. Son corps semble sculpté dans le bronze. Je le sens se retourner, car je ne ressens plus le mur contre mon dos. Rapidement, il m’allonge sur le lit, ses bras glissent sur ma peau encore frissonnante, un petit son sort de ma bouche.


— Oh oui, j’adore ce bruit ! chuchote-t-il.


Il se jette sur moi, m’embrasse dans le cou, ses mains ne cessent de se balader sur ma silhouette. J’ai l’impression qu’elles se trouvent partout sur moi, mon épiderme s’enflamme sous ses caresses. Sa bouche descend à la naissance de mes seins, mon bassin se soulève de lui-même et rencontre son érection. Des gémissements m’échappent, mes doigts le touchent malgré moi. Je tire comme je le peux ses cheveux coupés court afin qu’il continue, je sens son sourire contre ma peau. Ses paumes glissent sous mon haut qui disparaît aussi vite que je l’ai mis.


— Putain, tu rendrais fou un curé ! murmure-t-il.


Il replonge sur ma poitrine, la malaxe, l’embrasse, la cajole. Je ressens une sensation inconnue dans mon bas-ventre, comme des papillons, puis s’invitent des bouffées de chaleur. Je me crispe dans ses bras. Mon vagin palpite aussi, je geins sans parvenir à me retenir. Il vient de réussir à m’enflammer comme personne, juste en me touchant.

Saperlipopette.

Il éveille en moi des sensations qui m’étaient jusque-là insoupçonnées. Je n’ai pas le temps de redescendre que des coups sont frappés contre la porte. Le charme se rompt et il se plaque sur moi afin de me cacher à l’intrus, au cas où il se décidait à entrer sans permission.


— Quoi ! hurle-t-il en direction de cette dernière.


Une voix étouffée par la surface en bois se fait entendre.


— Désolé Ange, nous devons partir, maintenant.

— Cinq minutes, Killer ! hurle-t-il.

— Ouais OK, je t’attends au parking à moto.

Un soupir de frustration s’échappe de ses lèvres. Il embrasse mon ventre, se relève avec cette lueur toujours dans les yeux. Il m’aide à revêtir mon haut pendant que je suis encore tremblante de ce qui vient de se dérouler. Je suis toujours dans cet état second, et ne comprends pas trop ce qui vient de se passer.

— Je… je n’ai pas l’habitude de faire cela, chuchoté-je en me redressant. Je ne suis pas ce genre de femme…

— Je ne l’ai pas cru un seul instant, répond-il en caressant ma joue.



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8 commentaires

kleo

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Il y a 3 mois

Petite BL en passant. Ça ne te gêne pas ? Sinon bon chapitre j'aime ce rapprochement

Manu69

-

Il y a 3 mois

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