Fyctia
Chapitre 8.1: Rose
Le bruit strident d’une alarme me réveillent en sursaut. Dans une brouillard de confusion j’entends les cris de nombreux individus présents dans le couloir. Les coups donnés sur ma porte de chambre, me font sursauter, la peur me tiraille le ventre.
Bon sang qu’est-ce qui se passe ce soir.
Mes yeux se posent sur l’heure qui est affichée sur ma droite, il est presque vingt-trois heures. Dans un geste lent et endormi, je retire ma couverture, m'extraie de mon lit, et avance d’un pas encore à moitié somnolente en direction de la salle de bain. Dans laquelle, la fenêtre donne accès sur le devant du bâtiment. Je tire avec force sur cette dernière, car elle est bloquée par un système afin qu’aucun individu ne puisse l’ouvrir en grand. Lorsque c’est fait, je lance un coup d'œil afin de juger si je peux observer correctement ce qui se déroule en bas de l'immeuble. Je prends le temps de fermer la cuvette des toilettes et monte délicatement sur le bidet. Et ce que je découvre me glace le sang. Pas moins d'une centaine d’individus se trouvent en bas. Ce qui me frappe c’est que de nombreuses personnes sont en tenue de nuit avec des couvertures de survie sur leurs épaules, d’autres habillées normalement avec leurs regards rivés sur la façade de mon immeuble. Je compte environ une vingtaine de camions d'intervention stationnés sur le parvis. Les lances incendie sont déployées sur les étages inférieurs.
— Évacuez le plus vite possible, hurlent les soldats du feu à de nombreuses reprises.
Je les entends distinctement malgré les cris des étudiants aux étages inférieurs. Dans un
instinct de protection et de survie. Je bondis de mon support, me précipite dans ma chambre, attrape la couverture de mon lit, reviens dans la salle de bain. Je la jette dans la douche, ouvre les robinets à fond afin de la mouiller abondamment. Je repars dans l’autre sens, saute dans mes chaussures les plus confortables - une paire de ballerines-.
Moins de dix minutes après avoir été sortis de mon sommeil par mes camarades, je cours dans les couloirs à la recherche d’une sortie de secours la plus éloignée possible du centre de l’édifice. Je me déplace à contresens des étudiants, plusieurs m'indiquent que la sortie est dans l’autre sens, cependant je ne les écoute pas, je suis mon instinct de survie. Quand j’arrive devant une porte donnant sur une cage d’escaliers, je pousse la surface de mes deux mains, et amorce la descente d’un pas rythmé. J'entends mon cœur battre dans mes oreilles, je me sens mal. Malgré cela, j'avance avec ma couverture installée sur mes épaules. Durant cette descente, je croise quelques rares personnes. Lorsque je passe au niveau du quatrième étage, quand la porte s’ouvre en grand et vient me taper dans le dos. Je me sens partir en avant, je n’arrive pas à m’agripper sur quelque chose tellement je suis surprise par ce coup porté à mon insu. Un hurlement de peur s’échappe de mes lèvres, surtout lorsque je remarque les marches se rapprocher dangereusement de mon visage. Le choc est rude, je chute la tête en avant, roule sur plusieurs angles bétonnés, avant d'être stoppé net par un mur. J’entends vaguement des personnes passer à mes côtés, mais aucun ne s'arrête. Les ténèbres m’attirent de plus en plus …
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