Jess Swann Amitiés Amicales, tome 3 Pleurs amers P2

Pleurs amers P2

Jenna est bien placée pour comprendre le besoin de solitude de Diana. Toutefois, elle n’a pas l’esprit tranquille. Diana lui a semblé très déprimée et même si elle lui a assuré le contraire, elle redoute un geste irréfléchi. Incapable de prendre une décision et après s’être mise en pyjama, Jenna téléphone à Marjo afin d’avoir son avis.


— Mmm donc Diana nous fait un gros coup de calcaire, résume-t-elle. Je comprends mieux pourquoi je tombe tout le temps sur sa messagerie.


— Honnêtement, ça va au-delà de ça. Je la trouve hyper déprimée et négative. Du coup je flippe un peu.


— Tu as peur qu’elle fasse une connerie ? s’inquiète Marjo.


— Elle m’a juré que non mais je t’avoue que je ne suis pas rassurée.


— Pfff tout ça pour un mec qui, excuse-moi de te le dire, est loin de valoir autant de larmes. Surtout que c’est elle qui l’a largué donc je ne comprends pas pourquoi elle se met dans un état pareil.


Jenna soupire :


— Je crois qu’au fond, Diana n’était pas prête à casser avec lui. De ce qu’elle dit, à mon avis, elle espérait qu’en le mettant au pied du mur, il se bougerait et changerait. Sauf que ça n’a pas marché. Du coup, elle est déçue ce qui se comprend.


— Tu parles… Chassez le naturel, il revient au trot ! Même si Pascal lui avait dit qu’il allait faire des efforts, ça aurait duré quoi ? Une semaine ? Un mois peut-être ? Et on se serait à nouveau retrouvées au point où en est aujourd’hui. Perso, je ne l’ai jamais trouvée très épanouie avec lui, c’est une bonne chose qu’elle se soit décidée à le larguer. J’en connais d’autres qui devraient en prendre de la graine…


— Marjo… ce n’est pas le sujet là ! Qu’est-ce que je fais pour Diana ?


— Si tu as envie de retourner la voir, vas-y.


— Ce n’est pas que j’en ai envie, en vérité, elle me déprime à mort, reconnaît Jenna. Mais si je reste ici sans rien faire et qu’il arrive un truc, je ne me le pardonnerai jamais.


— Oui, je comprends… écoute, si tu es inquiète pour elle à ce point, tu devrais y retourner.


— Et si elle le prend mal ?


— Alors tu lui expliques pourquoi… en fait, j’admets que tu m’as contaminée et je serais plus tranquille aussi si je sais que tu es avec elle.


— D’accord, dans ce cas, j’y retourne ! Merci Marjo.




***




Diana ouvre la porte à Jenna avec un air triste.


— Tu as oublié un truc chez moi ?


— Non. Je suis désolée Di, je sais que tu m’as dit que tu préférais être seule mais je me fais du souci pour toi. Tu n’as vu personne à part moi depuis hier et je ne trouve pas ça très sain. Si tu n’as pas envie de parler, je comprends mais en mon âme et conscience, je ne peux pas te laisser broyer du noir comme ça toute la soirée.


Une boule remonte dans la gorge de Diana.


— En fait… je… c’est gentil d’être revenue. Je ne dis pas non à un peu de compagnie.


Soulagée, Jenna s’allonge sur le canapé-lit pendant que Diana explique :


— Le truc, c’est que même si au fond, je pense que quitter Pascal était la meilleure chose à faire, je suis quand même dégoûtée. Déjà parce que malgré tout, j’ai encore des sentiments pour lui et puis… comme je te le disais, j’en ai marre d’enchaîner des histoires qui ne mènent à rien. Tu vois moi, tout ce que je veux, c’est un mec sympa qui me rende heureuse et avec qui je pourrai fonder une famille. Ce n’est pourtant pas si compliqué ! Je n’ai pas non plus des aspirations délirantes, si ?


— Mais non, assure Jenna. Et je suis sûre qu’un jour ça viendra. Seulement, encore une fois, Pascal n’était sans doute pas le bon.


— C’est clair, soupire Diana. En vrai, si je dois lister les pour et les contre, il y a plus de contre… Pascal a des qualités que je ne nie pas mais…


— Il ne te rendait pas heureuse, soupire Jenna.


— C’est ça…


— Dans ce cas, tu as bien fait de le quitter maintenant avant de te retrouver piégée dans votre relation. Je comprends que tu sois triste et c’est normal. Après tout, comme tu dis, tu as toujours des sentiments pour lui, mais parfois ça ne suffit pas. Je conçois que ça te fasse chier de te retrouver célibataire, mais perso je trouve que tu as fait ce qu’il fallait.


J’aimerais avoir le même courage… s’avoue-t-elle tandis que Diana continue à s’épancher. Au bout d’un moment, la fatigue de la nuit précédente a raison de Jenna et elle glisse peu à peu dans le sommeil. L’arrivée d’un texto la réveille en sursaut.


— Désolée Diana, je suis nulle mais je suis claquée… s’excuse-t-elle tout en consultant son portable.


— Non mais je comprends, je suis crevée aussi, bâille Diana. Et c’est vraiment sympa de ta part d’être revenue.


— C’est normal, assure Jenna tout en lisant le texto de Phil. Ah bah le train de Phil est en panne sur la voie, le pauvre, il n’est pas arrivé.


Après que Jenna ait répondu à Phil, Diana éteint la lumière et elles ne mettent pas longtemps à sombrer dans le sommeil.




***




Des coups frappés à la porte de Diana les réveillent vers dix heures.


— Pfff, fait chier, grogne Diana en se levant pour déverrouiller la porte tandis que Jenna soupire.


Les parents de Diana, flanqués de Guillaume s’engouffrent dans l’appartement.


— Enfin ! s’exclame la mère de Diana. Pourquoi tu ne réponds pas au téléphone ? J’essaie de te joindre depuis hier sur ton fixe et ton portable !


— Hein ? Je voulais être tranquille alors j’ai tout éteint. Il n’y pas de quoi se mettre dans un état pareil, riposte Diana tandis que Jenna se lève pour saluer ses parents.


— Tu plaisantes ? s’énerve sa mère. Quand je t’ai appelée samedi, tu étais en larmes ! C’est normal que je m’inquiète !


— Ta mère n’en a pas dormi de la nuit, ajoute le père de Diana.


— Je vous avais dit que ce n’était pas la peine de venir, râle Guillaume avant de se tourner vers Diana. Espèce de petite conne ! Tout le monde s’est rongé les sangs à cause de tes conneries !


— Euh… se dandine Jenna. Je vais…


— Raaa ! peste Diana. C’est bon, je suis majeure et vaccinée, j’ai quand même le droit de ne pas répondre au téléphone sans que la cavalerie déboule !


— Diana, ce n’est pas ça… soupire sa mère. Mais tu avais l’air désespérée quand je t’ai parlé alors quand j’ai vu que tu étais injoignable, j’ai eu peur.


— Pfff, peur de quoi ?! Je suis là, je vais bien, sérieux !

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71 commentaires

La Plume d'Ellen

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Il y a 2 mois

C'est triste de ne pas comprendre que son silence puisse inqiéter.

Jess Swann

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Il y a 2 mois

Oui, tout à fait, Diana ne se rend pas compte qu'elle inquiète tout le monse

Didier-40

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Il y a 2 mois

Bon, ben puisque tout le monde pleure depuis plusieurs chapitres, j'apporte ma petite contribution........ 🎼 R. E. M : Everybody Hurts 🎼 sortez les mouchoirs 😭😭

Jess Swann

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Il y a 2 mois

😔 Ah là, je dois dire que ce n'est pas fini pour les larmes
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